Raffolant des rentrées scolaires, le pou, qui aime souvent faire son nid sur la tête douillette des enfants, est généralement synonyme d’angoisse pour les mères, mais également pour le reste de la famille, tant ce parasite teigneux ne fait aucune discrimination quant à la tête de l’humain qu’il colonise.
Désarmés devant ce fléau microscopique, la plupart des parents feront ainsi les choux gras des pharmacies vendant continuellement des insecticides tout aussi redoutables contre les poux que pour la santé des enfants.
Je vous propose donc, en prévention comme en traitement, d’envisager ensemble les alternatives naturelles les plus efficaces et faciles à trouver.
Destinés à devenir les parasites de l’homo sapiens, les poux, à l’origine de nombreuses pratiques plus stupéfiantes les unes que les autres un peu partout dans le monde, existent depuis plus de dix mille ans.
A travers les époques, ils furent :
→ dégustés par les Inuits,
→ utilisés séchés, comme une sorte de monnaie permettant aux Incas de payer leur tribut annuel,
→ appréciés aussi en France, puisqu’on rapporte que Louis XVI félicitait les membres de sa cour lorsqu’il les voyait infestés de poux,
→ et jusqu’au XIXème siècle, considérés comme porteurs de chance, voire capables de guérir des maladies…
Concepts sont diamétralement opposés à notre conception moderne qui fait spontanément référence au pouilleux, dont le mot est tiré, c’est à dire une personne de la plus grande saleté…
Et pourtant ce que les poux préfèrent, au contraire, ce sont les cheveux soyeux des enfants à l’hygiène irréprochable.
La mécanique du pou
Il se nourrit exclusivement du sang de son hôte en plantant ses dents dans le cuir chevelu, mais sans douleur grâce à un anesthésiant qu’il sécrète.
Toujours est-il que ses piqûres peuvent occasionnellement provoquer de fortes démangeaisons allant jusqu’au prurit, ouvrant la porte aux surinfections bactériennes qu’on ne devra en aucun cas laisser dégénérer.
Cependant, inutile de devenir paranoïaque en tentant d’éviter la légende urbaine des poux sauteurs, puisqu’ils ne peuvent que marcher d’un cheveux à l’autre.
C’est pourquoi pour s’en prémunir, il suffit simplement d’éviter les contacts directs ou échanges de bonnets et écharpes, servant de pont aux envahisseurs.
Tandis que l’espèce pediculus humanus se contente d’habiter la chevelure humaine, d’autres espèces logent bien volontiers dans les pelages d’animaux comme :
→ les écureuils,
→ les loups,
→ les chiens,
→ les gorilles,
→ les antilopes,
→ dans les plumes des oiseaux,
→ et bien d’autres.
Si les poux ne vivent qu’un mois, leur rythme de ponte est très intense (une femelle peut pondre jusqu’à 10 œufs par jour, soit 300 par mois), ce qui malgré leur petite taille, peut faire d’eux de redoutables prédateurs en l’absence de soins particuliers.
Toutefois fort heureusement, le pou de cheveux est, à ma connaissance en tout cas, non transmetteur de maladies a contrario des tiques ou des puces.
Des poux mutants ?!
Le pou moderne appartient à une espèce mutante ayant développé d’impressionnantes capacités de résistance à la plupart des insecticides de synthèse contenus dans les anti-poux, mais également à toutes sortes d’environnements extrêmes.
Voici quelques exemples de ce à quoi ils peuvent survivre :
→ une immersion dans de l’eau chlorée pendant plusieurs heures,
→ les shampoings et la plupart des anti-poux d’ancienne et même de nouvelle génération,
→ des chaleurs intenses dépassant les 90°C,
→ les lavages en machine au-delà de 40°C,
→ et même à une température de -110°C pendant plusieurs minutes, tant qu’ils restent au contact de la peau…
De toute évidence, l’escalade de la puissance des pesticides que nous expérimentons déjà dans l’industrie agroalimentaire n’est pas la bonne solution pour lutter contre les poux, qui plus est sur la tête d’enfants.
Depuis les années 90 les produits dérivés de la permethrine et du malathion contenus dans les anti-poux, n’atteignent plus leurs objectifs, les poux résistant dans plus de 90% des cas.
Sont-ils pour autant invincibles ?
Ou doit-on craindre que les laboratoires pharmaceutiques sortent une formule aussi mortelle pour les poux que pour les humains ?
De l’épouillage collectif aux idées les plus folles
Si les séances d’épouillage existent depuis des millénaires chez les primates, pour qui ce rituel permet à la fois de scinder la cohésion du groupe, de favoriser la coopération maternelle entre les femelles ainsi que le respect de la hiérarchie, le « grooming » est à la fois une méthode d’hygiène, un moment de plaisir et une forme de jeu inter-générationnel.
Ce fut aussi le cas des humains qui s’épouillèrent dans la joie jusqu’à relativement récemment, les Pygmées n’ayant quant à eux jamais cessé ce rite.
En outre, dans les civilisations anciennes la récolte de l’épouillage constituait un véritable butin, tant l’on considérait que les poux étaient ce que nous appellerions aujourd’hui des super aliments.
Force est de constater que nous sommes aujourd’hui à des années-lumière de ces considérations, ces insectes étant aujourd’hui synonyme de crasse et de contamination, et suscitant un véritable marché d’insecticides de salle de bain.
Il n’en demeure pas moins que comme d’habitude, des produits ne générant aucun risque d’intoxication, tout en étant efficaces, existent.
Les solutions naturelles
1/ La méthode traditionnelle c’est à dire l’épouillage, à l’aide d’un peigne à poux, est sans conteste la plus radicale, à condition toutefois de faire preuve de patience et de persévérance.
Quant aux lentes, la plupart du temps il est nécessaire de les retirer avec les ongles une par une.
Aussi efficace soit-elle, cette technique n’en demeure pas moins fastidieuse, sans compter qu’il faut répéter l’opération plusieurs jours afin de s’assurer qu’il ne reste plus aucune lente.
2/ L’huile de neem est un insecticide naturel aux effets redoutables sur un grand nombre de parasites, intoxiquant non seulement les poux, mais également les nymphes.
Riche en azadirachtine, elle semble également ralentir le développement des lentes, qu’il faudra tout de même prendre soin d’enlever à la main par la suite.
3/ Le vinaigre blanc offre lui aussi une bonne alternative, qu’il conviendra d’appliquer sur l’ensemble de la chevelure avant de poser un bonnet de bain sur la tête, et de le conserver au moins 2 heures avant de laver les cheveux.
4/ Un des meilleurs remèdes anti-poux réside probablement dans l’usage d’huiles essentielles, pouvant aussi bien être utilisées en prévention qu’en traitement.
A titre préventif, on appliquera 1 goutte d’HE de Lavandin ou super sur le haut de la nuque, les tempes et le contour des oreilles des enfants, à partir de trois ans.
Et en cas de présence avérée de poux, on appliquera le mélange suivant, qui ne conviendra pas aux enfants de moins de 6 ans, sur l’ensemble de la chevelure et en insistant sur les racines :
- 2 gouttes d’HE de Tea tree,
- 2 gouttes d’HE de Géranium rosat
- et 3 gouttes d’HE de Lavande
- dans 10ml d’huile de neem
Pour les bébés ou les petits enfants, on se contentera de mélanger :
- 5ml d’huile de coco
- 5ml d’huile de neem
- 1 goutte d’HE de Lavandin
Suite à ce masque capillaire qu’il conviendra de laisser posé au moins 30 minutes, de préférence avec un bonnet de bain ou un équivalent par-dessus, on lavera les cheveux puis on passera de toute façon le peigne à poux.
5/ Mais le remède souverain, le plus accessible, le moins onéreux, et se payant pourtant le luxe d’être probablement le plus radical, c’est l’argile verte.
Pourquoi est-elle efficace à 100% en une ou deux séances ?
Parce qu’elle étouffe les poux en obstruant les orifices leur permettant de respirer.
Son utilisation est fort simple, il suffit de mélanger une bonne quantité d’argile avec de l’eau pure afin d’obtenir une pâte qui ne coule pas lorsqu’on l’applique.
On badigeonne ensuite intégralement le cuir chevelu et les cheveux, on recouvre d’un film alimentaire et on laisse agir environ une heure avant de laver les cheveux, et de passer l’indispensable peigne à poux.
Et si c’est une colonie entière de poux mutants qui a infesté votre maison, soyez sans crainte, il vous est tout à fait possible d’utiliser à tour de rôle les cinq méthodes que nous venons de voir, pour traiter toute la famille tout en vous en prémunissant efficacement avec les huiles essentielles.
Enfin, n’oubliez pas de laver le linge des lits, vêtements, bonnets, peignes et brosses à cheveux à 60°C.
Jean-Baptiste Loin
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Les poux … toujours la même histoire … Ma solution pour les combattre a toujours bien fonctionné : d’abord le 1er jour de l’école il faut commencer à épouiller les enfants … on ne sait jamais, et ensuite bien sûr il faudra le faire tous les jours. Dans le cas où il y a présence de poux : au retour de l’enfant prendre une brosse en plastique et brosser les cheveux la tête en bas au dessus de la baignoire, c’est fastidieux, mais ça permet à l’enfant de les voir tomber et de les compter, ce qui l’occupe d’une part… Lire la suite »
Bonjour!
je suis très satisfait de votre missive et à la prochaine afin de me
renforcer davantage dans la vie quotidienne.
Que Dieu vous comble la sagesse
Indifférent, jamais. Je ne vous connais pas ,et pourtant c’est tout comme. J’ai bientot 67 ans… ben oui, çà m’emmerde un peu. vous verrez vous bientot…mais voilà. Un soir, que j’avais un peu le coeur chaud, je vous ais envoyé un mail pour vous dire que je vous préferais à tous les jmd et co. que j’appreciais beaucoup, mais, vous comme vous l’avez dit dans un mail, vous etes resté un peu hors systeme médiatique assommant. J ai conservé précieusement les indications données par vous sur des produits de santé . je n’ai pas encore les moyens de me les… Lire la suite »