Hobby : psychiatres / Profession : dealers

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dérives psychiatriques

Inaugurons aujourd’hui ce que je serais ravi de voir s’instaurer comme une habitude…

Voici donc un article que, pour la première fois, j’ai rédigé en réponse à un commentaire.

Dans ce commentaire récent, Sabrina s’indignait à juste titre des ravages que faisaient les antidépresseurs dans le rang des dépressifs.

Tout comme elle, je ne pense pas que du bien des prescripteurs systématiques de drogues psychiatriques.

J’ai donc pensé qu’il serait utile de rappeler que l’orientation obstinément matérialiste et la thérapeutique résolument chimique des psychiatres ne répond généralement aux problèmes psychiques qu’en aggravant leurs causes profondes.

Vous l’avez sans doute observé ici ou là : de nombreuses professions sont choisies par certains malades mentaux pour assouvir leurs pulsions.

Parmi les exemples les plus connus il y a évidemment les enseignants et prêtres pédophiles, les policiers ou militaires sadiques, ou encore les artistes narcissiques…

Mais les plus dangereux restent indéniablement les assoiffés de pouvoir et autres mégalomanes qui trouvent généralement dans la politique ou l’industrie le moyen d’imposer leur volonté au monde.

Toutefois, il existe un autre domaine professionnel dans lequel la mégalomanie de l’ego peut s’exercer et faire des ravages, et c’est la médecine !

L’importance primordiale accordée à la santé par l’écrasante majorité des humains fait de l’individu malade une proie soumise entre les mains des Dr Knock et autres charlatans de toutes obédiences, qu’ils soient médecins, psychiatres, naturopathes ou psychothérapeutes sectaires…

La psy, plus particulièrement, favorise un rapport de fascination hypnotique entre le praticien et son patient, à la faveur duquel de véritables lavages de cerveau peuvent être commis.

On sait d’ailleurs que les méthodes employées dans les sectes ont de nombreux points communs avec celles des psychothérapies… quand les thérapeutes ne sont pas eux-mêmes des recruteurs pour lesdites sectes.

L’essentiel de la profession, bien entendu, demeure, sinon humble, tout au moins parfaitement vertueuse.

Mais on ne peut que multiplier les mises en garde contre cette espèce de charlatan moderne qui, souffrant sans doute d’un fort complexe d’infériorité, s’est octroyé, en contribuant aux frais de quelques stages de week-end, le permis de dominer ses semblables en les faisant trembler pour leur santé, physique ou mentale.

 

La peur des fous

Pourtant, ce type de charlatan ne constitue que le menu fretin, comparé aux véritables requins de la profession, que l’on retrouve essentiellement parmi les psychiatres. 

J’ai eu plusieurs fois le contestable privilège d’assister à un congrès de psychiatrie…

Et je puis vous assurer que lorsque vous vous trouvez face à des centaines de psychiatres, vous ne pouvez réprimer le sentiment d’être tombé dans un nid de mégalomanes.

Certes, ils n’ont tout de même pas atteint le stade du psychotique qui se prend pour Jésus Christ, mais – si l’on en croit l’arrogance qu’ils affichent – il semblerait bien qu’ils se considèrent, au moins, supérieurs à Dieu.

Voilà indéniablement des gens qui se sentent plus important que la réalité, peut-on se dire en les observant, et qui sont prêts à écraser tout ce qui résiste à leur désir de pouvoir et d’affirmation.

Voilà des malades mentaux, déguisés en médecins, si imbus de leur importance qu’il n’est pas question, pour eux, d’accepter une réalité dont ils ne seraient pas les auteurs.

dérives psychiatriques

Car la psychiatrie n’a strictement plus rien de scientifique, de nos jours.

L’écrasante majorité des psychiatres passe en effet son temps à inventer des maladies purement fantasmées… quand elles ne sont pas dictées par des motifs commerciaux ou politiques.

Voici, par exemple, ce qu’écrivait un « psychiatre repenti », le Dr Al Parides :

« Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux n’est en aucun cas un ouvrage scientifique mais bien un chef-d’œuvre de manœuvre politique ».

Le Dr Joseph Glenmullen rappelait pour sa part que :

« Nous ne possédons aucune preuve de la cause ou de la physiologie d’un quelconque diagnostic psychiatrique ».

Et d’ajouter sans l’ombre d’une ambigüité « qu’en l’absence de maladie vérifiable, la psychopharmacologie n’a pas hésité, au cours des dernières décennies, à fabriquer des modèles de maladie pour les diagnostics psychiatriques ».

Ainsi, le psychiatre moderne évolue-t-il dans un univers de pathologies fantasmées, au service de l’industrie pharmaceutique.

Mais, non content de cela, il s’est, dans le même temps, forgé une image plus qu’optimiste de lui-même, se considérant au moins irréprochable, quand ce n’est pas génial, et éprouvant, par conséquent, la plus grande difficulté à admettre ses erreurs.

Et c’est à cause de sa constante opposition à la prise de conscience des limitations de son ego et de sa pseudoscience, qu’il vit en fait dans toutes sortes de peurs inconscientes.

Quelles peurs ?

Peut-être avant tout, comme le suggérait le Dr Kalmar, une peur des réalités ontologiques.

Mais certainement surtout une peur des fous et de la folie qu’il ne peut, en conséquence, que chercher à réprimer et non à comprendre et à guérir.

 

Les douaniers du mental

Premier outil de répression : une approche hyper matérialiste du psychisme.

Certes, le psychisme, même s’il n’est pas par lui-même matériel, n’en reste pas moins parfaitement ancré dans la matière du physiologique…

Toutefois, ne répondre aux troubles psychiques que par la chimie est indéniablement matérialiste.

Il y a là le symptôme flagrant d’un refoulement violent du psychique.danger traitement psychiatrique

Aussi, rien d’étonnant à ce que l’exercice de la psychiatrie corresponde si étroitement avec un net penchant pour le totalitarisme !

Personne n’a oublié l’emploi de « geôliers du psychisme » qui était réservé aux psychiatres dans le système soviétique.

Et même dans le monde dit « libre », la plupart des psychiatres sont fréquemment perçus comme des espèces de « douaniers du mental ».

A la suite du mouvement antipsychiatrique des années 60, je ne serais donc pas le premier à les considérer formellement comme des agents à la solde des idéologies dominantes.

Armés d’un arsenal de psychotropes et de méthodes aussi barbares que l’électrochoc, les psychiatres disposent par conséquent du pouvoir de museler la manifestation de ce qu’ils ont eux-mêmes décrété « maladie mentale ».

Et ils s’arrogent incidemment aussi le pouvoir d’interdire le passage vers des « états non ordinaires de conscience » que la plupart des civilisations traditionnelles tenaient pour bénéfiques à l’individu.

 

Le bon sens de l’antipsychiatrie 

Sans tomber dans les excès des idées systématiquement contestataires des années soixante, il n’est toutefois pas inutile de se remémorer les critiques fondamentales énoncées par les antipsychiatres à l’endroit de leurs anciens confrères, les psychiatres.

En ce qui concerne la fonction de l’hôpital psychiatrique, Roger Gentis écrivait, dans le langage plein de verdeur qui lui valut sans doute son immense succès populaire :

« On se goure complètement si on pense que l’hôpital psychiatrique est fait pour soigner. Ca, c’est la façade, la vitrine, la raison sociale.

« En réalité, l’hôpital psychiatrique est fait pour débarrasser les gens d’un certain nombre de problèmes emmerdants, qu’on ne veut pas se donner la peine de résoudre ou que la société n’est pas organisée pour résoudre ».

C’était effectivement là un des plus importants griefs de l’antipsychiatrie : l’asile est en réalité une poubelle où l’on jette les déchets indésirables de la machine psychosociale.

l'antipsychiatrie

Mais cette poubelle se doublait sans nul doute d’un broyeur.

Car, selon Ronald Laing, toute personne saine, qui serait soumise plus de quinze jours au traitement réservé aux « malades mentaux » d’un asile, sombrerait inexorablement dans la folie.

Comment, dès lors, espérer dans un tel contexte la guérison des malades… si malades il y a ?

 

Quelle maladie mentale ?

Non seulement le psychiatre – vu par l’antipsychiatre – n’avait pas pour objectif de guérir les malades mentaux ; mais, en créant de toute pièce la notion de « maladie mentale », il rendait les gens malades !

En psychologie, plus que dans n’importe quel autre domaine, observer le phénomène crée le phénomène.

Cela étant, rendre les gens malades est un travers partagé par l’ensemble du corps médical conventionnel. La psychiatrie, elle, irait plus loin…

En effet, et pour citer à présent David Cooper, l’antipsychiatre le plus politisé :

« La folie reçoit un baptême psychiatrique grâce au diagnostic de schizophrénie ou à quelque autre étiquette inventée par les agents spécialisés de la psycho-police ; mais en réalité la folie est un mouvement pour échapper aux institutions construites sur le modèle familial, vers l’autonomie ».

Voilà donc comment la psychiatrie se serait rendue coupable du pire des crimes.

Et voilà donc en quoi consisterait, pour les psychiatres, le danger réel de la folie et la raison de sa violente répression !

Interdit de s’évader !

La grande famille sociale a chargé des agents de punir d’incarcérations physique ou chimique ces enfants désobéissants qui veulent s’échapper de l’état de conscience normalement banal.

Mais pour qu’une telle folie puisse être réprimée par des médecins, il fallait bien faire croire qu’il s’agissait effectivement d’une maladie.

Autrefois, on croyait à la possession par un démon. Aujourd’hui, on croit à la maladie mentale.

Finalement, on est passé d’une croyance psychiste à une croyance matérialiste, pour ne pas dire chimiste.

Pour la plupart des psychiatres, la maladie mentale n’est en effet qu’une maladie du cerveau, ce qui revient à dire que les problèmes humains, que ce soit face au domaine physique, au psychisme ou à la métaphysique, ne sont en réalité que des problèmes chimiques.

Et même pour la minorité d’entre les médecins psychiatres qui rejette ce genre de croyances hyper matérialistes, le terme de « maladie mentale » reste lié à une notion de déviation par rapport à des normes morales et psychosociales.

Ce dont vous pouvez être sûr, en tout cas, c’est qu’ils ne parlent pas d’une déviation par rapport à un état de santé mentale réelle c’est à dire indépendante de toute norme, et universellement valable.

En l’absence de définition possible d’une telle santé mentale, la notion de « maladie mentale » fut donc totalement rejetée par l’antipsychiatrie, au profit, d’ailleurs, d’une critique acerbe de la société – années soixante obligent – rendue en grande partie responsable du mal-être des prétendus « malades mentaux ».

 

Une corporation de dealers

drogues psychiatriques

Rassurez-vous, l’aspect caricatural des théories de l’antipsychiatrie n’échappe plus à personne, aujourd’hui.

Mais – comme tout caricaturiste pourra le confirmer – une caricature est une exagération de traits existants bel et bien !

Les tendances matérialistes, normatives et incarcératives, existent bel et bien dans la psychiatrie.

Et même en admettant que, depuis l’époque de l’antipsychiatrie, et d’ailleurs en partie grâce à elle, les conditions d’existence au sein de l’hôpital psychiatrique se soient globalement améliorées, la psychiatrie reste, parmi les différentes branches de la psy, l’approche la plus dictatoriale et répressive.

Et l’arme absolue de la répression, en la matière, c’est la drogue !

Pour citer encore un professionnel qui sait de quoi il parle, le Dr Walter Afield écrivait :

« La formation des psychiatres et leur qualité équivalent à celle de dealers. Ils ont oublié comment s’asseoir avec leurs patients et les faire parler de leurs problèmes. » 

Voilà en effet près d’un demi siècle que les psychiatres prescrivent systématiquement des drogues aux adultes et aux enfants qui passent dans leurs cabinets.

Mais, le problème c’est que pour prescrire il faut un diagnostic reconnu, s’appuyant sur certains symptômes physiques… et qu’il n’y en a pas, du moins pas qui soient dignes de ce nom !

Car, on l’a dit, l’essentiel du travail des psychiatres ne consiste plus qu’à inventer de toutes pièces de nouveaux troubles mentaux qui puissent leur permettre de prescrire les drogues fournies par l’industrie pharmaceutique.

Aux Etats-Unis, la nomenclature de ces troubles est passée d’une centaine à près de quatre cents en trois ou quatre décennies.

Mais pas une ligne n’est consacrée à la moindre observation de diagnostic objectif, pas la moindre preuve n’est jamais apportée concernant l’existence réelle d’un seul de ces troubles.

En fait, ils n’existent que parce que les psychiatres disent qu’ils existent !

Ainsi, sur le seul fondement d’un consensus, ces messieurs médicalisent toutes sortes de problèmes sans aucune cause biologique démontrable, inventant, par exemple, des troubles « de la conduite », « de la lecture » ou « du calcul »… pour justifier la prescription des pires drogues aux enfants.

Si bien que même le Washington Post, dont on ne peut pas dire qu’il soit très écolo, en est venu à dénoncer ces abus en des termes qui ont le mérite d’être clairs :

« En psychiatrie, tout l’art consiste à trouver de nouveaux troubles pour les médicaments existants ».

En Europe, ce n’est d’ailleurs guère mieux.

On sait que la France, notamment, est le premier consommateur au monde de ces drogues.

Mais on sait moins que les benzodiazépines ont provoqué des décès par milliers en Angleterre, c’est à dire plus que les drogues illégales.

On ignore aussi sans doute qu’en Suisse la vente d’antidépresseurs a été multipliée par six ces quinze dernières années, ou encore qu’en Allemagne la consommation de stimulants chimiques à l’usage des enfants a été multipliée par dix ces dix dernières années…

Quand on comprend que tous les enfants peuvent présenter, à un moment ou à un autre de leur vie, des fautes d’étourderie, un travail brouillon, une tendance à avoir l’esprit ailleurs, à se tortiller sur leur siège, à remuer les pieds, à courir ou à grimper, à trop parler et à être « monté sur des ressorts »… on se demande qui, des dealers ou des drogués, est le plus profondément malade ?

Et quand on sait que les stimulants prescrits n’améliorent absolument en rien les résultats scolaires mais peuvent, en revanche, provoquer une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle, favoriser plus tard une dépendance à la cocaïne, causer le suicide lors du sevrage, et même, selon de récentes statistiques, pousser 46% des enfants consommateurs à la criminalité, on ne peut guère conserver beaucoup d’estime pour les prescripteurs.

 Jean-Baptiste Loin 

 

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Isa
Isa
11 années il y a

Bien « analysé »

Hamid oumar
Hamid oumar
9 années il y a

Bonjour;
Je voulais avoir une réponse bio à la schizophrénie
y’a t-il des remèdes naturels contre la schizophrénie?