Connaissez-vous les plantes qui rendent zen ?

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Face au stress de la rentrée, voire à la déprime, et en tout cas aux coups durs et autres déceptions existentielles qui peuvent se produire à n’importe quel moment de l’année… ne souhaiteriez-vous pas aborder tous ces problèmes  perturbants avec le point de vue du philosophe ?

Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de passer vingt ans dans un monastère zen afin d’acquérir la sérénité nécessaire.

Non, je vais simplement vous suggérer d’avoir recours à certains trésors de la phytothérapie.

Je vous convie donc à une revue de détail des plantes, teintures-mères, huiles essentielles et autres préparations qui sauront avec talent vous rasséréner… quand il le faut.

L’huile essentielle de mandarine

La mandarine mérite indéniablement la palme des huiles essentielles antistress, car elle est à la fois très indiquée… et très agréable.

Aimeriez-vous disposer d’un somnifère léger qui vous envelopperait dans une fragrance rassurante ?

Avez-vous, par la même occasion, besoin de stimuler votre foie ou votre estomac ?

Etes-vous nerveusement fatigué, irrité, hypertendu, anxieux ou agressif ?

Etes-vous sujet aux palpitations, aux dystonies sympathicotoniques, à l’aérophagie ou à la constipation ?

Ne cherchez plus, c’est de l’HE de mandarine qu’il vous faut !

Elle est tonique au niveau digestif, carminative, laxative, relaxante et même hypnotique, sédative, antispasmodique et  somnifère.

Ne l’employez toutefois pas durant les trois premiers mois d’une grossesse ou lorsque vous vous exposez au soleil.

Vous pouvez indifféremment la consommer par voie orale, transcutanée ou olfactive, mais à condition de ne pas en faire d’abus.

Une seule goutte, éventuellement renouvelée deux ou trois fois par jour, suffira donc pour traiter votre problème.

En usage externe, appliquez-la en onctions sur le plexus solaire et la plante des pieds, éventuellement associée à de l’huile essentielle de ravensara et à raison de 2,5 g de chaque dans un gel de 50 g.

En début de soirée, tous les jours.

 

Le houblon

Oui, c’est le même houblon que l’on met dans la bière… mais sans l’alcool !

Il vous calmera quand même puisque cette efficace petite plante est un puissant calmant du parasympathique, un hypnotique et, incidemment, un stomachique.

Vous le prendrez notamment si le stress vous provoque des brûlures d’estomac.

Sa sphère d’élection est en effet l’estomac. C’est pourquoi il est généralement indiqué en cas de dyspepsies atoniques nerveuses, surtout lorsqu’il y a également manque d’appétit.

Rien d’étonnant à tout cela puisqu’il s’inscrit dans la catégorie des toniques amers, les mêmes qui composent le fameux Elixir du Suédois, réputé pour son action irrésistible sur la digestion.

Le houblon, lui aussi, rétablit donc l’équilibre de vos sécrétions digestives… mais ce n’est pas tout !

Non, car il compte aussi parmi les plantes classiques du traitement de l’eczéma.

Or, vous savez à quel point l’eczéma est lié au stress et à certains problèmes psycho-nerveux.

Cette efficacité contre le stress, le houblon la doit indéniablement au fait qu’il contient des principes actifs comme l’hyperforine.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de l’hyperflorine ? C’est une substance que l’on trouve aussi dans le millepertuis et à laquelle, vous vous en doutez, on attribue une action avant tout calmante.

Faites infuser votre houblon dix minutes, à raison de trente grammes par litre, et buvez-en une tasse avant chaque repas.

Cela dit, à la tisane vous pouvez préférer le sirop de houblon qui, lui, est calmant et dépuratif.

Et si vous avez un petit jardin, façon herboriste, et que l’envie vous prenne de vous atteler à une « préparation maison », ne vous en privez pas… et préparez-vous un jus de santé en centrifugeant le mélange de plantes fraîches suivant :

  deux grosses poignées de tiges vertes de houblon,

  une petite poignée de menthe poivrée,

  deux grosses poignées de véronique,

  deux grosses poignées de petite centaurée,

  deux grosses poignées de trèfle d’eau.

Enfin, sachez qu’un excellent complexe, à la fois calmant, tranquillisant et somnifère, vous attend, tout prêt en ampoules, dans votre magasin de diététique.

Il se compose d’extraits actifs de houblon, passiflore et bigaradier.

Et il est, lui aussi, extrêmement efficace !

 

L’aubépine

Il y a de fortes chances, si vous souffrez d’insuffisance cardiaque, que vous connaissiez l’aubépine.

Bien sûr, dans ce cas, vous la prendriez en association avec d’autres thérapies… car la plante seule ne saurait suffire.

Au contraire, si vos problèmes sont l’hypertension ou l’insomnie, une cure d’aubépine de trois semaines de temps à autres peut bien souvent suffire…

… Surtout si vous l’associez à d’autres plantes spécifiques comme  l’éleuthérocoque, le ginseng, l’ail des ours, le gui, l’olivier ou le fraisier.

Cependant, si vous faites de l’hypertension tout en ayant des problèmes cardiaques, choisissez plutôt du nébulisât d’aubépine à 100 mg, à raison d’une gélule le soir.

L’homme d’affaire surmené, lui, prendra ce nébulisât d’aubépine à 200 mg, matin et soir, pendant 20 jours.

En cas d’angoisse passagère, essayez le mélange de tilleul, valériane, coquelicot et aubépine que vous ferez infuser tous les matins dans un litre d’eau à raison d’une cuillère à soupe de chaque plante.

Ensuite, il ne vous restera plus qu’à boire ce litre de tisane, tout tranquillement au cours de la journée.

Enfin, la dernière indication sera à l’attention de Monsieur…

Chaque fois que le stress se répercute sous forme de fatigue sexuelle, prenez un mélange de nébulisats de :

  passiflore 50 mg,

  valériane 100 mg,

  aubépine 100 mg.

Une gélule matin, midi et soir.

En plus de l’hypertension, de l’insomnie ou de l’angoisse, l’aubépine compte, bien entendu, une foule d’autres indications qui pourraient vous être utiles, comme les vertiges, les bourdonnements d’oreilles ou les spasmes vasculaires…

Le plus simple, dans la majorité des cas de stress, est d’employer l’aubépine sous forme de fleurs séchées, que vous ferez infuser à raison d’une cuillère à café par tasse et que vous consommerez trois fois par jour.

Mais rien ne vous empêche de la préférer sous forme de teinture mère dont vous prendrez alors vingt gouttes avant chaque repas, ou quarante gouttes au coucher, selon l’usage souhaité.

 

La mélisse

Si vous êtes stressé, la mélisse va sans aucun doute vous reposer !

Elle vous procurera également le sommeil lorsque vous êtes agité, décontractera votre vésicule biliaire si vous êtes angoissé et soulagera vos douleurs digestives en cas de nervosité…

La mélisse est un antispasmodique, un tonique cérébral et digestif, un stimulant physique et intellectuel.

Employez-la pour combattre vos migraines liées à la mauvaise digestion, vos crises nerveuses, votre émotivité, vos vertiges, vos crises de mélancolie et vos névralgies faciales.

Maintenant, je vais vous proposer deux recettes « à l’ancienne » pour la préparer.

Ce sont des sortes d’élixirs ou, plus exactement : un alcoolat et une eau d’arquebusade.

Commençons, si vous le voulez bien, par l’alcoolat de mélisse.

Quasi panacée, cet alcoolat vous aidera grandement à lutter contre le stress, la déprime, la fatigue et, bien sûr, les digestions difficiles.

Préparez-le très précisément avec :

       ၑ 67 g de sommités fleuries de mélisse,

       ၑ 50 g de zestes de citron biologique,

       ၑ 27 g de cannelle de Ceylan,

       ၑ 27 g de clous de girofle,

       ၑ 27 g de noix de muscade,

       ၑ 14 g de semences de coriandre,

       ၑ 14 g de racines d’angélique,

       ၑ 1 litre de rhum.

Laissez macérer quatre jours et filtrez.

Voici à présent une autre formule, généralement très appréciée : l’eau d’arquebusade.

Vous emploierez cet extraordinaire stimulant plus spécifiquement en cas de stress consécutif à des coups ou à des chutes.

Comment allez-vous le préparer ?

C’est assez simple dans la mesure où vous n’avez qu’à laisser macérer pendant une semaine les feuilles de 17 plantes différentes dans un litre de rhum, et à filtrer.

La seule difficulté, si vous voulez vraiment bien faire les choses, consistera à vous procurer le plus grand nombre de ces feuilles à l’état frais.

Sinon, bien sûr, utilisez des feuilles sèches.

Les feuilles des plantes à employer dans ce vulnéraire sont les suivantes : mélisse, absinthe, angélique, basilic, calament, fenouil, hysope, lavande, marjolaine, menthe poivrée, millepertuis, origan, romarin, sarriette, sauge, serpolet et thym.

A raison de :

20 g de chaque pour les feuilles fraîches,

ou, à défaut, 6 g de chaque pour les feuilles séchées.

Voila, en tout cas, de quoi rester zen !

 Jean-Baptiste Loin 

Comment se soigner avec la phytothérapie

 

Image courtesy of marin / FreeDigitalPhotos.net

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isaac christophe
isaac christophe
11 années il y a

Très instructif et complet

Réponses Bio
Administrateur
11 années il y a
Répondre à  isaac christophe

Bonsoir,

Merci pour votre réaction Christophe !

A bientôt

Nicolas

Jullian
Jullian
3 années il y a

Bonjour 👋 articles toujours bien documentés et très intéressants merci

Jean
Jean
1 année il y a

Un grand merci pour ces infos utiles et intéressantes