Le double danger des sous-vêtements chimiques

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De tous les accessoires de mode synthétiques, celui représentant le plus grand danger pour la santé humaine et l’environnement, est indéniablement le sous-vêtement.

Au contact direct des plus importantes muqueuses de l’organisme le jour, et se diffusant dans les nappes phréatiques la nuit, lavage après lavage, les produits chimiques additionnés à des matières synthétiques font courir un double risque sanitaire et environnemental, réévalué à la hausse à chaque nouvelle sérieuse investigation.

Débouchant, d’une part, sur la prise de conscience d’une catastrophe écologique avec des millions de tonnes de microfibres de synthèse polluant sols, rivières et océans.

Et d’autre part, vers un mea culpa scientifique conduisant à des études mesurant l’impact de ces mêmes microfibres et nanoparticules, lorsque traversant les barrières de la peau… elles se retrouvent piégées dans l’organisme.

Qui pourrait en vouloir aux dernières générations d’utiliser principalement des sous-vêtements en viscose et nylon, farcis de produits chimiques ?

C’est ainsi que notre société les a conditionnées.

Il est d’ailleurs probable que, malgré nos efforts et notre conscience du problème, nous partagions tous plus ou moins ce conditionnement.

Bien que les plus mûrs d’entre nous puissent apprécier les canons de la mode avec davantage de recul, il n’en demeure pas moins délicat de mettre son intimité à l’abri des insidieuses pollutions dont l’épiderme peut être témoin.

Même lorsque, dans le meilleur des cas, la matière choisie est bio, l’élasthanne serrant la taille est-il en contact direct avec la peau, les colorants utilisés sont-ils naturels, y a-t-il absence de métaux lourds, respect des normes de précaution environnementales et sanitaires ?

En pratique, force est de constater que l’ampleur de la pollution humaine, que ce soit envers l’environnement ou l’homme lui-même, est régulièrement additionnée d’un nouveau constat scientifique dont la compréhension rend la note toujours un peu plus salée et le temps pour renverser la vapeur, toujours plus court.

Pourtant, bien que les alternatives soient peu nombreuses, elles existent.

Si la polémique a été repoussée de décennies en décennies par les cohortes juridiques des marques et enseignes industrielles, les dernières études en la matière apportent une tangibilité irréfutable.

Tangibilité à la lueur de laquelle personne ne peut plus ignorer l’importance d’une totale absence de fibres synthétiques et de produits chimiques, concernant, au minimum, toute matière entrant en contact avec la peau.

Des fabriques de coton « vert » remises en question

Dans une étude réalisée par le laboratoire de Toxicologie et de Santé Environnementale espagnol de Catalogne, une liste de vingt-six métaux lourds et matières synthétiques microscopiques identifiés dans des produits de différentes marques, ont montré être largement au-dessus des seuils internationaux de sécurité.

Toutes sortes de substances nocives, qu’elles soient directement cancérigènes ou non, ont été retrouvées dans les modèles étudiés, même parmi ceux issus des usines de coton se prétendant respectueuses de l’environnement.

Ces polyamides, polyesters et cotons ont généralement reçu un ou plusieurs traitements conventionnels réservés aux textiles, à savoir :

  • colorants complexes métalliques,
  • pigments,
  • mordants,
  • catalyseurs pour la fabrication de tissus synthétiques,
  • agents retardant les flammes,
  • ou encore agents antimicrobiens et répulseurs d’eau pour la prévention des odeurs.

Bien que l’étude ne le précise pas, les « agents » cités dans le dernier point sont des nanoparticules d’argent. (1)

Tandis qu’une synthèse des données existantes menée par Joaquim Rovira et José L. Domingo ajoute à cette liste :

  • bisphénol,
  • benzothiazole,
  • phthalates,
  • formaldehyde,
  • et, eux le précisent, des nanoparticules métalliques. (2)

Par conséquent, de nos jours, acheter une petite culotte, un caleçon, un soutien-gorge ou un tee-shirt dans un grand magasin, même de marque prestigieuse et se prétendant « eco-friendly », signifie se confronter à des risques de santé majeurs tout en mettant l’environnement à mal.

Pour l’humain, les dangers connus vont des cancers aux dérèglement de la thyroïde, en passant par un vaste panel de troubles endocriniens.

Et pour l’environnement, la suffocation des matières vitales par les matières plastiques et métalliques, générée par toutes les machines à laver du monde envoyant quotidiennement quantité de microfibres et nanoparticules en tout genre dans la nature.

Toutefois le cycle ne s’arrête pas là.

La santé humaine est mise une seconde fois à l’épreuve lorsque, non contentes de ravager la planète ces particules nous reviennent dans les canalisations domestiques, l’eau de boisson, l’atmosphère, les viandes animales et la baignade.

Or, nos sciences gouvernées par les instances politiques ont bien trop minimisé l’impact de certaines substances, dont en particulier les nano et microparticules, à la fois dangereuses pour le monde végétal, outrepassant facilement la plupart des systèmes de filtrations, et représentant un risque pour la santé gravement sous-évalué.

Le constat environnemental

Généralement, le pire n’est pas tant le danger que l’on redoute que celui que l’on ne voit pas venir.

Lorsque l’organisme est directement confronté à une consommation industrielle il peut être plus ou moins aisé de l’en sortir, mais lorsque, sans le savoir, nous menaçons l’environnement à une échelle suffisamment vaste pour en percevoir rapidement les conséquences, comment faire machine arrière ?

Selon l’Institut pour les Polymères, Composites et Biomatériaux du Centre National de Recherches d’Italie, chaque lavage de sous-vêtement en polyester relâche dans les réseaux sous-terrains jusqu’à quatre mille fibres par gramme de tissu. (3)

Leurs recherches montrent également qu’une personne pourrait libérer à elle seule près de trois cent millions de microfibres par an, en se contentant simplement de laver son linge.

Faire le calcul sur plusieurs milliards d’individus suffirait-il pour prendre conscience que ces micro et nanoparticules sont bien plus résistantes dans le temps que les accidents radioactifs ne l’ont jamais été ?

Malheureusement, d’après les observations du Dr Francesca De Falco le problème est pire encore.

Les microfibres ne polluent pas uniquement les nappes phréatiques et milieux aquatiques, les plus volatiles d’entre elles parviennent à s’évaporer pour être transportées par voies aériennes, se retrouvant par ce biais dans l’eau de pluie ainsi que dans les poumons et branchies des créatures dotées d’un système respiratoire.

Selon elle :

« C’est un message crucial mettant en lumière l’importance de designs respectueux de l’environnement par l’industrie de la mode. »

Des alternatives pour une nouvelle mode

Bien que de vivre sans culotte nous mettrait tous à l’abri des pollutions que nous venons d’évoquer, je ne pense pas qu’une telle uniformité soit de mise.

Ce que je veux dire, c’est que les modes changent.

Et le type de mode cherchant un équilibre entre le respect de l’humain, de l’environnement, l’aspect pratique et la coquetterie, est actuellement en pleine effervescence.

Une évolution qu’il convient de soutenir en changeant le regard que nous portons sur notre façon de nous vêtir.

C’est en tout cas dans cet esprit que le comité de sélection a trouvé des alternatives accessibles pour femme, enfant et homme, parmi les modèles de nos partenaires les plus précurseurs en la matière.

Un large choix aussi bien pour les femmes :

Pour les enfants :

Pour les hommes :

Que pour les bébés :

Lot de 2 adorables bodys manches longues en pur coton bio, sans élasthanne, garantis sans substances nocives ni métaux lourds dans les couleurs.

Bien à vous,

Jean-Baptiste Loin

Sources et références :

  1. Exposition humaine aux oligo-éléments par la peau par contact direct avec les vêtements : évaluation des risques : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25889781/
  2. Risques pour la santé humaine dus à l’exposition aux produits chimiques inorganiques et organiques provenant des textiles : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30278363/
  3. Le port de vêtements peut libérer plus de microfibres dans l’environnement que de les laver : https://www.sciencedaily.com/releases/2020/03/200309221340.htm
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marcelle
3 années il y a

MERCI !

Malleret Françoise
3 années il y a

merci pour toutes vos informations

J. H.
J. H.
3 années il y a

Merci pour vos informations pertinentes et indispensables qui nous permettent de « penser juste ».

Gosset
Gosset
3 années il y a

Merci 😊✨🌈

le moyec
le moyec
3 années il y a

merci continuer et bon courage mille merci

soleil
soleil
3 années il y a

Merci!

KINHOUN Élie
KINHOUN Élie
3 années il y a

Merci pour les informations. Très instructif

Fallico
3 années il y a

Merci

Pauline
Pauline
3 années il y a

thank you

Nicole Treguer-Lucenet
Nicole Treguer-Lucenet
3 années il y a

Effectivement, pardon de ne pas avoir « dit merci »….. Vos informations sont si précieuses qu’il est impensable de ne plus les recevoir. Merci!…..Nicole.

Viviane
Viviane
3 années il y a

Merci à vous !

Marcella Leclair
Marcella Leclair
3 années il y a

Marcella

Merci, beaucoup de cette information, qui déjà au premier coup d’œil, me semble apparent, que de grandes vérités commence de plus en plus à prendre de l’importance pour l’écologie de la planète, C’est certain que dans les jours prochains je vais découvrir plus en profondeur la pertinence de l’assemble de ses informations.

Yolande
Yolande
3 années il y a

Merci

Christian
Christian
3 années il y a

Belle prise de conscience…au bout de 40 ans de matraquage de l’info

GERARD BARRANGER
GERARD BARRANGER
3 années il y a

Merci encore et toujours !

Ouattara
Ouattara
3 années il y a

Merci

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[…] simple j’en ai eu assez des sous-vêtements en matières synthétiques chimiques qui inondent notre quotidien et nos […]

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[…] simple j’en ai eu assez des sous-vêtements en matières synthétiques chimiques qui inondent notre quotidien et nos tiroirs. Je ne vous parle même pas des effets […]