Les margarines pour votre prévention cardiovasculaire

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la margarine végétale est-elle meilleure que le beurre ?

La santé cardiovasculaire est avant tout une affaire de gestion des graisses alimentaires.

Il en existe de bonnes… et de moins bonnes.

Le tout est de savoir les reconnaître et les doser.

Ce n’est plus, aujourd’hui, un secret pour personne : les graisses ennemies en matière de cholestérol et de santé cardiovasculaire sont avant tout les acides gras saturés qu’on trouve dans les margarines industrielles – qui en contiennent jusqu’à 93% – le beurre, le saindoux, le lard et, d’une manière générale, les viandes et les laitages.

Mais plus dangereux encore sont les acides gras trans qui augmentent directement le mauvais cholestérol et font chuter le bon, tout en augmentant l’agrégation plaquettaire, l’épaississement du sang, et par conséquent les risques de caillots et d’infarctus…

Il semble donc impératif de s’abstenir de tout ce qui les contient, à savoir essentiellement les graisses cuites, la margarine, les chips, les biscuits et la majeure partie des préparations alimentaires industrielles de ce type.

Mais s’il est vrai que le cholestérol vient des graisses alimentaires, il est tout aussi indéniable qu’on ne peut pas se priver de graisses sous prétexte de faire baisser son taux de cholestérol sanguin, tout au moins pas sans risquer de très graves répercussions sur l’état de santé général.

Il faut donc consommer des lipides… mais des bons, et les associer avec certains aliments et compléments nutritionnels afin d’équilibrer cholestérol et triglycérides.

De cette manière, l’organisme n’en sera pas privé, mais ne sera pas non plus submergé sous leur excès.

 

Les Oméga 3 et 6

Les Oméga 3 sont indéniablement les meilleures graisses pour le système cardiovasculaire.

Ils comprennent trois acides gras, l’un d’origine végétale, l’AAL, et deux d’origine animale, l’EPA et le DHA.

Parmi leurs principales propriétés, rappelons qu’ils régulent, bien sûr, le cholestérol, mais entrent également dans la constitution des cellules participant ainsi à la croissance, permettent enfin la fabrication de prostaglandines et stimulent la défense immunitaire.

Leur rôle cardio-protecteur fait en tout cas de la supplémentation en Oméga 3 un passage obligé dans toute prévention.

Mais attention, elle doit, de préférence, combiner les différentes sources d’AAL, d’EPA et de DHA.

On emploiera, pour cela, l’huile de colza ou l’huile de chanvre comme huile de table, l’huile de noix pouvant également être acceptée.

On consommera, d’autre part, au moins trois fois par semaine sardines, maquereaux, anchois, harengs, coquillages et crustacés à l’état cru ou marinés.

Enfin, en supplémentation, on fera appel à l’huile de périlla ou de cameline pour l’apport en AAL, et aux concentrés d’huiles de poissons riches en EPA et DHA pour ce qui concerne les Oméga 3 animaux.

La posologie de la supplémentation proprement dite ne devra jamais être inférieure à deux grammes d’Oméga 3 par jour, ni se situer dans un rapport inférieur à celui de 1 Oméga 3 pour 5 Oméga 6.

Ces Oméga 6, dérivés de l’acide linoléique que l’on trouve également dans des végétaux et poissons comme le pépin de raisin, le chanvre, le maïs, le tournesol, le hareng, le saumon, la morue et la sardine, ne sont pas toujours recommandés, tout au moins si on les consomme en excès par rapport aux Oméga 3…

Cette règle connaît toutefois une exception concernant l’acide gamma linolénique, un excellent acide gras présent dans une huile de table comme l’huile de colza, mais plus encore dans les huiles d’onagre et de bourrache.

Petite précision : bien que l’huile de bourrache soit plus riche que l’huile d’onagre en acide gamma linolénique, c’est malgré tout l’huile d’onagre qui présente le plus de propriétés médicinales et qui réduit le mieux le risque cardiovasculaire.

L’huile d’onagre, donc, a une action sur l’équilibre des prostaglandines qui s’avère extrêmement favorable à la lutte anti-cholestérol et à la prévention cardiovasculaire.

Plus précisément, l’huile d’onagre fluidifie les membranes et le sang, et calme les phénomènes inflammatoires.

On en prendra de quatre à six capsules par jour, ou une cuillère à café si elle est conditionnée en flacons.

 

L’huile d’olive et les autres huileshuile d'olive en cas de cholestérol

Autre grand lipide de la prévention cardiovasculaire, l’huile d’olive est connue depuis très longtemps pour ses vertus protectrices, essentiellement grâce à l’acide oléique qu’elle contient.

Cette merveilleuse huile d’olive abaisse donc le niveau de cholestérol, et notamment le mauvais LDL tout en augmentant le bon HDL.

Mais elle fluidifie également le sang et favorise la vasodilatation, contribuant ainsi à prévenir l’obstruction des vaisseaux et l’artérite.

Enfin, elle a une action hypotensive avérée.

Très proche de l’olive, l’huile d’Argan, peut-être encore meilleure sur certains plans, est de plus en plus conseillée pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.

Ses propriétés hypocholestérolémiantes l’indiquent effectivement chez les patients présentant des risques d’athérosclérose.

D’autres huiles, bien sûr, contiennent des acides gras mono-insaturés en quantité fort respectable, comme l’huile de sésame, également indiquée dans les troubles cardiovasculaires.

Son taux d’acide oléique s’avère en effet capable de modifier favorablement le rapport entre le bon et le mauvais cholestérol.

De plus, l’huile de sésame contient un fort taux de lécithine qui solubilise les matières grasses présentes dans la circulation sanguine, évitant ainsi tout dépôt de cholestérol.

Cela dit, divers autres aliments sont presque aussi bien pourvus en acide oléique que ces huiles.

C’est le cas des amandes et des noisettes, des volailles et de la graisse d’oie.

Cependant, quelles qu’en soient les sources, l’acide oléique ne jouera son rôle de protecteur cardio-vasculaire qu’à la condition qu’il corresponde à 50% des lipides et à 20% de la ration calorique totale consommés chaque jour.

Fort heureusement, il existe, dans le commerce de la diététique, de nombreux mélanges d’huiles préparés pour répondre aux exigences de la nutrition idéale.

Inutile, donc, de se livrer à de fastidieux calculs puisqu’il suffit de choisir le mélange d’huiles correspondant à ses besoins.

Rappelons d’ailleurs à ce propos que certaines huiles sont naturellement très équilibrées sous certains rapports.

C’est le cas, par exemple, de l’huile de chanvre qui affiche une proportion idéale de 20% d’Oméga 3 pour 59% d’Oméga 6.

 

Les margarines végétales diététiques

On a vu que les produits laitiers en général et le beurre en particulier comportaient des inconvénients totalement rédhibitoires en matière de santé cardiovasculaire.

Il n’en demeure pas moins que le beurre, tartiné sur du pain ou fondant sur des haricots verts est un produit alimentaire finalement assez délicieux et surtout auquel nos papilles gustatives ont été conditionnées depuis notre plus tendre enfance.

De plus, que ce soit pour un usage culinaire ou pour participer à un en-cas, il s’avère extrêmement pratique d’emploi.

Pour toutes ces raisons, il peut paraître difficile de s’en passer.

C’est pourquoi, depuis de nombreuses années déjà, sont apparues sur le marché des margarines végétales qui, malgré leur nom générique, n’ont strictement rien à voir avec les margarines industrielles hydrogénées, et qui, au contraire, n’ont cessé d’évoluer pour nous offrir un produit à la fois sain, naturel, exquis et pratique, bref un véritable beurre… sans beurre !

De ces margarines végétales, il en existe aujourd’hui de toutes sortes, pour tous les goûts et de toutes compositions.

Certaines sont particulièrement riches en Oméga 3, d’autres en acide gamma linolénique, d’autres encore en Oméga 3 et 6, presque toujours en vitamines E et A, quelquefois à base d’huile d’olive ou d’autres fois d’huile de colza, ou encore enrichies en stanol végétal anti-cholestérol, etc.

Souvent encore, la matière grasse est allégée de 10 ou même de 20%.

Et tout cela, bien entendu, se tartine allègrement sur du pain ou des biscottes, au petit-déjeuner ou au goûter, se laisse fondre sur des pâtes ou des légumes chauds, à l’occasion se conjugue, tout comme le beurre, avec le sel ou le demi-sel, ou enfin a été étudié pour résister à la cuisson.

En un mot, les margarines végétales comptent indéniablement parmi les plus grandes réussites dans le domaine des produits diététiques, et savent plus que jamais conjuguer santé avec plaisir.

 

Oméga 3 et 6 : les compléments

Certaines huiles rares à très forte concentration en Oméga sont conditionnées sous forme de compléments nutritionnels, en flacons avec compte-gouttes ou en capsules.

La fameuse huile de foie de morue, par exemple, est indéniablement la plus ancienne préparation pharmaceutique délivrant, en plus des vitamines A et D, des Oméga 3, EPA et DHA.

Pour le reste, on se partage entre les compléments d’origine végétale et ceux d’origine animale avec, pour ces derniers, les huiles de poissons des mers froides, les huiles de saumon, de capelan et de krill.

Quant aux végétales, ce sont la cameline, contenant 40% d’Oméga 3 et 20% d’Oméga 6, et les huiles d’onagre, de bourrache et d’echium, exceptionnellement riches en acide gamma-linolénique mais aussi, malheureusement, excessivement onéreuses.

 Jean-Baptiste Loin 

 

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Shaku
Shaku
8 années il y a

Article très intéressant. Je ne partage cependant pas votre avis en ce qui concerne le beurre. Celui-ci est utilisé en médecine ayurvedique depuis la nuit des temps sous forme de ‘ghee’ et présente des vertus thérapeutiques. De plus, certains acides gras satures comme ceux présent dans l’ huile de noix de coco sont aussi bénéfique pour la santé. Je vous renvois a l’ institut de Weston-Price en ce qui concerne les recherches concernant les protéines et lipides d’ origines animales. En ce qui concerne le cholestérol, celui-ci devient un problème seulement s’il y a présence de plaques artérielles qui très… Lire la suite »

Monica
Monica
8 années il y a

Oui à la fain on cet plus koi manger. ..