Le cas de ce champignon asiatique est assez exemplaire.
Commercialisé en France sous forme de poudre, de gélules, d`extraits liquides ou de complexes, il contient en effet plusieurs substances fort intéressantes puisqu’agissant tout à la fois sur le cholestérol, sur de nombreux virus et sur certaines tumeurs.
Il se révèle, de plus, un excellent fortifiant général et aurait une action bénéfique sur le système nerveux central.
Le Shiitake constitue, à lui seul, une sorte de petite panacée puisqu’il peut être utilisé :
→ à titre préventif, en particulier pour les maladies hivernales classiques que sont les bronchites, les rhinites, les sinusites ou les grippes,
→ à titre curatif pour ces mêmes affections ainsi que dans plusieurs cas d’asthénie.
A long terme, il permet de réduire le taux de cholestérolémie et d’établir un meilleur équilibre des systèmes nerveux et endocrinien.
Plusieurs de ces substances, notamment le lentinan, une glycoprotéine aux propriétés anti-tumorale et antimitotiques, ont été mises en évidence en laboratoire par des chercheurs Japonais.
Ces scientifiques estiment même que ce champignon pourrait s’avérer une arme efficace dans le traitement des cancers.
Voilà qui est déjà assez étonnant !
Ce qui l’est plus encore, c’est que le fameux Shiitake, alias Lentinus edodes, très proche cousin subtropical de notre vulgaire lentin tigré (Lentinus ligrinus), n’est autre que le délicieux champignon parfumé de la cuisine chinoise.
Ce champignon, appelé en réalité Xiang Gu, est vendu séché dans toutes les épiceries asiatiques et utilisé, à grande échelle, dans les milliers de restaurants chinois de l’hexagone.
Champignons divins
Shiitake se décompose en :
→ Shi, qui signifie champignon,
→ Take, l’arbre sur lequel pousse naturellement le champignon (Castanopsis cuspidata).
Si l’on excepte son utilisation culinaire, il fut classé dès le second siècle de notre ère dans une encyclopédie médicale chinoise rédigée par Tchang Tchong King (152-219), « Les Recettes du Coffre d’Or » (Kin Kouei Yao Lio).
Le Dictionnaire Classique de la Langue Chinoise de Couvreur affirme pour sa part que ce petit champignon qui croît sur les arbres donne des forces et assure la longévité.
Sous le nom de Jou Tche (Rou Shi), il faisait alors partie d’un groupe de huit autres champignons considérés comme merveilleux, les Ling Shi, littéralement : Champignons Divins ou Magiques.
D’après Tchang et sur un plan médical, les spécifications particulières du Rou Shi (ou Shiitake) étaient de traiter :
→ la neurasthénie,
→ les vertiges,
→ l’insomnie,
→ les intoxications,
→ les refroidissements.
De plus, il accroît le Qi (Energie Vitale) et le Jing (Principe Essentiel).
Des remèdes d’immortalité
Les huit champignons divins étaient considérés comme des remèdes d’immortalité, de longévité ou d’entretien de la santé.
En effet, les praticiens Taôistes expliquaient que l’idéal suprême était d’atteindre l’immortalité.
Si celle-ci ne pouvait s`obtenir, il fallait simplement se contenter de la longévité.
Si cette dernière était mise en cause, par un accident ou quelques excès, il demeurait alors la santé.
Dans cette hypothèse, l’immortalité merveilleuse était éventuellement pour plus tard, la longévité naturelle était probablement pour demain… et la santé ordinaire suffisait certainement à aujourd’hui.
Les constatations actuelles et scientifiques sur les effets du Shiitake correspondent, ou peu s’en faut, à celles déjà décrites il y a dix huit siècles dans ses applications ordinaires concernant la santé.
Suivant un simple raisonnement analogique, on est en droit de s’interroger sur d’éventuels effets concernant la longévité et de poser une autre question non moins embarrassante sur les sept autres champignons décrits dans cette encyclopédie médicale.
Les Tche (Shi) des anciens compendiums correspondent parfois à des espèces mythiques, éventuellement disparues, mais certains d’entre eux ont pu, avec une relative certitude, être vérifiés comme existant réellement.
Il s’agit particulièrement :
→ du polypore luisant (Ganoderma lucidum),
→ du polypore pourpre (Ganoderma Japonicus),
→ du polypore versicolore (Coriolus versicolor),
→ du sparassis crépu (Sparassis crispa),
→ de la stérée hirsute (Stereum hirsutum),
→ de la sclérote des polypores (MyIita lapidescens),
→ d’une forme géante du lentinus tuber-regium (Pachyma cocos),
→ du lycoperdon boviste (Langermannia gigantea).
La plupart de ces champignons continuent à être cités souvent pour simple mémoire dans les ouvrages traitant de pharmacopée chinoise (Traité de Médecine Chinoise Tome III de Chamfrault).
Toutefois, ils n’ont été que fort peu étudiés par la médecine occidentale qui se contente encore d’affirmer que ces vieilles recettes relèvent maintenant plus du folklore que de la thérapeutique.
La découverte, par un institut de recherche Japonais, du lentinan, substance anti-tumorale issue du Coriolus verscolor et du Lentinus edodes, ne relève pourtant pas du folklore !
Georges Charles
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j’utilise le shitake depuis plusieurs mois je l’achète frais sur le marché et je le mange cru à raison de 2 par jour à midi en entrée je ne vois pas de grand résultat
mais j’ai des ennuis de santé myopathie scoliose apnée du sommeil enfin voila
amitiés jea,n
Bonjour Jean,
Si vous le prenez pour raisons de santé et si le champignon ne suffit pas, vous pouvez essayer le Shiitake en ampoules, donc sous forme de complément nutritionnel (disponible dans les magasins de diététique).
Certes, au plan gustatif c’est nettement moins bon, mais c’est très nettement plus concentré en principes actifs.
Jean-Baptiste