Enjeu sanitaire, stratégique et vital, l’indépendance hydrique est plus que jamais au cœur des préoccupations.
Garante de la santé des individus et de la salubrité des lieux de vie, une eau saine est la pierre angulaire de la résilience du vivant.
Or la situation actuelle nous met, une fois de plus, face à la question essentielle de l’accessibilité à une eau saine, respectant le corps humain, et l’urgence d’être autonome.
Le continent européen, longtemps à l’abri des pénuries d’eau, va-t-il le rester ?
Si l’eau coule en abondance dans tout le royaume scandinave, la Suède s’est pourtant inquiétée d’une pénurie d’eau potable pendant la crise du Covid…
Pourquoi ?
Parce que comme de nombreux pays, la Suède est entièrement dépendante de l’importation de produits chimiques nécessaires au traitement de l’eau du robinet.
Or, pendant le confinement quasi généralisé de ces dernières semaines, l’approvisionnement de ces biocides s’est trouvé bloqué par la mise à l’arrêt des usines et les difficultés de transports internationaux.
Si bien que Maria Bergstrand, chef d’unité de l’agence de protection sociale et de la précaution, en est venue à tirer la sonnette d’alarme, puisque selon elle :
“Il existe un risque de pénurie de produits chimiques d’assainissement, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur notre approvisionnement en eau potable.” (1)
Peu de temps après, le journal suédois L’Expressen rapportait qu’à la suite de cette déclaration :
“Nous n’étions pas loin du chaos en ville quand 5 millions de Suédois ont tous eu la même idée d’aller au Clas Ohlson’s le plus proche pour acheter des bidons de 10 litres et obtenir de l’eau” (1)
Ces mouvements de panique ont mis en évidence le fait que la menace de pénurie d’eau potable constitue un enjeu majeur, y compris dans les pays riches, pouvant entrainer des réactions en chaine pour le moins catastrophiques :
- contamination des réseaux hydriques,
- hygiène insuffisante,
- risques bactériologiques,
- mortalité rapide des êtres les plus faibles et graves maladies pour les autres,
- discrimination des conditions d’accès à l’eau potable.
Débouchant inévitablement sur des conflits archaïques favorisant la loi du plus fort.
La situation en France
Dans l’hexagone, beaucoup d’usagers ont remarqué que l’eau du robinet sent de plus en plus le chlore, et que sa qualité se détériore de jour en jour.
Le directeur de la Société des Eaux de l’Ouest Parisien (SEOP), François Doussin, a d’ailleurs avoué que la dose de chlore injectée dans l’eau du robinet avait été augmentée depuis la fin du mois de mars.
Il justifie ce surdosage en expliquant :
« Nous avons anticipé une diminution de la consommation avec l’arrêt de nombreuses entreprises… L’eau reste plus longtemps dans les canalisations des clients, le chlore permet de garantir sa qualité. » (2)
Avant d’ajouter que le chlore participe à la destruction du virus lors du lavage des mains.
Pendant ce temps, en Île de France, la station de décarbonation de Louveciennes était à l’arrêt, faute d’effectifs suffisants pour assurer son fonctionnement.
Ce qui est ennuyeux, la décarbonation permettant d’alléger les taux de calcaire dans l’eau du robinet n’était alors plus possible.
Ce qui n’empêcha pas François Doussin de se vouloir rassurant :
« La qualité de l’eau était déjà très bonne, ça n’a pas de conséquence sur la potabilité » (2)
Soulignons tout de même ici, pour ceux ne le savant pas déjà que, tandis que le chlore est fortement toxique pour la peau, il l’est infiniment plus lorsqu’il est absorbé.
Selon le site de Santé publique France, contredisant directement les propos de François Doussin, la présence de chlore dans l’eau du robinet réagirait directement avec les matières organiques présentes dans les eaux traitées, favorisant l’apparition de sous-produits de la chloration ou SPC.
Et parmi ces SPC se trouvent en particulier les THM, un groupe de substances chimiques au sujet desquelles une étude publiée en 2011 avait mis en relation le risque de cancer de la vessie avec une exposition à ces THM.
Deux études plus récentes publiées par Santé publique France ont à nouveau mis en évidence le lien entre THM et cancer de la vessie, tendant à prouver une relation de causalité entre la concentration de THM dans les eaux destinées à la consommation, et le risque de cancer de la vessie. (3)
Autre problème survenu à la station d’épuration de Versailles, l’augmentation du nombre de lingettes désinfectantes jetées en masse dans les toilettes avait généré des inquiétudes.
L’accumulation de ces fibres risquant de créer un énorme bouchon, François Doussin avait même alerté sur une possible remontée des eaux usées dans les habitations.
En Martinique, la situation était encore plus inquiétante.
Non seulement l’île s’est trouvée confrontée à l’épidémie de Coronavirus, mais en plus elle a subi des coupures d’eau de plus en plus fréquentes, laissant la population démunie.
Il y a seulement quelques mois, le déficit de production d’eau potable représentait déjà six millions de litres par jour, soit la consommation journalière de 40 000 habitants.
En Guadeloupe, dont le système de santé a fortement été affaibli par la crise, plusieurs communes se sont régulièrement vues privées d’eau, parfois pendant plusieurs jours consécutifs.
Évidemment, la mauvaise gestion des eaux ainsi que la salubrité des circuits d’alimentation d’eau sont en cause, dans les DOM-TOM de même qu’en métropole, mais aussi dans le reste du monde.
Les mois à venir s’annoncent donc difficiles sur le plan du maintien de l’accès à l’eau potable pour tous.
L’eau embouteillée, l’eau du robinet, et leurs limites
Ayant anticipé depuis des années cette problématique fort prévisible, je vous invite à lire ou à relire mon article intitulé : « L’eau source de vie ».
Vous y verrez notamment qu’il existe des méthodes de filtration et d’osmose inverse de l’eau pouvant s’appliquer aussi bien à l’eau de source qu’à celle du robinet, allant jusqu’à assurer la transformation d’une eau insalubre en eau potable.
Même les radiations, dans une certaine mesure, pourront être absorbées par les deux filtres à charbon.
Pour en savoir plus : https://www.reponsesbio.com/systemique-3-leau-source-de-vie/
Jean-Baptiste Loin
Rendez-vous sur cette page pour plus d’infos techniques sur cet Osmoseur
Sources et références :
- Sweden worries about drinking water : https://www.archyde.com/sweden-worries-about-drinking-water/
- Plus de chlore dans l’eau potable pour lutter contre le coronavirus : https://www.leparisien.fr/yvelines-78/coronavirus-dans-les-yvelines-du-chlore-en-plus-dans-l-eau-potable-pour-lutter-contre-l-epidemie-27-03-2020-8289468.php
- Santé publique France publie deux rapports sur les sous-produits de la chloration de l’eau et le risque de cancer de la vessie : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2017/sante-publique-france-publie-deux-rapports-sur-les-sous-produits-de-la-chloration-de-l-eau-et-le-risque-de-cancer-de-la-vessie
Indispensable !
Combien de Whatt demande cet appareil ,vu qu’il doit avoir des résistances puisqu’il chauffe l’eau ?
Cette question car je suis en autonomie électrique avec peu de réserves .
Merci de me renseigner
M .SERRATO
Bonjour,
Voici les informations techniques demandées :
Tension nominale : 220V
Fréquence nominale : 50Hz
Consommation d’énergie nominale : 2200W
Puissance thermique : 2180W
Capacité d’eau chaude : 27L/h (>90°C)
Vous trouverez de plus amples détails sur cette page : https://reponsesbio.shop/boutique/maison/eau-filtration-dynamisation/dyn-filtration/osmoseur-origine-zen-pur/
A bientôt,
Nina
Y a-t-il des méthodes naturelles de filtration de l’eau ?
Bonjour Régine,
Qu’entendez-vous par naturelles dans ce cas ? Voulez-vous dire mécanique ? Organique ? L’argile verte montmorillonite surfine et ultra ventilée filtrée par exemple, peut à la fois être utile dans le cadre d’une cure interne que d’une légère filtration et d’une bonne ionisation, après 12h de repos, si le dépôt d’argile n’est pas consommé. Mais dans une mesure largement moindre que la filtration mécanique et l’osmose inverse.
Nina
Merci et du courage
Merci !
Merci!
Bonjour!
Merçi de ces conseils