A l’origine de la dégénérescence des membranes cellulaires et, partant, de la santé globale dès l’âge de cinquante ans, l’hyperinsulinisme exige une réponse diététique et nutritionnelle adaptée.
L’insuline a une action sur les cellules de l’organisme et sur leur capacité à décider de la transformation du sucre en énergie ou… en graisses.
Pour tout dire, l’insuline est tout simplement l’hormone qui ouvre les récepteurs des cellules pour y faire entrer le sucre et le transformer en énergie.
Le problème, c’est qu’avec l’âge la surface des membranes cellulaires devient de moins en moins sensible à l’action de cette insuline.
Et même lorsque celle-ci est sécrétée en quantités normales par un pancréas en bonne santé, l’insulino-résistance des cellules interdit le bon usage du sucre qui, dès lors, reste dans le sang jusqu’à atteindre le foie qui le transforme en graisses, graisses qui vont enfin se stocker dans diverses parties du corps.
Mais, entre-temps, de l’incapacité des cellules à absorber le sucre résulte une augmentation de la glycémie qui excite de plus en plus le pancréas qui fabrique de plus en plus d’insuline, créant un cercle vicieux, l’hyperinsulinisme, responsable d’une sensation de faim s’accompagnant de désir de sucre.
Voilà pourquoi, avec l’âge, c’est-à-dire en général à partir de la cinquantaine mais éventuellement bien avant, les trois quarts de la population prennent du poids, le quart restant ne devant son immunité qu’à un pancréas faible et, par conséquent, à une sécrétion d’insuline insuffisante pour provoquer l’insulino-résistance des cellules.
Malheureusement pour ceux qui sont victimes de l’insulino-résistance, les dommages de l’hyperinsulinisme ne se limitent pas à l’accumulation de graisses.
En effet, l’insuline qui se déverse en trop grandes quantités dans le sang agresse aussi les membranes cellulaires, provoquant des inflammations qui elles-mêmes entraînent la sécrétion de cytokines qui désagrègent la structure des membranes.
Et c’est alors ce que l’on appelle le vieillissement prématuré.
La prévention : un problème d’éducation
On a vu que ce n’était pas moins de chez les trois quarts de la population que le pancréas était, pour le moins, déréglé.
A cela, rien d’étonnant puisque l’alimentation moderne ne peut que mettre à mal cette malheureuse glande qui, dès l’enfance, n’est déjà plus capable de répondre d’une manière adaptée à l’univers excessivement glucidique des céréales raffinées, sodas, gâteaux, glaces, chocolats et autres bonbons dont on goinfre les enfants pour les calmer, croit-on, alors que tous ces sucres, en bons acides qu’ils sont, leur brûlent les nerfs et, par la même occasion, les préparent insidieusement à un autre calmant illusoire : l’alcoolisme mondain de l’âge adulte.
Comment, dans un tel contexte, éviter l’hyperinsulinisme de l’âge adulte et même l’obésité infantile ?
Tant pour épargner à l’enfance cette disgrâce, qu’à l’âge adulte les risques cardio-vasculaires et le vieillissement prématuré, il paraît judicieux de supprimer, dès le plus jeune âge, les sucres rapides et les céréales raffinées de son alimentation, et d’adopter une diététique qui tienne compte des exigences du pancréas.
La diététique
Pour éviter l’hyperinsulinisme, il suffit de se passer de tous les aliments riches en glucides agressant le pancréas, c’est-à-dire les :
→ aliments frits,
→ bacon,
→ bananes,
→ beurre,
→ boissons alcoolisées,
→ café,
→ céréales de petit déjeuner et céréales raffinées,
→ chocolat,
→ citrouille,
→ confitures et gelées,
→ cornichons,
→ crèmes de fromage,
→ crêpes et gaufres,
→ croissants,
→ fromage dur,
→ fruits secs,
→ glaces,
→ graisse animale,
→ jus de fruits du commerce,
→ mangue,
→ margarine,
→ mélasse,
→ pâtes blanches,
→ pâtisseries,
→ pizzas,
→ pois,
→ pommes de terre,
→ pop-corn,
→ raisins,
→ sodas,
→ sucre et sucreries,
→ tacos…
Ainsi, en maintenant le taux glycémique de chaque repas à un niveau convenable, on contiendra la production d’insuline et l’on maîtrisera la prise de poids.
En mangeant mieux – mais pas forcément moins – et en s’assurant, bien sûr aussi, une activité physique régulière permettant de dépenser l’énergie des bons glucides lents, on évite l’inflammation des membranes cellulaires et l’hyperinsulinisme.
Selon les spécialistes, voici les grands principes diététiques de lutte contre l’insulino-résistance :
→ Éviter les hydrates de carbone raffinés, les farines blanches, le riz blanc, le sucre blanc et les édulcorants.
→ Manger une nourriture fraîche et naturelle.
→ Eviter les légumes farineux, qui sont aussi une source d’hydrates de carbone.
→ Maintenir une consommation d’hydrates de carbone modérée ou basse selon ses capacités métaboliques. Si l’on prend du poids, diminuer l’apport de sucres ou hydrates de carbone le soir.
→ Éviter à tout prix les sodas, les jus de fruits non pressés et l’alcool.
→ Remplacer les huiles végétales riches en Oméga 6 par de l’huile d’olive garantie première pression à froid.
→ Enrichir le régime en Oméga 3 dès que possible et manger des poissons gras et des truites de couleur rose.
→ Rester prudent avec les aliments transporteurs d’acides gras saturés, que l’on trouve dans les fritures, la margarine, les aliments sucrés, et faire attention aussi aux gâteaux riches en graisses saturées.
→ Manger à chaque repas des protéines ou du gras végétal comme celui de l’avocat.
Comme on le voit, la ligne de conduite la plus importante de ce programme est d’éviter les hydrates de carbone raffinés au même titre que le sucre, car s’il est vrai que le sucre fait monter rapidement le niveau de glucose, on oublie souvent que la farine blanche produit exactement le même effet.
Le pain blanc a même un index glycémique plus haut que celui du sucre, et cela à cause du manque de fibres qui seules permettent de métaboliser les hydrates de carbone.
Voilà pourquoi une alimentation pauvre en fibre entraîne non seulement la constipation, mais aussi l’obésité et le diabète.
Inversement, un régime riche en fibres retardera l’absorption des glucides et modifiera bénéfiquement le pic glycémique après les repas.
Il convient donc de manger des hydrates de carbone entiers et à l’état le plus naturel possible.
Par exemple, une pomme, parce que plus riche en fibres, diminuera plus le taux de glucose et d’insuline que la compote de pomme qui, elle-même le diminuera plus que le jus de pomme, etc.
D’autre part, les légumes non farineux, ayant de quatre à dix fois moins d’hydrates de carbone que les grains, féculents et autres légumineuses, mieux vaudra plutôt insister sur les salades vertes, choux et autres tomates… que l’on pourra accompagner de céréales complètes et de légumineuses en petites quantités.
Par ailleurs, pour prévenir ou éliminer l’insulino-résistance et perdre du poids, il est absolument essentiel de consommer des protéines tout au long de la journée, c’est à dire à chaque repas et parfois en en-cas.
Quant aux boissons, les seules qui soient adaptées à ce type de régime sont l’eau, les infusions d’herbes aromatiques et le thé vert.
Même les jus de fruits ou de légumes centrifugés à la maison sont déconseillés car ils contiennent moins de fibres que les fruits et légumes dont ils sont issus et s’avèrent donc glycémiques.
La supplémentation
→ La Gymnema sylvestre
La Gymnema est une herbe ayurvédique utilisée en médecine traditionnelle pour réduire le sucre sanguin.
Dans une étude, l’administration de Gymnema a permis de réduire l’excrétion de glucose dans l’urine et le sucre sanguin chez 85% des patients diabétiques insulinodépendants.
Mieux encore, la Gymnema sylvestre améliore la fonctionnalité des cellules Bêta qui produisent l’insuline et sont situées dans le pancréas.
La Gymnema sylvestre est la seule substance connue qui exerce une telle action régénératrice, et cela en fait un des meilleurs compléments nutritionnels pour réguler le métabolisme du glucose.
→ L’acide corosolique
Il est obtenu à partir des feuilles d’une plante, la lagestroemia speciosa, cultivée en Asie.
C’est un puissant transporteur du glucose à travers les membranes cellulaires.
Rappelons que le glucose qui n’est pas transporté dans des cellules stagne dans le sang et se trouve converti en graisses ou réagit avec les protéines, provoquant la glycation et l’athérosclérose.
Sous forme d’extrait huileux, la concentration en acide corosolique est triple par rapport à la TM et permet alors d’obtenir une efficacité accrue, quant à la réduction du glucose sanguin chez les diabétiques aussi bien que chez des bien portants désirant mincir (perte de 4,5Kg en 60 jours), qui fait de ce produit un des meilleurs dans le domaine.
→ La phaseolamine
C’est un dérivé naturel de la « phaseola vulgaris », autrement dit du haricot blanc.
Ce complément nutritionnel inhibe l’enzyme alpha-amylase qui digère l’amidon présent dans l’alimentation et le transforme en glucose.
La phaseolamine permet donc de neutraliser l’amidon ingéré, ce qui est d’un intérêt majeur pour les diabétiques et pour ceux qui cherchent à réduire ou à contrôler leur poids en suivant un régime pauvre en glucides.
→ La PPC
La polyenylphosphatidylcholine est un extrait de soja dont la recherche a démontré la capacité à améliorer l’intégrité structurelle et fonctionnelle des membranes cellulaires dans tout l’organisme.
La PPC permet de corriger les dommages causés au pancréas par l’alcool et d’y rétablir les niveaux de Glutathion, soulageant ainsi le stress oxydatif sévère subi par cet organe.
Mais c’est aussi un exceptionnel supplément de maintenance préventive pour le pancréas.
→ Le Chrome
C’est le principal constituant du Facteur de Tolérance au Glucose.
Mais non content d’agir sur le métabolisme des glucides et des lipides, il protège aussi les artères et fait baisser la tension.
→ La vitamine K
C’est un antioxydant puissant qui joue un rôle dans la régulation du taux de sucre sanguin.
En effet, le pancréas est le deuxième organe le plus riche en vitamine K de l’organisme.
De plus, des chercheurs japonais viennent de montrer qu’une déficience en vitamine K a des effets similaires à ceux du diabète.
→ Les enzymes digestives
Elles compenseront la déficience enzymatique d’un pancréas vieillissant et d’une nourriture qui en est elle-même de plus en plus dépourvue.
Jean-Baptiste Loin
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Merci pour vos conseils mais comment consommer ces vitamines et oligoéléments ailleurs que dans ces produits trop chers.