Epice exotique, composant principal du curry, colorant naturel, phytothérapique traditionnel, le curcuma est tout cela…
Mais c’est aussi la source d’un complément nutritionnel de grande qualité : la curcumine.
Le curcuma, ceux qui apprécient une cuisine exotique et colorée le connaissent bien, c’est cette poudre jaune orangée qui confère aux mets dans lesquels on l’intègre une couleur très proche de celle du safran.
Marco Polo, en le découvrant, a d’ailleurs écrit : « il existe une plante qui a toute les propriétés du vrai safran, le même parfum et la même couleur, et pourtant ce n’est pas du safran ».
En réalité, en dehors de sa saveur, certes sympathique mais qui ne rappelle en rien celle du safran et n’a rien d’exceptionnel, tout au moins pour un palais occidental, son principal intérêt réside dans sa capacité à redonner vie à n’importe quel plat d’apparence anémique.
D’où son emploi, par l’industrie, comme colorant alimentaire spécifique des glaces, yaourts et bonbons, un colorant naturel, pour une fois totalement inoffensif, répondant au doux nom de « E 100 ».
Originaire des Indes, il fait par ailleurs l’objet de cultures très importantes au Sri Lanka, en Indonésie, en Chine, dans les Caraïbes et certaines îles du Pacifique.
Le curcuma, c’est avant tout un rhizome, mais aussi de grandes feuilles engainantes et un épi de fleurs jaunâtres avec des bractées teintées de rose ou de pourpre.
On le récolte après dessèchement des parties aériennes. Puis on le fait sécher à son tour, et on le débarrasse de ses racines et téguments écailleux.
Essentiellement riche en amidon, le curcuma renferme 2 à 6% d’huile essentielle et des colorants, les curcuminoïdes, dont le composé majoritaire est la curcumine.
C’est cette curcumine qui constitue le colorant E 100… et qui s’est récemment avérée être un extraordinaire complément nutritionnel.
Un phytothérapique traditionnel
Les propriétés médicinales du curcuma longa ne sont toutefois pas une découverte récente.
Les médecins ayurvédiques savaient depuis des millénaires que cette plante avait des vertus purificatrices pour l’ensemble de l’organisme, à tel point qu’elle était devenue un symbole de prospérité.
Dans la pratique indienne, le curcuma était traditionnellement prescrit pour soigner la jaunisse, faire fondre les graisses, faciliter la digestion, lutter contre les parasites intestinaux, traiter la fièvre, la dysenterie, les infections cutanées, démangeaisons et dermatoses…
En Europe, même s’il ne jouissait pas d’un tel prestige, on l’utilisait quelquefois, bouilli dans du lait au miel, pour apaiser l’asthme, les rhumes de cerveau ou la toux.
On l’employait aussi sous forme de décoction pour soigner les gastrites.
Et aujourd’hui encore, on confectionne des cataplasmes de poudre de curcuma délayée dans de l’eau pour traiter les mycoses et le psoriasis, ou des compresses contre la conjonctivite.
En phytothérapie, les médicaments à base de curcuma sont généralement indiqués comme cholérétiques et cholagogues, c’est à dire, plus précisément, en cas de troubles dyspeptiques d’origine hépatique, mais quelquefois aussi en cas d’ulcère ou d’irritation gastriques.
Mis à part le curcuma longa, deux autres variétés sont utilisées à des fins thérapeutiques :
→ le curcuma xanthorrhiza indonésien, un très efficace cholérétique et cholagogue ;
→ le curcuma zedoaria, un stimulant proche du gingembre, aux propriétés carminatives, que l’on emploie en cas de colopathies avec flatulences, et dont l’huile essentielle, fort appréciée en cas de refroidissements ou d’infections virales légères, est antimicrobienne et antifongique.
Un complément exceptionnel
Avec un passé thérapeutique aussi considérable, il était inévitable que des études scientifiques viennent confirmer le savoir des anciens, et découvrent les principes actifs de cette plante aux si multiples vertus.
En fait, c’est en 1910 que l’on isola pour la première fois la curcumine, principal agent thérapeutique du curcuma.
Mais il fallut attendre une date relativement récente pour que l’on comprenne que cette curcumine était aussi un antioxydant infiniment plus actif que la vitamine E, doublé d’un puissant antiseptique, antibactérien et anti-inflammatoire.
Actuellement, l’activité anti-inflammatoire de la curcumine est encore mal expliquée, puisqu’on hésite entre une action par inhibition de certains enzymes, une action sur la synthèse des prostaglandines ou une action directe sur les granulocytes.
Tout ce que l’on sait, c’est qu’elle s’avère aussi claire sur l’inflammation aiguë que chronique.
Plus récemment encore, d’autres propriétés de la curcumine ont été prouvées scientifiquement, à savoir :
→ qu’elle réduit le cholestérol en stimulant la sécrétion biliaire,
→ qu’elle désinfecte très efficacement les intestins,
→ qu’elle protège contre les ulcères gastriques provoqués par le stress ou les intoxications,
→ qu’elle fluidifie le sang, le purifie et stimule la circulation sanguine.
Par ailleurs, des études cliniques ont attesté l’efficacité de la curcumine sur les douleurs articulaires, maux de dos et rhumatismes.
Dans ces cas, la curcumine active les macrophages, empêche les disques intervertébraux de sécréter des substances pro inflammatoires et bloque la synthèse des cytokines responsables de l’inflammation articulaire.
La curcumine freine aussi la déminéralisation et neutralise les ostéoclastes, empêchant ainsi la destruction osseuse.
Enfin, elle a un effet préventif sur les cancers de la bouche et de la peau, et peut même, après dix-huit mois de traitement, réduire la douleur et la taille des lésions tumorales.
Et les études continuent !
En Californie, par exemple, des chercheurs tentent de démontrer que la curcumine pourrait prévenir la maladie d’Alzheimer, en s’opposant à l’envahissement de protéines amyloïdes dans le cerveau.
Ailleurs, d’autres tests encourageants ont été faits sur les leucémies…
Jean-Baptiste Loin
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bj pour le syndrome des jambes sans repos, que proposez vous ?? actuellement je prends de l’adartrel ainsi que des gouttes homéopathiques amanita, et des daffalgan codéiné, mais depuis mon deuil, cela ne me suffit pas , que dois prendre pouvez vous me conseiller,
ainsi que pour de grosses migraines tous le sjours, (ou je prends daffalgan codéiné, ) et si la douleur ne passe pas je suis obligée de prendre de l’immigranne
merci de vos conseils, j’en ai marre de prendre toutes ces médicaments qui ont tellement d’effets indésirables et qui me perturbent beaucoup merci
Bonjour, Le syndrome des jambes sans repos ayant une infinité de causes possibles, ainsi que de déclencheurs et de pathologies liées, il est absolument impossible à quiconque (et plus encore à un journaliste non médecin) de vous dire quoi prendre. C’est exclusivement l’affaire d’un médecin. Choisissez-le quand même de préférence parmi les « naturo » afin d’éviter les troubles iatrogènes. En revanche, il y a deux substances qui semblent systématiquement manquer dans tous les cas et qui déclenchant souvent ce syndrome (et non qui le causent) : le fer et la dopamine. Donc, sans garantie qu’une supplémentation ciblée résolve la cause de… Lire la suite »