A chaque changement de saison et plus particulièrement à l’entrée de l’automne et du printemps, le naturothérapeute recommande des cures de drainage et de revitalisation.
Crudités, légumes verts et salades, graines germées, algues, jus de légumes et de fruits, pollen et gelée royale, vitamines E et C, herbe d’orge, shiitake ou lait de jument contribuent admirablement à stimuler l’organisme et à le nettoyer des déchets laissés par les nourritures trop riches de l’hiver.
Le praticien de médecine chinoise, quant à lui, incite les plus fidèles de ses patients à s’offrir quelques séances d’acupuncture pour relancer les énergies que les variations climatiques peuvent bloquer ou perturber.
Mais il a encore d’autres tours dans son sac…
On le sait, en Orient toute la médecine est orientée sur l’énergétique.
En Inde, c’est l’Ayurvéda et le Yoga ; en Chine c’est l’acupuncture, bien sûr, mais aussi des exercices comme le Taï Chi ou les Qi Gong, les massages, la diététique et les plantes dont on use en fonction des déséquilibres énergétiques et du cycle des saisons.
Voici donc quelques idées, exotiques mais terriblement efficaces, pour s’assurer l’équilibre énergétique indispensable à la santé et à la forme.
Yoga, Pranayama et Mudras
D’origine indienne, le Hatha Yoga consiste en un travail sur l’énergie, ici appelée « prâna ».
Pour canaliser cette énergie, il nous est proposé de plier notre corps dans divers sens, en avant, en arrière, à droite, à gauche, obligeant ainsi l’énergie à emprunter certaines voies spécifiques pendant quelques instants au niveau des genoux, puis dans la tête, dans les bras, etc.
Cela dit, l’essentiel du travail sur le prâna, le « Prânayama », passe par des exercices de respiration, qui assurent une bonne oxygénation de l’organisme et stabilisent l’émotionnel.
Autre technique typiquement dédiée à l’énergétique, et d’ailleurs susceptible d’être appliquée dans le cadre de thérapies, les mudrâs sont des gestes manuels symboliques utilisés pour renforcer le prâna dans les exercices de Hatha Yoga.
Récemment étudiés par un kinésiologue, Kim da Silva, ils se sont révélés également capables de stimuler les zones réflexes des doigts.
Ce n’est certainement pas pour rien, qu’en énergétique chinoise, on considère que de nombreux méridiens ont leurs points de départ ou d’arrivée dans les doigts.
Pour toutes ces raisons, ces positions et gestes des mains ont indéniablement un effet positif sur la santé.
L’acupuncture
Cette illustre technique bioénergétique vise à rétablir la circulation des énergies dans l’organisme lorsque sa perturbation a entraîné l’apparition de :
→ douleurs,
→ affections fonctionnelles et neurovégétatives,
→ stress divers,
→ allergies,
→ migraines,
→ eczéma, psoriasis ou acné,
→ névroses, dépressions ou anxiété,
→ troubles sexuels,
→ spasmes et contractures,
→ inflammations aigues ou chroniques,
→ troubles du sommeil ou de la mémoire,
→ tremblements et autres somatisations…
La relance énergétique du printemps passera donc par l’acupuncture dans tous les cas où l’une ou l’autre de ces affections se serait plus ou moins installée dans la chronicité.
Attention cependant : le déblocage énergétique occasionne parfois des réactivations ou des aggravations apparentes des symptômes durant un jour ou deux, surtout au début du traitement.
Mais, en général, on constate plutôt une période d’euphorie et d’amélioration après la séance.
Le Shiatsu
Le Shiatsu, qui signifie « pression des doigts », est une technique de travail manuel sur le corps.
Proche du massage, ce n’en est toutefois pas vraiment un dans la mesure où il n’y a pas de pétrissage ou de glisser comme dans les techniques classiques.
On travaille par pression des doigts sur les méridiens énergétiques, les points d’acupuncture et les axes articulaires et vertébraux.
Au-delà d’un travail sur le corps, c’est donc avant tout une technique de rééquilibrage de l’énergie.
Le Shiatsu est indifféremment utilisé soit en tant que pratique hygiéniste en vue du confort physique et de la santé, soit en tant que moyen thérapeutique ponctuel lorsqu’il y a eu des déséquilibres.
Ses grandes indications sont le stress et les troubles nerveux, les problèmes articulaires, les rhumatismes ou le mal de dos, et tout ce qui est fonctionnel au niveau organique.
Le Tai Chi
La plus connue des gymnastiques chinoises est sans nul doute le Taï Chi Chuan.
Dès la première leçon il libère le corps, le rend plus souple et vigoureux.
Les articulations fonctionnent mieux et les muscles acquièrent une plus grande efficacité.
Dans le domaine mental, on observe une meilleure concentration, une mobilisation de la volonté plus immédiate, et surtout un surcroît de vitalité et de joie de vivre.
Tout est ici dans la recherche d’équilibre, de coordination du mouvement avec la respiration et la circulation du Chi.
La main étant beaucoup plus sensible que le reste du corps, c’est elle qui détecte les vibrations et courants énergétiques de l’espace.
Enfin, la source individuelle du Chi résidant dans le ventre, c’est là qu’on apprend à le recevoir.
Avec le Tai Chi Chuan, c’est toute la santé, physique et mentale, qui se modifie.
Il est toutefois contre-indiqué aux personnes psychologiquement déséquilibrées.
Les Qi Gong
Visant également le bien-être et la forme, les exercices de Qi Gong mettent l’énergie en mouvement par une espèce d’automassage ou d’auto-acupuncture.
Les Qi Gong, gymnastiques amples, lentes et conscientes, se composent le plus souvent de séquences de mouvements et quelquefois de postures de type yoga.
Ils disposent d’exercices adaptés aux quatre saisons occidentales ou aux cinq saisons chinoises, facilitant l’adaptation du corps aux changements climatiques, « renforçant en hiver, favorisant au printemps, ou équilibrant en été ».
Appréciés des personnes du troisième âge en raison de leur douceur, ils conviennent évidemment aussi bien à tous.
Quelques semaines de pratique suffisent habituellement pour commencer à en ressentir les bienfaits.
Un massage Qi Gong
La tête étant considérée comme le centre de l’être, puisque c’est là que réside l’esprit, tout automassage Qi Gong commencera par la tête.
Ceci permettra de relaxer l’esprit, mais aussi, bien sûr, d’accroître la circulation du Qi et, par la même occasion, d’assurer la santé des yeux et des oreilles.
Il va sans dire que le massage de la tête passe nécessairement par un massage de la nuque, constituant la toute première étape pour favoriser la libre circulation de l’énergie.
Cet exercice présente l’avantage de pouvoir harmoniser le Qi superficiel et de favoriser la circulation sanguine de la tête.
On commence par un massage circulaire de l’arête du nez, en utilisant les majeurs.
On frotte ensuite en remontant vers le front, puis on utilise les paumes des mains en allant jusqu’au sommet de la tête puis vers la nuque.
Le massage se termine en finissant vers les côtés. Mais on répète la séquence une dizaine de fois.
Jean-Baptiste Loin
Yoga, acupuncture, Taï Chi, Qi Gong, Shiatsu, mais aussi homéopathie, diététique, phytothérapie, ostéopathie, etc., seront très prochainement abordés dans l’évènement du mois d’avril, dont le propos sera de vous inviter à un grand Tour des Médecines Naturelles.
Nous nous retrouvons donc tout prochainement à l’occasion de cet évènement…
Mais pour l’heure permettez-moi seulement de vous rappeler qu’il vous est d’ores et déjà possible, et même recommandé à l’orée du printemps, d’approfondir votre connaissance et votre pratique des Qi Gong grâce à la formation en ligne signée Georges Charles :