Petite histoire de la phytpothérapie traditionnelle

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Hildegarde von Bingen / Reponses Bio

 

En quelque sorte intermédiaire entre la tisane de grand-mère et le remède pharmaceutique, la phytothérapie traditionnelle est employée depuis des siècles dans des préparations médicinales, souvent très efficaces, qui constituaient l’essentiel de la pharmacie de nos ancêtres, notamment au moyen âge, et continuent, aujourd’hui encore, d’être utilisées.

Et si elles sont encore – ou plutôt, à nouveau – utilisées, c’est essentiellement parce qu’elles ont été remise au goût du jour par la redécouverte de l’œuvre d’Hildegarde von Bingen.

C’est il y a 900 ans que naissait Hildegarde, une des plus grandes saintes de la Chrétienté. 

On la considère aujourd’hui encore comme une visionnaire, recevant des révélations sur les maladies et leur traitement, mais elle était également une remarquable musicienne qui composa de nombreux cantiques, un médecin et une éminente naturaliste.

Elle devint Mère Supérieure de la Communauté des bénédictines de Disibodenberg en 1136 et fonda d’autres ordres à Rupertsberg et Eibingen.

Récemment redécouverts, ses précieux préceptes de santé naturelle sont aujourd’hui largement mis en pratique en Autriche, en Allemagne, en Suisse et en Belgique.

La France, quant à elle, commence à prendre sérieusement connaissance de ce trésor de connaissances médicales médiévales, intégrant le physiologique, le psychologique et le spirituel.

Hildegarde von Bingen proposait tout un arsenal de règles diététiques et de nombreuses recettes médicinales d’autant plus naturelles que l’industrie pharmaceutique n’existait évidemment pas à son époque.

Cela dit, au-delà de son petit déjeuner traditionnel et de sa soupe d’épeautre, omniprésents dans ses régimes, Hildegarde nous offre une vision très complète et étonnamment moderne des affections, et propose de les traiter de façon holistique en libérant l’âme de ce qui l’accable et en purifiant conjointement le corps de ses toxines et résidus.

Déjà à l’époque, elle fustigeait les excès de table, le recours à des substances suscitant la dépendance, comme les boissons alcoolisées, et l’utilisation de médicaments inutiles ou inadéquats.

Elle insistait naturellement sur les vertus du jeûne, en en graduant les étapes, mais aussi sur les saignées, les scarifications, la moxibustion et… la « psychothérapie ».

 Afin non seulement de vous familiariser mais aussi de vous permettre de profiter des merveilleuses recettes de santé d’Hildegarde, je vous ai préparé un petit guide, « La pharmacie d’Hildegarde », dans lequel vous trouverez, entre autres choses, de nombreux liens ressources, mais surtout les formules de l’abbesse contre les refroidissements, les troubles gastro-intestinaux, les rhumatismes et les maux de tête.

La phytothérapie traditionnelle ne s’est toutefois pas limitée au seul moyen âge et à Hildegarde.

C’est depuis l’antiquité et jusqu’à l’époque de nos grands parents ou de nos arrière grands parents, que ces remèdes de bona fama, de bonne réputation, ont été employés dans les campagnes et dans les villes.

Liqueurs des moines, vins de santé, bouillons d’herbes ou masticatoires, rendirent, et rendent encore, des services fort appréciables lorsqu’on ne tient pas à faire appel aux médicaments chimiques pour soigner les petits problèmes de santé de la vie quotidienne et familiale.

Je vous inviterai, la semaine prochaine, à poursuivre cet étonnant voyage dans le temps, en explorant un nouvel aspect de la médecine médiévale avec les élixirs… et leurs « réincarnations » modernes, les élixirs floraux du Dr Bach.

 Jean-Baptiste Loin 

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