Une ancienne plante chinoise, le Kudzu, diminue le besoin de fumer ou de boire et permet, très vite, de lutter contre les désagréments de l’arrêt du tabac et de l’alcool.
Sur quinze millions de fumeurs que compte la France, plus de 75% souhaitent arrêter.
Hélas, la dépendance s’avère, dans la plupart des cas, trop difficile à surmonter, et le désir d’en finir avec cette drogue reste un vœu pieux.
En matière de tabac, la dépendance est de deux ordres : physique et psychologique.
D’une part, la nicotine est devenue nécessaire à l’organisme et fait l’objet d’une autorégulation se manifestant par ce que l’on appelle l’état de manque, c’est à dire, plus concrètement, par des envies intolérables de fumer, des difficultés de concentration, une certaine agressivité, de l’anxiété, de la dépression, des maux de tête, des troubles digestifs, etc., etc.
D’autre part, fumer étant un automatisme, une habitude bien ancrée, il devient très difficile de s’en défaire.
Pourtant, le tabac est un véritable poison pour l’organisme, contenant jusqu’à quatre mille substances chimiques nocives, dont l’acide cyanhydrique, l’acétone, l’ammoniac, l’arsenic, le butane, le DDT, le méthanol, le monoxyde de carbone, etc., etc.
Un risque énorme pour la santé
Les conséquences de l’acte de fumer sur la santé sont nombreuses :
→ manque de souffle,
→ fragilité et irritation des voies respiratoires,
→ maux de tête,
→ troubles nerveux,
→ diminution de l’acuité visuelle,
→ mauvaise haleine,
→ dents jaunes,
→ diminution du goût et de l’odorat…
Et les risques de cancers du poumon ou de maladies cardio-vasculaires sont évidemment augmentés dans des proportions dramatiques.
On compte, par exemple : que l’inhalation de la fumée multiplie par dix le danger pulmonaire ; que vingt cigarette par jour diminuent l’espérance de vie de sept ans ; que seulement six cigarettes par jour multiplient par deux le risque de maladies cardio-vasculaires… sauf pour les femmes prenant la pilule, pour lesquelles le risque est multiplié… par vingt-deux !
Chaque année le tabac tue soixante mille personnes, en France. Des millions dans le monde. Mais s’arrêter de fumer reste toujours aussi difficile !
Une racine anti-dépendance
L’ennemi numéro un du fumeur désirant arrêter semble donc bien être la dépendance, exactement comme avec l’alcool ou la drogue.
Par conséquent, à quoi bon prendre des produits remplaçant la nicotine du tabac par une autre nicotine ?
A quoi bon suivre des traitements visant à dégoutter le fumeur du tabac, si la dépendance, elle-même, n’est pas supprimée ?
On sait aujourd’hui que le taux de réussite de ce type de traitements est de l’ordre de 11%. C’est évidemment mieux que rien, mais ce n’est toutefois pas suffisant.
Or, les chercheurs du Centre de biochimie et de biophysique de l’université médicale de Harvard, à Boston, ont redécouvert, en 1992, les vertus d’une plante utilisée depuis plus de deux mille cinq cents ans par les Chinois pour traiter différentes formes de dépendance.
Cette plante, le Pueraria Lobata, plus communément appelée Kudzu, s’est avérée capable, lors de tests de laboratoire, de réduire de moitié, en six jours seulement, la consommation d’alcool de hamsters soumis à une alcoolisation énorme, équivalent, pour un humain, à une caisse de vin par jour.
Ce Kudzu est une racine contenant trois flavonoïdes (puérarine, daidzéine et daidzine) dont on pense qu’ils ont une action sur le système nerveux central, notamment au niveau de la glande pinéale, ce qui expliquerait les effets calmant, anti-stress et anti-dépression de la plante.
Ainsi, la racine de Kudzu, consommée de manière régulière en cure, en agissant sur certains récepteurs nerveux affectés aussi bien par l’alcool que par la nicotine, entraîne indéniablement une baisse de la consommation d’alcool et une forte diminution de la dépendance à la cigarette.
Diététique et phytothérapie d’appoint
Tout d’abord, on évitera, bien entendu, tout ce qui est toxinique, purinique ou excitant, et l’on privilégiera certains légumes : aubergine, betterave, céleri, chou, laitue, persil, soja, asperge ; et certains fruits : abricot, avocat, coing, pêche, pomme, prune, ou mandarine.
Des cures de lait de jument, de pollen, ou de jus de betterave, donnent aussi de bons résultats.
Il conviendra également d’assurer une solide vitaminothérapie, en prenant quotidiennement, vers midi, un complexe de vitamines B dosé à 100 mg, plus un mélange de B6 et de zinc, le soir au coucher.
Un comprimé à 250 mg de magnésium, avant le repas du soir, complétera le traitement.
Enfin, des phytothérapiques aideront l’ex-fumeur à retrouver la sérénité : angélique, aubépine, basilic, camomille, houblon, lavande, tilleul, sauge, mélilot, mélisse, passiflore, valériane…
Jan Kristiansen