Cruellement répandue chez les femmes, l’ostéoporose apparaît souvent après la ménopause.
Elle peut toutefois être évitée à condition d’entreprendre une prévention dès l’enfance.
A défaut de quoi, on ne pourra qu’en minimiser les effets.
L’ostéoporose est un problème de santé publique qui prend aujourd’hui des proportions excessives.
Dans notre pays, le coût global des soins liés à l’ostéoporose serait de l’ordre de plus d’un milliard d’Euros par an.
Dans le même temps, la maladie en question est à l’origine d’au moins 35000 fractures du poignet, d’environ 50000 tassements vertébraux et de 55000 fractures du col du fémur.
L’ostéoporose qui, on le sait, est surtout une affection féminine, menace une femme sur trois après la ménopause, et risque de se conclure par une fracture du col du fémur chez une femme sur cinq.
Or, les experts s’accordent à penser qu’en l’absence de prévention ces chiffres vont tout simplement doubler dans les vingt prochaines années.
Fort heureusement on commence à prendre conscience du problème et à mettre en pratique les conseils de prévention classiques.
Quels sont-ils ?
Consommez du calcium
En tout premier lieu, le médecin-conseil insiste généralement sur le fait que l’ostéoporose n’est pas une fatalité.
Non, c’est simplement une maladie que l’on peut combattre… à condition d’y penser quand il est encore temps, c’est à dire dès l’enfance !
En fait, on considère qu’il est indispensable d’acquérir, très jeune, un maximum de masse osseuse.
Ainsi, on pourra faire face, beaucoup plus tard, à la diminution du capital osseux.
Rappelons que cette diminution survient très rapidement, chez les femmes, après la ménopause, ou plus lentement, mais malgré tout inexorablement, chez l’homme âgé.
Naturellement, l’importance de la masse osseuse varie grandement d’une personne à l’autre en fonction de la génétique.
Quoi qu’il en soit, on ne peut que conseiller à tous les parents d’assurer à leurs enfants, et surtout aux filles, une alimentation riche en calcium, combinée avec suffisamment d’exercice physique et d’ensoleillement.
Cela dit, malgré l’importance de l’exercice physique, c’est tout de même le problème de l’apport calcique qui est fondamental dans la genèse de cette maladie du troisième âge.
Et dans ce domaine, beaucoup de progrès restent à accomplir.
En effet, les apports recommandés de calcium sont de l’ordre :
→ de 1000 mg par jour chez les enfants de 10 à 12 ans,
→ et de 1200 mg/j chez les adolescents de 13 à 19 ans.
Or, on constate que :
→ une adolescente sur deux en consomme moins de 800 mg/j,
→ et une sur quatre moins de 500 mg/j.
Mais ce n’est pas tout, car l’apport calcique doit être encore assuré à raison de 1200 mg/j durant tout l’âge adulte et surtout après cinquante ans.
Or, les Françaises n’en consomment en moyenne jamais plus de 700 mg/j, et même nettement moins de 500 mg/j pour un tiers d’entre elles.
On ne s’étonne donc plus que les chiffres de l’ostéoporose soient si désastreux !
Alors, que faire ?
Eh bien tout simplement privilégier les aliments contenant du calcium !
Quels sont-ils ?
✵ la sardine,
✵ la mélasse noire,
✵ le soja,
✵ l’amande,
✵ la noisette,
✵ le cresson,
✵ la crevette,
✵ le persil,
✵ la figue sèche,
✵ le pissenlit,
✵ l’escargot,
✵ l’oignon séché,
✵ le pois chiche,
✵ la noix du Brésil,
✵ le jaune d’œuf,
✵ le brocoli,
✵ le haricot blanc,
✵ la bette,
✵ le fenouil,
✵ l’endive,
✵ l’épinard.
Toutefois, il faut savoir que tous ces aliments – végétaux pour la plupart – contiennent de deux à dix fois moins de calcium que certains produits laitiers comme le Parmesan, l’Emmenthal, le Gruyère ou le Cantal.
Et lorsque le nutritionniste conventionnel conseille une nourriture recalcifiante, c’est en général à ces derniers qu’il pense.
Le problème, c’est que depuis quelques années les études sur le sujet remettent radicalement en question le bien fondé des théories concernant le pouvoir reminéralisant du lait et des produits laitiers.
Le problème du lait
Contrairement à ce que l’on croyait, il semblerait que le calcium contenu dans le lait de vache ne puisse pas être correctement assimilé par l’être humain.
Pourquoi ?
Pour plusieurs raisons.
Tout d’abord parce que les protéines d’un lait – quel qu’il soit – transmettent une information spécifique.
En d’autres termes, cette information s’adresse exclusivement à l’espèce correspondante : le lait de vache aux veaux, le lait d’humain aux bébés, etc.
Seule cette information permettra de programmer l’élaboration de l’osséine, autrement dit la capacité des os à retenir les minéraux.
Conclusion : l’information délivrée par les protéines du lait de vache est totalement inadaptée à l’homme.
Ainsi, l’organisme d’un bébé privé de lait humain et consommant du lait de vache ne disposera pas de l’information correcte pour fabriquer son osséine.
Et il ne pourra pas se minéraliser convenablement.
Enfant puis adulte, l’individu, par manque d’osséine, éliminera de manière excessive les sels minéraux contenus dans le sang, et les déposera dans les tissus, devenant ainsi sujet aux calculs, kystes et autres indurations…
Pourtant, nous diront les adeptes du lait de vache, ce lait est très riche en calcium.
Hélas, c’est précisément cette excessive richesse qui le rend dangereux puisqu’elle entraîne des indurations, à cause du manque d’osséine.
D’autre part, le calcium du lait de vache inhibe presque totalement l’action du magnésium, affaiblissant ainsi les cellules nerveuses et musculaires des humains.
Cette condamnation du lait de vache attire d’autre part notre attention sur l’importance de consommer des quantités certes suffisantes de calcium, mais jamais excessives.
Mais aussi et surtout, elle nous rappelle qu’il faut toujours l’associer au magnésium dans de justes proportions afin d’assurer son assimilation.
C’est ici qu’intervient la complémentation, toujours préférable à l’abus des produits laitiers.
Les compléments nutritionnels
Bien équilibrés dans leur rapport calcium/magnésium, les compléments nutritionnels issus du milieu marin sont indéniablement les plus recommandables.
Non seulement parce qu’ils sont naturels, mais surtout parce qu’ils offrent le minéral sous forme biodisponible.
Que signifie biodisponible ?
Que ces minéraux répondent effectivement aux besoins de vos cellules.
Une personne carencée en calcium, par exemple, présente divers troubles.
Mais il faut savoir que d’autres personnes peuvent souffrir des mêmes troubles sans que les analyses ne détectent la moindre carence en calcium.
C’est ce que l’on appelle une carence d’utilisation.
Autrement dit : les minéraux sont présents mais vous ne pouvez les utiliser.
De telles fausses carences sont extrêmement fréquentes dans l’ostéoporose.
Il est donc indispensable de choisir, pour compléter votre alimentation, des minéraux biodisponibles, c’est à dire parfaitement assimilables par la cellule.
C’est le cas des minéraux issus du milieu marin.
Parmi eux, citons avant tout l’excellente Dolomie, composée d’un rapport idéal de 20% de calcium et de 11% de magnésium, et issue de sédiments marins.
Ce complément naturel est également riche en fer, silicium, sodium, potassium, manganèse et lithium. Il se présente sous sa forme originale après simple broyage.
Un autre de ces compléments, Aquacalcium, est composé d’algues calcaires concentrant naturellement le calcium marin en un complexe organo-minéral tout particulièrement biodisponible.
La solubilité de ce produit est en effet quatre fois plus rapide que celle des sels de calcium raffinés, et cinq fois plus importante que celle du calcium extrait des roches.
Pour cette raison, il est donc infiniment plus assimilable. On le consomme à raison de deux à cinq comprimés par jour.
Les hormones naturelles
Vous pouvez également ralentir l’évolution de votre ostéoporose en consommant les hormones dont la diminution a précisément déclenché la perte de matière osseuse.
La première de ces hormones est la fameuse DHEA qui, malheureusement, diminue au cours du vieillissement.
La DHEA augmente en effet jusqu’à l’âge de vingt ans, pour décroître cruellement par la suite, et chuter dramatiquement entre 5% et 0% durant la dernière année de vie de l’individu.
Cette « mère des hormones » présente l’avantage de pouvoir être convertie aussi bien en adrénaline, en œstrogènes, en progestérone, qu’en testostérone… au gré des besoins.
De nombreuses études ont évidemment été menées, démontrant notamment qu’un taux de DHEA inférieur à la normale dans certaines classes d’âge augmentait considérablement les risques de maladies cardio-vasculaires, de cancers ou d’ostéoporose.
La supplémentation par la DHEA se fera à la dose de 50 mg par jour, à prendre par voie buccale.
Une autre hormone, également naturelle, a, vous le savez, révolutionné l’approche des problèmes hormonaux de la femme, notamment à l’heure de la ménopause : le Yam, véritable progestérone végétale.
Riche en diosgénine, une substance naturelle très proche des hormones produites par l’organisme de la femme, le Yam stimule les synthèses de DHEA et de progestérone.
Un médecin américain, le Dr Lee, a employé la progestérone naturelle pour lutter contre la dégénérescence osseuse.
Ainsi, il s’avère aujourd’hui que le Yam, plante progestérone-like, est l’alliée naturelle de toutes les femmes ayant des troubles en relation avec la préménopause, ou encore une ménopause récente et installée avec risques d’ostéoporose.
Les racines de Yam sont généralement présentées sous forme de gélules.
Le Yam Proactif apporte, pour une gélule, 250 mg de poudre de Yam et 50mg d’extrait de Yam titré à 16% de diosgénine.
→ En cas de préménopause, on utilise le Yam à raison de 6 gélules par jour, du 14ème jour du cycle à l’arrivée des règles.
→ Pour la ménopause, on prend 6 gélules par jour les 22 premiers jours du mois, et 3 gélules par jour les derniers jours du mois.
Les biothérapiques
Enfin, vous pourrez faire appel à de nombreux traitements biothérapiques classiques, essentiels pour ralentir l’ostéoporose.
→ Phytothérapie : Garance, ményanthe, noyer, thym, romarin, et surtout la prêle, extraordinaire reminéralisant de l’organisme.
→ Vitaminothérapie : A, B11, B12, C, L2, O, et surtout D que l’on prendra toujours avec les complémentations en calcium et magnésium.
→ Gemmothérapie : Vaccinum vitis idae bourgeon 1D, Rubus fructicosus jeunes pousses 1D, Sequoia gigantea jeunes pousses 1D : 75 gouttes de chaque dans un verre d’eau tous les matins pendant deux mois. Puis, Pinus bourgeon 1D, Ribes bourgeon 1D, et Vitis bourgeon 1D : 75 gouttes tous les matins pendant les deux mois suivants.
→ Lithothérapie : Calcaire de Versailles D8, Apatite D8, et Orpiment D8 : une ampoule de chaque, matin, midi et soir, par cure de deux mois avec repos d’un mois et renouvellement.
→ Oligothérapie : Calcium, Fluor, Magnésium, Phosphore, Silice, Sélénium, Or.
→ Homéopathie : Cortisone 9CH, Radium bromatum 9CH : une dose tous les dix jours, en alternance ; Phosphorus triodatus 5CH : 5 granules toutes les semaines ; Ostéocynésine : deux comprimés matin et soir ; Selenium 5CH, Fluoricum acidum 5CH : 2 granules un jour sur deux en alternance.
→ Organothérapie : Spécytons cartilage-parathyroïde : un suppositoire chaque soir pendant neuf jours, avec repos d’une semaine, et reprise.
Jan Kristiansen
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Bonjour Monsieur, je viens de prendre connaissance de votre mail sur l’ostéoporose, focalisé assez largement sur les apports calciques. Contrairement à ce que nous rabâchent le corps médical sur l’ostéoporose, il ne s’agit que peu d’un pb calcique. Des études ont prouvé qu’augmenter les apports calciques ne permettait pas de véritable amélioration de l’état ni de prévenir les fractures. La part du calcium dans le tissu osseux est d’ailleurs assez faible. Pourquoi ne pas parler davantage du magnésium (très justement vous évoquez son impact sur le système nerveux et j’imagine que vous avez le stress et le cortisol en ligne… Lire la suite »
Bonjour, Voila quelques compléments d’information qui sont les bienvenus ! Merci ! Effectivement, le calcium est loin d’être tout. Il n’était d’ailleurs pas dans mon intention de me borner à conseiller le seul apport calcique dans cet article. Comme on peut le lire, il n’est véritablement recommandé qu’en prévention durant l’enfance. Plus tard, ça ne peut pas faire de mal… mais il ne faut évidemment pas en attendre grand chose. En revanche, on peut avoir recours à la DHEA, au Yam, vitamines, homéo, phyto, oligo, etc. Cela dit, les approches que vous nous suggérez, en complément de tout ça, sont… Lire la suite »
bonjour,
je tombe sur ce site par hasard…
toutes ces réponses sont très intéressantes ; il y a aussi les sels de
shussler (pardon mon clavier ne veut pas mettre le tréma sur le u)
j’ai de l’ostéoporose, personnellement, il n’y a que ces sels que j’assimile ! chacun trouvera ce dont il lui convient le mieux; sinon, prendre toutes ces bonnes choses en alternance est aussi excellent.
Bonjour, vous oubliez juste de citer la meilleure source de calcium qu’on puisse trouver : le sésame, et notamment la purée de sésame, très simple à utiliser.
Cordialement
Laurent
Bonjour,
Oui, la graine de sésame, à condition qu’elle soit complète, est une excellente source de calcium et de magnésium.
Et il est vrai, aussi, que le Tahin est une gourmandise qui réjouit les papilles… même si le système hépato-biliaire n’est pas toujours d’accord !
Jean-Baptiste
Bonsoir, Enfin un article pertinent sur le sujet et qui donne des informations trop justes mais qui ne sont pas du goût des médecins, … !! Cela rejoint le livre de Thierry Souccar, « Lai, mensonge et propagande » qui explique en détail tout le battage qui est fait autours du lait/calcium. Ce livre m’est tombé entre les mains par hasard ! Avant ce livre, j’ai effectué de longue recherche, il y a environ 10 ans, sur le sujet et j’ai eu du mal à trouver les informations. Lorsque j’ai commencé à récupérer les informations, petit à petit et de façon disparate,… Lire la suite »
Merci encore une fois Zahia, pour ce commentaire éclairé.
Jean-Baptiste
Bonjour
Je viens de lire votre excellent article sur l ostéoporose, je souhaiterais savoir où se procurer la Dolomie
Merci
Bien à vous
Fabienne