La glycérine végétale, la glycérine, le glycérol, et la santé humaine 

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Danger-glycerine-glycerol-reponsesbio

La glycérine végétale, aussi connue sous le nom de glycérol, bien que ce terme regroupe aujourd’hui, sans différenciation apparente, les productions issues du monde végétal, animal, et celles étant purement synthétiques, a été découverte en 1793 par le pharmacien suédois Carl Wilhelm Scheele. 

Il est alors question d’un résidu provenant du processus de saponification permettant la fabrication du savon, découvert tout à fait par hasard. 

Un hasard semblant heureux au chimiste, puisque cette substance visqueuse au goût sucré, allait trouver une application utile à pratiquement toutes les industries en développement à l’époque, tout en continuant à se répandre dans les habitudes de consommation un siècle et demi plus tard. 

Dans ce laps de temps, avec l’apparition des herboristeries en Europe, un des premiers domaines à mettre la glycérine végétale issue de la saponification au profit de ses préparations est la phytothérapie traditionnelle, puis la phytothérapie rénovée avec la contribution de Max Tétau. 

En effet, le concept de macérât glycériné est apparu lorsque les phytothérapeutes et préparateurs d’officines réalisèrent que la glycérine végétale est un meilleur solvant, tout en étant plus douce et en protégeant mieux les principes actifs issus des plantes, que l’alcool de grain.

Permettant de communiquer au remède des composants plus variés et subtils que ce dernier. 

Surtout lorsqu’il est question de gemmothérapie, et donc, d’embarquer toute la vitalité des bourgeons. 

Jusque là tout allait bien. 

Puis le glycérol, molécule de glycérine pure, fut synthétisé. La plupart des formes présentes jusqu’alors étant nécessairement végétales et issues de la saponification. 

Or, depuis l’apparition de la glycérine de synthèse, ont été rapportés différents effets secondaires et allergies lors de consommations importantes et régulières. 

Des irritations au niveau de l’estomac et du côlon, diarrhées, ainsi que différents inconvénients similaires à la consommation d’alcool. 

Rien d’étonnant, puisque la composition chimique du glycérol pur contenu dans la glycérine végétale, est un sucre d’alcool à index glycémique supposément faible. 

Il diffère donc quelque peu du glucose sur ce point, mais il est surtout impossible à digérer complètement ou à assimiler par le foie. 

Et, c’est à partir de cette époque, coïncidant avec la montée en puissance de diverses industries pétrochimiques, que les choses ont commencé à se compliquer sérieusement. 

D’une consommation nécessairement réservée à quelques initiés, l’ingérant avec la parcimonie intrinsèque à l’emploi de remèdes phytothérapiques, est né un additif alimentaire dont l’origine est la plupart du temps introuvable, servant à la préparation d’une variété de plus en plus exponentielle, en 2024, de :

  • remèdes
  • aliments
  • cosmétiques
  • médicaments
  • dentifrices
  • sucreries
  • boissons aromatisées
  • ustensiles automobiles
  • bioplastiques…

Ce commerce étant devenu extrêmement puissant et mondial, provenant généralement de l’industrie chimique à destination de l’industrie pharmaceutique, les points qui vont suivre montrent ses dangers, inhérents à sa nature végétale ou non, mais aussi à l’absence ou à la présence de toxiques issus des déchets d’industries polluantes dont l’origine est, la plupart du temps, impossible à retracer. Tout en appréciant le fait que les sources tendant à contredire son innocuité semblent avoir fondues comme neige au soleil. 

Le glycérol, le Codex Alimentarius et la « food and drugs Administration »

Tandis que la glycérine végétale, animale, et de synthèse ont été regroupées dans le Codex Alimentarius en tant qu’additif, le E 422, comment s’y retrouver ? 

Lorsqu’elle est appelée végétale, la glycérine est strictement tenue de ne pas être synthétique.  

Forme synthétique dont on commence à reconnaître une toxicité accrue à travers différentes études réalisées sur les e-liquides utilisés pour le vapotage. 

Montrant notamment que le glycérol inhalé à certaines températures, affecte les fonctions hépatiques, les fonctions reproductrices, et l’homéostasie permettant le bon fonctionnement de l’organisme. (1) 

Par ailleurs, étant donné que les productions issues du biodiesel représentent la principale source des glycérines végétales intégrées aux préparations alimentaires, industrielles comme bio, mais aussi de celles présentes dans les remèdes et cosmétiques naturels, il n’est pas aisé de différencier une glycérine issue de plantes OGM, ni la nature des polluants résiduels après sa « purification », ou le type d’industries que son commerce nourrit. 

Pour exemple, je vous invite à considérer le principe d’une raffinerie de glycérine végétale issue du biodiesel, à partir de la photo de ce type d’usines : 

raffinerie-de-glycerine-vegetale-biodiesel

Est-il plausible, à votre avis, de croire que ce procédé soit écologique et permette la fabrication d’une glycérine végétale propre à la consommation humaine ? 

Ce qui n’empêche nullement l’agence américaine de la sécurité alimentaire et du médicament, ainsi que l’EFSA, soit l’autorité européenne de la sécurité alimentaire, de reconnaître de conserve, quelle que soit sa source, la non toxicité du glycérol. 

Pourtant vous et moi savons fort bien qu’une forme synthétique participe systématiquement aux risques inhérents à sa consommation. 

Plusieurs décennies après les dernières évaluations, soucieuse de reconsidérer la situation afin de rassurer l’opinion publique, l’EFSA publie une ré-évaluation concernant les dangers du glycérol. (2) 

Cette dernière assurant avoir été motivée suite à des témoignages : 

  • d’allergies
  • de nausées
  • de maux de tête
  • et de vomissements. 

Voici la conclusion du comité scientifique de l’UE en 2017 : 

« Le groupe scientifique a conclu qu’il n’y avait aucun problème de sécurité concernant l’utilisation du glycérol (E 422) comme additif alimentaire pour la population générale lors de l’évaluation affinée de l’exposition pour les utilisations signalées du glycérol comme additif alimentaire.

Cependant, le groupe scientifique a identifié qu’il subsiste des incertitudes quant au manque d’identification et de quantification des résidus, en particulier ceux étant génotoxiques et cancérigènes. 

Le groupe scientifique a noté que ces résidus sont principalement présents lorsque la synthèse chimique est utilisée pour produire du glycérol. 

Le groupe scientifique n’a pas pu calculer les expositions à d’autres impuretés ou contaminants génotoxiques qui peuvent être présents dans le glycérol (E 422) à la suite du processus de fabrication, par ex. glycidol, en raison du manque de données sur leurs concentrations dans l’additif alimentaire.

Le groupe scientifique a conclu que les nourrissons et les jeunes enfants pourraient être exposés à plus de 125 mg/kg p.c. par heure en buvant moins que le volume d’une canette (330 ml) d’une boisson aromatisée. 

Le groupe scientifique a en outre conclu que l’exposition aiguë au glycérol (E 422) par son utilisation comme additif alimentaire devrait rester inférieure aux doses auxquelles des effets pharmacologiques ou secondaires pourraient survenir. »

Une étude ne semblant pas, malgré son vaste déroulé, tenir compte de la capacité d’assimilation du glycérol par l’être humain, de sa capacité d’élimination, ainsi que de ses effets à long terme, si une accumulation dans l’organisme est plausible. Une étude n’insistant pratiquement pas, malgré la connaissance des inconvénients liés à l’abus de glycérols datant d’avant même sa forme chimique, sur les « effets pharmacologiques ou secondaires » qu’elle mentionne.

D’autres sources, moins officielles, mais plus éloquentes, ajoutent à ces observations, toujours après une consommation importante et soutenue : 

  • des effets laxatifs
  • des maux de tête
  • un sentiment de soif
  • des nausées
  • et des crises d’hyperglycémie. (3)  

Tandis que certains articles, provenant souvent des laboratoires en faisant le commerce, mais aussi de quelques blogs spécialisés, nous assurent que l’apport glycémique du glycérol est égal à zéro. 

Et d’autres encore assurent que cet apport glycémique de zéro pourrait provoquer une hypoglycémie, plutôt qu’une hyperglycémie. 

Un cafouillage compréhensible étant donné que le glycérol est un sucre d’alcool, et que, tout comme l’alcool, il ne peut se métaboliser entièrement, ayant un impact indirect sur la glycémie ainsi que la gestion de l’insuline, dans la mesure où l’estomac et le foie, incapables d’assimiler entièrement les sucres d’alcool, délaissent leur activité normale afin de se concentrer sur la gestion des intrus. 

Dans ce contexte, bien qu’aucune source scientifique ne le mentionne directement, il est probable que les effets secondaires de sa consommation puissent s’étendre au système sanguin et aux globules rouges, puisque les sucres d’alcool, pour les raisons que nous venons d’évoquer, favorisent l’hypertension et les attaques cardiovasculaires en bouchant progressivement les artères. 

Existe-t-il des formes de glycérines végétales vraiment pures et biologiques ? 

Fort heureusement, certains laboratoires et artisans ont pris les devants depuis des années afin d’éviter les pièges de l’additif E 422. 

D’une part ceux ayant décidé de ne pas sombrer dans la mode du tout glycérol, comme nos partenaires producteurs de Phycocyanine artisanale, acceptant les inconvénients d’un alcool bio dont les dangers sont parfaitement identifiés et la traçabilité bien plus facile à sourcer. 

D’autre part ceux, comme nos partenaires producteurs de phytothérapiques et gemmothérapiques, ayant créé leur propre réseau de production de glycérine végétale bio à partir de la graine de Karanja, pressée puis distillée afin d’en extraire une glycérine végétale purifiée. Selon le témoignage de Benoît Articlaux, Directeur Général du laboratoire Herbiolys.  

Si, y compris dans ces cas, il convient tout de même de ne pas consommer des litres de Phycocyanine ou de phytothérapiques quotidiennement, le risque d’OGM et de molécules non identifiées est néanmoins absent. 

Ce qui n’est, à priori, pas le cas pour une formule indiquant simplement « glycérine végétale » dans sa composition. 

Bien que cette appellation permette d’être à peu près sûrs que nous ne sommes pas en présence d’un glycérol de synthèse, elle ne garantit en rien l’absence d’OGM ou de résidus provenant d’usines de traitements chimiques après extraction d’huile pour le biodiesel. 

Ces huiles étant généralement issues du colza, de la palme, du tournesol… probablement toutes OGM. 

Comment éviter une consommation trop importante de glycérol ? 

Vous l’aurez compris, bien que certaines zones restent à éclaircir et que les spécialistes dénonçant le danger des additifs alimentaires voient au fur et à mesure de leur ouvrage, leurs sources incriminantes disparaitre du web (4)… tout comme pour le sucre industriel, le principal danger du glycérol réside dans sa surconsommation. 

Or, et ce depuis votre enfance, tout a été mis en place pour que vous en abusiez. 

  • Il est présent à l’état synthétique dans les glaces industrielles, mais aussi accepté en bio dans la mesure d’un pourcentage de la composition du produit sous l’appellation E 422. 
  • On le retrouve dans la plupart des confiseries et boissons aromatisées, étant donné que le glycérol se vend directement sous forme d’arômes aux industriels. 
  • Il donne un goût sucré, permet de réaliser des effets de texture, évite la congélation, et participe aux « secrets » de fabrication d’une impressionnante quantité de préparations alimentaires industrielles comme bio. 
  • Il est ajouté à la plupart des médicaments de synthèse, allant jusqu’à être classé parmi les principes actifs du lobby pharmaceutique en tant que suppositoire, sirop, laxatif…
  • Il est ajouté aux cigarettes électroniques, les rendant tout aussi nocives, voire plus selon certaines sources, que le tabac industriel, puisqu’il y est mélangé avec du propylène glycol. 

Toutes les sources alimentaires et cosmétiques indiquant la présence de l’additif E 422, qu’elles soient bio ou industrielles, étant à bannir si l’on souhaite éviter les risques de surconsommation. 

Toutefois, et surtout dans la mesure où elle est garantie bio, pure et sans OGM, la glycérine végétale est parfaitement tolérable dans les remèdes de phytothérapie, et, éventuellement, pour une formulation de Vitamine C liposomale liquide non nanoparticulaire. 

Étant pratiquement indispensable à la formulation de l’un comme de l’autre, ces deux types de productions devraient être les seules à être consommées afin d’éviter tout abus ou mauvaises surprises. 

Pour toutes ses autres applications destinées à la consommation humaine, puisque c’est possible, autant l’éviter purement et simplement. 

Le cas d’école de la Phycocyanine 

Un cas d’école, montrant qu’en étant attentif il est possible de trouver des alternatives, est celui de la Phycocyanine. 

Depuis qu’elle a le vent en poupe nombre d’investisseurs, spéculateurs et hommes d’affaires ont misé sur le développement de produits embarquant cet « or bleu ». 

Or, quoi de mieux pour une structure souhaitant donner l’impression d’un produit de qualité, tout en faisant des économies sur les procédés de fabrication, que d’acheter en gros des tonnes de glycérine végétale douteuse en profitant du manque d’informations concernant sa nocivité ? 

Sachant que la glycérine végétale, bien qu’elle puisse être OGM et contenir des résidus toxiques, est communément adoptée par les consommateurs comme étant un produit « naturel ». 

Elle donne un gout sucré à la Phycocyanine, qui pure, est trop spéciale pour être acceptée telle quelle par tous les palais. 

Elle préserve assez bien la protéine issue de la Phycocyanine sans avoir besoin d’être labellisée bio, assurant une économie considérable sur son coût de production. 

Sans oublier qu’elle confère une texture capable de donner l’illusion que l’hydratation d’une simple poudre de Phycocyanine, moins assimilable et ayant perdu une bonne partie de ses propriétés, est une véritable Phycocyanine liquide extraite directement de la spiruline. 

Montrant une fois de plus qu’il est souvent plus onéreux et compliqué de bien faire, en s’assurant de l’efficacité comme de l’innocuité d’une production, que de vendre des produits frelatés à des prix résultant d’un procédé industriel, sans se soucier des conséquences sur les consommateurs. 

Le danger suscité par le soutien financier du lobbying et le manque d’informations scientifiques claires, étant dans cette mesure, qu’aucun des consommateurs achetant ces produits ne pourra avoir facilement conscience de la corrélation existant entre des troubles liés au glycérol et leur consommation de Phycocyanine… 

Une des raisons pour lesquelles, lorsqu’il s’agit de Phycocyanine, je vous conseille toujours la forme la plus vitale, la plus assimilable, la plus active et la plus pure, évitant consciencieusement tout ajout de glycérine végétale. 

Bien à vous, 

Jean-Baptiste Loin 

La Phycocyanine sélectionnée par le comité de Réponses Bio est artisanale, issue de spiruline fraîche locale et biologique, sans autre conservateur que de l’alcool et du sirop d’agave bio. Dosée à 20g par litre, c’est, selon nos tests, la plus saine et la plus puissante, y compris face à des formules affichant 30g par litre.

 

 

Sources et références : 

  1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8787618/
  2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7009851/
  3. https://www.medicinenet.com/is_all_glycerin_made_from_vegetables/article.htm
  4. https://www.additifs-alimentaires.net/E422.php?src_reg&nostat#a_src

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Escolle
7 mois il y a

Merci

marcais
marcais
7 mois il y a

merci

Marie-Ange
Marie-Ange
7 mois il y a

Merci beaucoup pour toutes ces précisions

Edi
Edi
7 mois il y a

Il y a naturellement de la glycérine dans des vins rouges, y compris Bio, c’est ce qui fait « les jambes » quand regarde dans le verre après l’avoir incliné brièvement.
On en consomme donc « impunément » depuis …. la découverte du vin !
A votre santé !