Nous avons pu étudier, la dernière fois, cette merveilleuse source d’Oméga 3 animal qu’est le Krill…
Ce n’est que justice de compléter cette information en consacrant le présent article à la meilleure des sources d’Oméga 3 végétal : la périlla !
Huile de graines, huile essentielle, huile complète… la périlla se conjugue de bien des façons, mais reste dans tous les cas une source incomparable de santé.
Comme la menthe, le romarin, le basilic, la sauge ou le thym, la périlla (Perilla frutescens) est une plante herbacée de la famille des lamiacées.
Originaire d’Extrême Orient, elle est très appréciée au Japon, en Corée et en Chine depuis plus d’un millénaire.
Les Asiatiques s’en servaient d’ailleurs aussi bien dans l’art culinaire qu’en médecine traditionnelle où elle était indiquée en cas :
→ d’indigestion,
→ de rhumes,
→ de toux et autres refroidissements,
→ de nausées,
→ de vomissements,
→ de malaria,
→ de choléra,
→ de verrues (en usage externe).
En cuisine, on en utilise la feuille, appelée Shiso au Japon et Zi-Su-Ye en Chine, pour parfumer riz, poissons, soupes, légumes ou nems, comme chez nous le persil, le thym ou le basilic.
Elle fait également partie de la recette des Umeboshi, ces petites prunes macérées dans le sel.
Enfin, l’huile de la graine de périlla est un bon conservateur naturel de la sauce de soja.
C’est cette même huile qui, pressée à froid, s’avère la plus riche en acide alpha-linolénique Oméga 3… puisqu’elle n’en contient pas moins de 65 % !
L’huile oléagineuse
On s’en doute, grâce à ce taux exceptionnellement élevé d’Omega 3, les graines de périlla, et leur huile, ont la capacité de réduire les risques cardiovasculaires.
En diminuant les triglycérides et le cholestérol par la baisse des LDL (mauvais cholestérol) et l’augmentation des HDL (bon cholestérol), cette huile va évidemment être un excellent moyen de prévention des coronaropathies, des thromboses et de l’infarctus.
Par ailleurs, l’huile de périlla a également la capacité de réduire les réactions inflammatoires et immunitaires comme :
→ l’arthrite rhumatismale,
→ l’asthme,
→ le lupus érythémateux,
→ la glomérulonéphrite,
→ les inflammations de l’estomac et de l’intestin,
→ la dermatite atopique.
Dans la plupart des cas d’allergie, l’huile de périlla normalise la production des immunoglobulines de type E, toujours excessive chez les allergiques, et réussit à la faire baisser de plus de 60% en vingt jours de cure.
C’est pourquoi on la recommande systématiquement en cas :
→ de rhume des foins ou d’asthme,
→ d’allergies aux acariens, aux poils ou aux plumes d’animaux,
→ d’eczéma ou de dermatite atopique,
→ d’allergies alimentaires identifiées,
→ de bronchite chronique allergique,
→ d’écoulement nasal ou lacrymal,
→ de nez bouché de façon chronique…
Et, bien évidemment, cette huile est dépourvue de toxicité et d’effets secondaires, contrairement aux antihistaminiques ou autres corticoïdes.
L’huile essentielle
L’huile essentielle de périlla est obtenue par la distillation de la feuille fraîche à la vapeur d’eau.
Mais pour en obtenir un litre, il faut distiller cent kilos de feuilles, ce qui explique son prix élevé.
Cette huile essentielle, principalement composée d’aldéhydes, au-delà de ses aspects sédatif et anti-inflammatoire que les rhumatisants apprécieront, a un fort pouvoir antioxydant, antifongique et antibactérien.
Ces dernières propriétés lui permettent d’ailleurs d’agir comme conservateur et anti-rancissement dans l’huile oléagineuse à laquelle elle est souvent mélangée.
Ce mélange, appelé « huile complète » est obtenu par l’adjonction de 5% d’huile essentielle à 95% d’huile oléagineuse, représente donc le totum de la plante et assure la synergie de tous ses principes actifs.
Cette synergie est particulièrement prisée par les allergiques qui profitent à la fois des actions antioxydante des feuilles et anti-allergique des graines.
D’autant que la particularité la plus remarquable de l’huile essentielle réside indéniablement dans sa capacité à favoriser les échanges respiratoires comme peuvent le faire un séjour en altitude, les appareils d’aéro-ionisation ou le bol d’air Jacquier.
Une bénédiction pour tous les asthmatiques !
Les grandes indications
→ Nutrition et protection du cerveau : La présence d’acide alpha-linolénique en quantité suffisante est indispensable au cerveau pour faire face à certains neurotoxiques, et notamment pour mieux se protéger de l’action de l’alcool. Enfin, compte tenu de leur action anti-agrégante, les Oméga 3 de l’huile de périlla constituent une protection efficace contre les accidents vasculaires cérébraux.
→ Protection de la vision et de l’audition : Vision et audition semblent également perturbées par la carence en acide alpha-linolénique au niveau de l’organe récepteur sensoriel d’une part, et d’autre part au niveau de la région cérébrale qui l’interprète.
→ Sclérose en plaques : Comme l’a expérimenté en son temps le docteur Kousmine, les Oméga 3 ont une influence bénéfique sur la constitution de la gaine de myéline protégeant les conductions nerveuses, et donc sur les maladies dégénératives comme la sclérose en plaques.
→ Alzheimer et Parkinson : Les dernières recherches laissent penser que les Oméga 3 peuvent avoir un effet sur ces maladies, tout au moins au plan préventif, et sans doute aussi sur leur stabilisation.
→ Mémoire : De l’étudiant qui prépare un examen au cadre stressé, chacun doit savoir qu’une bonne mémoire passe par une consommation régulière et suffisante d’Oméga 3.
→ Grossesse et allaitement : Dans les trois derniers mois de la grossesse, le fœtus a des besoins importants en Oméga 3. Il est donc nécessaire que la mère ait une ration suffisante en cet élément qui devra être aussi présent dans les premiers mois de l’allaitement. Ainsi l’enfant sera assuré d’avoir un meilleur développement psychomoteur, et les risques de dépression post-natale chez la maman seront supprimés.
→ Enfant hyperactif : Dans ce trouble de plus en plus répandu, il a été prouvé que l’alimentation moderne était en cause. Une suppression des sucres rapides raffinés et une supplémentation en huile de périlla donnent des résultats étonnants.
→ Dépression : Ce mal du siècle aux multiples causes ne peut être vaincu si l’on en oublie l’un des paramètres fondamentaux, c’est-à-dire une nutrition correcte du cerveau. La prise régulière d’huile de périlla permet une régulation de l’humeur et le soulagement de la dépression chez les patients maniaco-dépressifs.
→ Insomnie : L’huile essentielle de périlla ayant des effets sédatifs certains, alliée aux Oméga 3 de l’huile oléagineuse dans l’huile complète, elle est un gage de bons résultats.
→ Surcharge pondérale : L’huile de périlla assurant l’équilibre nutritionnel du cerveau, le mécanisme de sensation de faim cesse d’être sollicité pour rien… et il n’y a plus de grignotage entre les repas. D’autre part, grâce à cette huile, la sensation de satiété vient plus vite pendant les repas. On observe alors fréquemment une perte de poids significative.
Jan Kristiansen