Douleurs abdominales, notamment localisées du côté droit, alternance de périodes de constipation et de diarrhée, ballonnements et spasmes…
Les causes possibles sont nombreuses. Il vous faut donc consulter, mais…
Mais il y a malgré tout de fortes chances pour qu’il s’agisse d’une colopathie fonctionnelle.
Que faire alors ?…
La colopathie, tout comme l’hépatisme à qui il lui arrive quelquefois d’être liée, résulte généralement d’un savant mélange de causes nutritionnelles, physiologiques et psychologiques.
Il se peut, bien sûr, que vos troubles digestifs soient simplement dus à une allergie alimentaire, ou à l’irritation de l’intestin par des substances mal digérée…
Mais il est assez rare que le facteur psycho-nerveux n’intervienne pas, et que l’on ne puisse invoquer la spasmophilie.
Bref, le traitement de la colopathie fonctionnelle ne peut que très rarement aboutir à un succès sans passer par certaines psychothérapies.
Nous verrons lesquelles…
Cela étant dit, sachant que l’irritation mécanique de votre intestin se répercute pratiquement toujours sur votre système nerveux, il va de soi que les facteurs physiologiques et nutritionnels jouent directement sur votre équilibre psycho-nerveux.
L’un ne va pas sans l’autre !
Du point de vue des naturothérapies, il serait donc tout aussi vain de se passer de régime et de traitement biothérapique que de négliger l’aspect psychothérapeutique.
Ce sont ces trois facettes, indissociables et indispensables, du traitement du syndrome de l’intestin irritable que nous allons explorer à présent…
Le mal de ventre est souvent… dans la tête
Un certain délabrement du système nerveux est fréquemment lié à la colopathie, que ce soit directement, ou indirectement à travers une candidose.
Mais il ne faudrait pas commettre cette confusion, si répandue, de regrouper sous la rubrique de « troubles nerveux » tous les problèmes en réalité d’origine psychologique.
Or, certains de ces problèmes – qui impliquent la personne et non plus seulement le corps – entraînent assez fréquemment des colopathies.
Le plus souvent, bien sûr, c’est un événement traumatisant du passé qui est à l’origine de ces douleurs abdominales.
Mais un fort complexe de culpabilité peut également déclencher et entretenir ce symptôme.
A moins que ce ne soit, très curieusement, un phénomène d’empathie, c’est à dire une identification inconsciente à un proche, souffrant lui-même de colopathie ou d’un autre trouble touchant les intestins.
Dans tous ces cas il convient de faire appel à certaines psychothérapies.
Mais des thérapies relativement légères, rassurez-vous !
Que faut-il entendre par là ?
Eh bien il semblerait que les thérapies plus adaptées à la colopathie soient la Sophrologie, les relaxations et surtout l’hypnose.
L’hypnothérapie, l’hypno-relaxation ou l’auto-hypnose sont en effet particulièrement indiquées dans les troubles digestifs psychosomatiques, tels que les colopathies fonctionnelles, les colites spasmodiques, les dyskinésies biliaires ou les problèmes de déglutition…
Mieux vaut, toutefois, que ces thérapies intègrent un espace d’analyse ou soient pratiquées conjointement à une psychanalyse.
Les causes physiologiques
Mises à part les causes psychologiques, il va sans dire que le mal de ventre n’est pas sans relation avec ce que vous mettez dans le ventre.
Une mauvaise alimentation, surtout si elle est relativement riche en boissons alcoolisées ou excitants, conduit inexorablement à un dérèglement des fonctions digestives.
Et, lorsque l’estomac ne produit plus assez d’acide chlorhydrique, ou qu’il y a carence enzymatique, les aliments sont insuffisamment digérés et provoquent de funestes irritations dans le côlon.
Plus grave : la constipation chronique risque fortement d’entraîner une insuffisance biliaire.
Alors, les substances alimentaires, à force de s’accumuler, finissent par adhérer à votre muqueuse intestinale.
Les cellules de celle-ci se dégradent, ne se renouvellent plus…
Finalement, vos parois intestinales s’atrophient, provoquant douleurs et spasmes locaux, mais également nervosisme, irritabilité et autres problèmes nerveux.
C’est là que commence le cercle vicieux… car cette nervosité accrue entraîne elle-même une escalade dans la mauvaise digestion.
Ne serait-ce que parce que les repas sont pris de plus en plus vite, insuffisamment mastiqués et insalivés, ils vont fermenter dans le côlon, dégager des gaz et contrarier ainsi l’évacuation normale des selles.
A partir de ce moment, les douleurs dans le côlon droit vont devenir chroniques, avec une phase paroxystique environ cinq ou six heures après chaque repas et des aggravations ponctuelles en cas de station debout prolongée ou de fatigue physique.
A ce stade, la solution n’est pas très compliquée : pour porter remède à ce type de colopathie réformez votre alimentation et adoptez une diététique saine, équilibrée et composée d’aliments bio et frais.
Changez d’alimentation
Débutez votre régime de base en insistant très lourdement sur les jus de carottes et de choux verts, ainsi que sur les soupes de ces mêmes légumes.
La citrouille et le cœur d’artichaut sont également excellents pour vos intestins endoloris.
Ensuite, progressivement, introduisez de nombreuses crudités, comme :
✵ carotte,
✵ chou,
✵ mâche,
✵ navet,
✵ pissenlit.
Sauf en cas de candidose, consommez également :
✵ pommes râpées,
✵ avocat,
✵ mûres,
✵ raisin,
✵ myrtilles,
✵ coing,
✵ nèfles,
✵ yaourts au bifidus.
Vous pouvez vous en tenir à ce programme.
Toutefois, si vous désiriez l’élargir, abstenez-vous :
✵ de produits carnés,
✵ de laitages,
✵ de farines raffinées,
✵ de sucreries,
✵ d’épices,
✵ d’excitants,
✵ de produits fermentés.
Cette base devenue routinière, pensez à réduire deux facteurs digestifs prédisposant, quelle que soit la cause de la colopathie :
→ l’insuffisance hépatique
→ et l’insuffisance de sucs digestifs.
Traitez votre insuffisance hépatique
Soutenez votre système hépatobiliaire à l’aide de différents légumes spécifiques, comme :
✵ artichaut,
✵ céleri,
✵ chicorée,
✵ pissenlit,
✵ radis noir,
✵ poireau.
Accompagnez-les de quelques tisanes de :
✵ romarin,
✵ chicorée sauvage,
✵ boldo,
✵ artichaut,
✵ pissenlit.
Et enfin complétez en faisant appel à quelques thérapies naturelles :
→ Aromathérapie : huiles essentielles de romarin et de citron.
→ Homéopathie : Hépato drainol, Homéo-Vichy G ou Hépatine 4CH.
→ Gemmothérapie : Corylus avellana bourgeons en alternance un jour sur deux avec Alnus incana bourgeons.
Traitez votre insuffisance digestive
Ce qu’il vous faut faire, à ce niveau, c’est simplement assister votre sécrétion digestive pour produire en suffisance de la bile, de l’acide chlorhydrique et des enzymes pancréatiques.
Pour cela, utilisez avant tout les enzymes digestives.
Par ailleurs, vous pouvez aussi faire appel à une médecine un peu ignorée en France mais tout à fait indiquée dans ce genre de cas : la médecine anthroposophique.
Certains remèdes anthroposophiques amélioreront donc la qualité de vos sucs digestifs spécifiques :
→ Cichorium composé, pour votre estomac ;
→ Basilicum composé, pour votre pancréas ;
→ Choléodoron, pour votre vésicule biliaire ;
→ Digestodoron, pour votre intestin.
Enfin, vous pourrez facilement détoxiquer votre côlon avec des produits beaucoup plus connus, comme :
→ argile,
→ Kombucha,
→ jus de myrtille,
→ A.E.P. calcique,
→ aspartate de calcium,
→ onagre…
L’autre grande cause de colopathie : l’allergie
L’autre grande cause de votre colopathie réside très probablement dans l’intolérance à un aliment particulier.
Vous pouvez en effet souffrir d’allergie alimentaire sans le savoir !
Ainsi consommez-vous peut-être quotidiennement et allègrement une substance qui vous est néfaste.
Le plus souvent, c’est le sucre ou les levures qui provoquent les réactions colopathiques.
Mais il peut aussi bien s’agir d’un autre aliment allergénique classique, comme le lait ou les fraises… voire d’un aliment tout à fait banal.
Pour vous en assurer, il vous suffira de faire un test de toxicité cellulaire, consistant à mettre en présence de vos globules blancs les divers aliments suspectés.
On observe alors la réaction des polynucléaires neutrophiles vis-à-vis de ces aliments… et le laboratoire vous rend son verdict.
Une autre méthode consiste, plus simplement, à faire un petit jeûne, et à le rompre en ajoutant chaque jour un nouvel aliment suspecté… jusqu’à ce que vous observiez la réapparition de vos troubles.
Là aussi, vous saurez… mais ce sera beaucoup plus long !
Le Candida albicans
Comme si les allergies n’étaient pas suffisantes en elles-mêmes, le Candida albicans, en augmentant la perméabilité de votre muqueuse intestinale, provoque ou accroît ces allergies et intolérances alimentaires.
Au-delà, il s’avère également capable d’envahir votre organisme, et notamment vos systèmes endocrinien et nerveux.
Sans compter qu’il finit toujours par affaiblir aussi votre système immunitaire.
Vous comprenez sans doute maintenant pourquoi l’irritation intestinale qu’il entraîne s’assortit de problèmes nerveux, de spasmophilie, de dépression, d’allergies… qui retentissent, à leur tour, sur votre tube digestif.
La boucle est bouclée !
Pour dépister la candidose, divers systèmes de diagnostic sont à votre disposition :
→ examen microscopique de prélèvements,
→ cultures sur milieu spécifique,
→ analyses des selles,
→ tests intradermiques à la candidine,
→ dosage sérique des anticorps circulants anti-candida,
→ typage lymphocytaire complet…
Quant au traitement, en plus des conseils généraux précédents, évitez dans la mesure du possible :
✵ les antibiotiques ou la consommation habituelle de viandes bovines contenant des antibiotiques,
✵ les corticoïdes,
✵ les contraceptifs oraux,
✵ les médicaments antiulcéreux,
✵ les sucres rapides,
✵ les boissons alcoolisées,
✵ les fruits et jus de fruits,
✵ les amidons contenus dans la pomme de terre ou les céréales raffinées,
✵ le lait et les produits laitiers,
✵ les boissons gazeuses,
✵ les aliments allergènes,
✵ les aliments contenant des ferments, c’est-à-dire le pain, le fromage, le yogourt, la sauce de soja, les boissons alcoolisées, les vinaigres, les fruits secs et oléagineux et les champignons crus.
Par contre, consommez sans restriction :
✵ les légumes crus ou cuits à la vapeur,
✵ les légumineuses,
✵ les céréales complètes sauf, peut-être, le blé et le seigle,
✵ le poisson,
✵ la volaille,
✵ l’ail qui est un antifongique extrêmement puissant,
✵ le gingembre, le thym, le romarin et la mélisse…
Enfin, complétez ce régime avec certains chélateurs de toxines intestinales comme :
→ l’agar-agar,
→ les graines de Psyllium,
→ le charbon végétal,
→ l’acide caprylique,
→ les Oméga 3,
→ l’acide folique,
→ les vitamines A, C et B6,
→ des minéraux comme le Zinc, le Magnésium, le Sélénium et le Fer.
Vous trouverez un article complet sur le Candida albicans, et les troubles liés à sa prolifération entraînant une candidose, en suivant ce lien.
Jean-Baptiste Loin
ma fille de 8 ans souffre de colopathie fonctionnelle , et c’est ho combien pénible et difficile à soigner …je ne sais plus quoi lui faire manger , je suis hyper vigilante et elle fait toujours des crises malgré cela.Commentaire de :
Vous trouverez des réponses dans cet article Marie-Lys, cependant pour une enfant il est important de consulter un Naturopathe dans le même temps.
BONJOUR MME MOI AUSSI J AI LA COLOPATHIE J AI TOUT FAIT MAIS FINALEMENT J AI TROUVE 1 REMÈDE TRÈS EFFICACE LE JUS DE GINGEMBRE CA SOULAGE LES DOULEURS ABDOMINALES
.
déjà fait, je lui donne des capsules de charbon végétal , mais en fait c’est en prévention que c’est un peu compliqué!
Allié à de l’argile (à boire à jeun) et du jus de myrtilles par exemple cela l’aidera certainement, vous avez raison.
Cependant un Naturopathe vous aidera justement à réguler son alimentation en fonction de ses faiblesses intestinales et de ses éventuelles carences.
Le stress et les allergies peuvent également jouer un rôle important en cas d’irritations fréquentes.
le jus de myrtille en prévention?
Oui le jus de myrtille aide à détoxiquer le côlon ainsi que le kombucha et l’onagre…
Bonjour,
Je vois plusieurs fois cité le thé de kombucha, chez moi, il a fait des miracles. Pour ceux qui ne connaissent pas, voici un bel article qui résume bien les bienfaits qu’ils peuvent apporter :
http://kombuchakefir.com/blog/bienfaits-probiotiques-kombucha-kefir/
Je le mélange aussi avec d’autres jus de fruit (j’ai vu jus de myrtille…) Le rendu est délicieux. Il est cependant vrai que cela ne peut pas tout guérir. Mais c’est un bon début.
Merci de votre témoignage Kévin.
Vous dites : » Il est cependant vrai que cela ne peut pas tout guérir. Mais c’est un bon début. »
Effectivement c’est un bon début, la prévention par la détoxication du côlon peut à elle seule éviter l’apparition de nombreuses maladies.
Bonne journée.
salu. moi aussi jai le probleme dejestive .colon iritable.je ne c’est plus quoi manger .des gaz intestinaux.des douleur au cote gauche de mabdomen.jai consulter des gastro.jai fait des testes .des radio des scaner . meme indoscopis. resultas rien.aider moi
merci
jai un colon iritable . je ne SAIS PLUS QUOI MANGER .AIDER MOI
Bonjour, J’ai le SII (sans aucun souci hépatique & avec une prédominance de constipation) , je teste actuellement le régime FODMAP & je dois dire que j’obtiens de bon résultats (+ yoga divers: de force, gainage, positions qui favorisent le système digestif…) + fitness (musculation générale mais surtout abdo ainsi que du cardio). Je suis surprise de lire que vous conseillez de consommer des crudités car je fais partie des personnes qui ne peuvent pas en consommer ou alors en TRES PETITE quantités (idem pour les légumineuses) car cela me provoque des crises: ballonnement + gaz + douleur. Mes intestins… Lire la suite »
Bonjour Nolwenn, Effectivement, les crudités ne sont pas toujours acceptées par les intestins enflammés ou irrités. En fait, ce sont les fibres que contiennent les crudités, qui aggravent l’irritation intestinale et causent des douleurs parfois difficilement supportables. Pourtant, il est vraiment dommage de se priver des fabuleux nutriments vivants dont elles regorgent : – chlorophylle, – enzymes, – vitamines, – oligo-éléments, – sels minéraux… Heureusement, il existe une solution tout à fait idéale pour remédier à ce problème : les jus de légumes frais. Le jus de chou par exemple, est une vraie bénédiction pour la sphère intestinale. Si vous… Lire la suite »