Après deux premiers articles consacrés successivement au vin puis au chocolat, abordons aujourd’hui le troisième de ces aliments (ou boissons) auxquels les uns attribuent des vertus thérapeutiques, et les autres des défauts inconciliables avec votre santé.
Voyons donc si le café vaut la peine d’être bu…
Avec le café, mieux vaut commencer par les vertus car elles sont peu nombreuses et se résument, pour tout dire, à une excitation de votre système nerveux, éventuellement accompagnée d’une stimulation intellectuelle.
Pour ceux qui apprécient ce genre d’excitations, le café procure également une sensation de bien-être et donne l’impression de gommer la fatigue.
Mais entendons-nous bien, ces maigres avantages, le café les doit bien entendu à la caféine.
Passée dans l’usage courant, la caféine semble peut-être inoffensive à beaucoup de gens… mais n’en est pas moins une drogue.
Ainsi, comme toute drogue, à faible dose et pendant quelques temps elle paraît agréable… mais elle entraîne malheureusement bien vite une indéniable accoutumance, et demande des doses de plus en plus importantes.
Au bout du compte, elle finit par épuiser votre organisme et provoque, chez les sujets les plus faibles, agitation, tremblements, angoisse, confusion mentale, palpitations cardiaques, insomnies, etc., etc.
Tellement de défauts !
Là où le thé apporte des nutriments, le café, lui, en est à peu près dépourvu.
Il ne contient en effet pratiquement ni glucides, ni lipides, ni protides, et, mis à part le potassium qui semble bien représenté, il recèle assez peu de minéraux.
En revanche, il contient une quantité astronomique de purines (1200mg/100g) qui, en plus de la caféine, vous garantissent un véritable empoisonnement organique.
Le café est donc réellement malsain et on lui chercherait en vain des qualités, car derrière chacune d’elles se cachent d’horribles défauts :
→ bien sûr, il vous réveille, mais en épuisant votre organisme ;
→ bien sûr, il stimule votre transit intestinal, mais en déclenchant des brûlures d’estomac ;
→ bien sûr, il peut prévenir les calculs biliaires, mais à condition d’en consommer des doses réellement dangereuses ;
→ bien sûr, il stimule votre dépense énergétique, mais de manière très momentanée et avec un fort risque de redescente au-dessous du niveau de départ ;
→ bien sûr, il excite vos fonctions intellectuelles, mais au risque de déclencher des crises d’anxiété ou d’angoisse…
De toute manière, il est strictement contre-indiqué en cas :
→ de grossesse,
→ de troubles du rythme cardiaque,
→ de gastrite ou d’ulcères d’estomac et du duodénum,
→ de nervosisme et d’insomnie,
→ d’allergies en tous genres y compris les allergies alimentaires,
→ d’hypertension,
→ de pathologies digestives inflammatoires,
→ de spasmophilie,
→ de déficit magnésien,
→ d’ostéoporose,
→ de fractures,
→ de calculs rénaux calciques,
→ d’insuffisance rénale,
→ de maladies de Parkinson ou d’Alzheimer,
→ de cancers,
→ de maladies cardio-vasculaires,
→ de cellulite, etc., etc.
Un beau palmarès !
A consommer avec une extrême modération
Peut-être pensez-vous qu’il existe des cafés moins dangereux que les autres ?
L’Arabica, par exemple, contient moins de caféine que le Robusta.
Et le décaféiné, lui-même, n’en contient pratiquement pas.
Cela n’est pas faux, mais quelle que soit sa variété le café reste une boisson hyper purinique que l’on ne saurait que déconseiller globalement.
Mieux vaut raisonnablement le remplacer par les ersatz de café à base de céréales ou par toute autre boisson plus saine.
Ajoutons, pour finir, que le café vous fait perdre du magnésium, du calcium et abaisse votre absorption de nombreuses vitamines B.
Et cela veut dire, vous vous en doutez, qu’en l’absence d’une complémentation visant à compenser de tels déficits, cette boisson faussement remontante vous fait courir des risques accrus d’accidents vasculaires cérébraux, d’embolie ou de phlébite.
Bref, le café n’est définitivement pas votre ami !
Eviter de le consommer quotidiennement est donc toujours une sage décision.
Toutefois, si vous en appréciez la saveur, pourquoi ne pas en déguster une petite tasse de temps à autres… mais en l’associant prudemment à la chicorée.
La chicorée est en effet un excellent dépuratif et un stimulant hépatique.
Elle s’avère donc capable de compenser quelques uns des effets néfastes du café.
Jean-Baptiste Loin
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