Après plusieurs années de recherches et de tests, il m’est apparu que la plupart des miels présents dans le commerce, y compris en bio, n’ont pas le même impact glycémique que ceux de mon enfance.
Une différence difficile à établir tant il existe peu d’informations, mis à part l’expérience directe, sur la comparaison entre un miel produit par des abeilles ayant été nourries au glucose, et un autre étant l’unique aliment soutenant la ruche, fruit de la savante organisation des butineuses.
Une nuance qui, pour quelqu’un comme moi, particulièrement sensible à la qualité des sucres après avoir banni depuis de nombreuses années les sources industrielles de mon alimentation, revêt une importance majeure.
Bien que le miel puisse conserver partiellement ses vertus antiseptiques, les méthodes de rendement de la majorité des apiculteurs avec lesquels j’ai été en contact ces dernières années, transforment tant son goût, son impact sur la glycémie, que ses propriétés thérapeutiques.
Des abeilles nourries au glucose pour la plupart des miels industriels et biologiques
Comme vous le savez sans doute déjà, depuis des décennies les abeilles souffrent non seulement des traitements chimiques épandus dans les champs à proximité des ruches, mais aussi de la consommation croissante de miels initiés par les marques et enseignes industrielles.
Si bien que certains consommateurs ont même été jusqu’à penser, par empathie pour ces petites bêtes si précieuses pour la pollinisation et l’équilibre environnemental, qu’il était préférable d’arrêter de consommer les produits de la ruche.
Je ne suis pas de cet avis.
Bien qu’il soit plus que souhaitable que les industries cessent leur carnage en respectant l’environnement vital des abeilles et des ruches, soutenir l’apiculture responsable et avoir une consommation de miel raisonnable est tant possible qu’indispensable pour leur survie.
D’une part parce que nous aurions tort de nous priver de l’apithérapie, c’est à dire des immenses qualités thérapeutiques des produits de la ruche.
D’autre part parce que les apiculteurs conscients de ces problèmes et engagés dans un procédé artisanal, bien qu’ils soient peu nombreux, garantissent aux abeilles une survie de l’espèce dans des conditions globales leur étant devenues particulièrement hostiles.
Mais au-delà de ce principe fort simple, il existe une dimension très peu connues des consommateurs de miel, et pratiquement impossible à identifier sans expérience directe : le nourrissement des ruches.
En effet, afin d’assurer des productions les plus importantes possibles, la quasi totalité des apiculteurs a recours à un procédé qui s’avère destructeur pour le précieux équilibre des abeilles transformant idéalement le nectar des fleurs, fruit d’une finesse inégalée par quelque type de procédés humains que ce soit.
Tandis que certains tentent de rester raisonnables en n’abusant pas de cette pratique, la grande majorité des apiculteurs industriels et même bio, augmentent le rendement de leurs récoltes en fournissant du sirop de glucose, bio ou non, aux abeilles.
Visant exclusivement une multiplication par deux du rendement de miel récolté, cette méthode, initialement utilisée pour les ruches dont la population déclinait, a eu tendance à se généraliser au fil des ans.
Privant les abeilles d’une partie de l’alchimie naturelle dont elles ont le secret, connue sous le nom de « trophallaxie », la qualité du glucose contenu dans les miels s’en trouve, selon mon expérience, modifiée.
Quelqu’un ne supportant pas le glucose industriel, peut vous le dire simplement en le goûtant.
Or, bien qu’il devienne rare de trouver des apiculteurs ne s’adonnant pas à cette facilité, la comparaison est surprenante.
Ses qualités probiotiques et son assimilation n’étant pas du tout les mêmes, les vertus du miel s’en voient également altérées.
Quant au label biologique, s’il limite l’utilisation d’un glucose bio au début et à la fin des récoltes uniquement, il ne garantit en rien l’absence d’un sucre ultra transformé n’ayant absolument pas la même assimilation, donc le même impact sur la glycémie que la précieuse alchimie du nectar des fleurs.
Un point étant pourtant de toute première importance pour profiter des qualités intrinsèques du travail des abeilles sans souffrir des effets néfastes du sucre industriel.
Sans oublier que celles nourries artificiellement se contentent volontiers de ce sucre « facile », les amenant à moins butiner tout en modifiant les qualités nutritionnelles, thérapeutiques et énergétiques rendues possibles par la complexe organisation des ruches.
Le problème des antibiotiques, anti-parasitaires chimiques et « vaccins »
Une fois bien compris l’enjeu du nourrissement des abeilles, il existe un autre problème, plus conséquent et participant directement à la disparition des butineuses : les produits phytosanitaires chimiques, dont, par exemple, l’Amitraze.
Initialement prévus pour décimer le varroa, sorte d’acarien se nichant sur l’exosquelette des abeilles, toute sorte de traitements plus néfastes les uns que les autres ont été mis sur le marché depuis.
Promettant eux aussi une augmentation des productions en supprimant les parasites, ils sont bien plus employés qu’on pourrait l’imaginer.
Or, en plus de contaminer le miel et par voie de conséquence votre santé, le grand danger de ces traitements réside dans le fait qu’ils sensibilisent les abeilles à la nocivité des pesticides, leur faisant littéralement perdre la boule et provoquant parfois le « suicide » d’essaims entiers ou le déclin de la population des ruches.
Générant par ailleurs une série de cercles vicieux dont :
- la résistance du varroa aux antibiotiques
- une tentation supplémentaire pour les apiculteurs de nourrir leurs abeilles au glucose afin d’éviter les pertes de production
- mais aussi une mutation des parasites en général contaminant d’autant plus fortement les apiculteurs se refusant à ce genre de traitements.
Générant une situation d’autant plus dramatique, que les abeilles sont tout aussi utiles à la santé humaine qu’à celle de l’environnement.
Habitude délétère qui, bien qu’elle soit drastiquement contrôlée pour éviter de toucher l’apiculture bio, vient de donner naissance à une sorte de « vaccin » pour abeilles récemment appliqué en « phase test » aux États-Unis.
Si ces soi-disant vaccins ne sont pas encore destinés à l’Union Européenne, une méfiance justifiée des apiculteurs reste de mise étant donné la fâcheuse tendance des instances européennes à appliquer sans réserve les pires habitudes issues de la USDA (Département de l’Agriculture des États-Unis).
Les apiculteurs à la recherche de l’équilibre naturel
Comme je vous le disai en préambule, après de nombreuses années de recherches, et avoir souvent parlé à des apiculteurs nourrissant les abeilles au glucose, ne garantissant pas les qualités d’un authentique miel cru, ou d’autres se contentant de récoltes trop anecdotiques pour en permettre une distribution pérenne, un nouveau partenariat me permet désormais de vous garantir l’acquisition de vrais miels et produits de la ruche d’excellente qualité.
Les ruchers de Sarah, situés en Gironde dans une exploitation agricole biologique, illustrent le parfait exemple d’apiculteurs évitant soigneusement ces pièges.
Nourries uniquement si cela s’avère nécessaire pour éviter la disparition de la ruche, les abeilles ne reçoivent alors que leur propre miel et y sont totalement respectées.
Garantissant une récole artisanale locale, ainsi que des partenariats bénéfiques dans d’autres pays où les essences sont plus adaptées à certaines récoltes, Jean-Marie Michel est un passionné dont nous sommes fiers de pouvoir partager avec vous le savoir-faire.
Faisant partie des rares apiculteurs à ne pas commettre ces erreurs, sans céder à la surproduction, il partage la quintessence de ses connaissances tant pour votre santé que pour la préservation des abeilles.
Les miels et produits de la ruche issus de sa production sont entièrement biologiques, crus, non nourris au glucose, totalement exempts de trace d’antibiotiques et, cela va de soi, de toute forme de procédé chimique.
Ayant développé une méthode unique pour produire également une propolis et un pollen frais dont la qualité est particulièrement rare, nous aurons l’occasion d’en reparler plus en détails.
En attendant je vous invite à découvrir sans réserve son miel de Châtaignier de Dordogne, ainsi que certaines autres de ses « pépites », référencées pour vous sur la boutique de Réponses Bio.
Bien à vous,
Jean-Baptiste Loin
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mercil’infiniment pour tous vos conseils
merci beaucoup
Depuis 1976, j’ai quelques ruches jamais nourries qui m’ont donné entre 0 et 100Kg de miel par an. La végétation étant sauvage dans un rayon de 3Km autour des ruches, l’apiculture sans nourrissements est possible, d’autant plus que dans ce rayon, l’altitude varie de 300 à 1400m, échelonant les récoltes de 4 à 6 mois. Mais depuis 2 ans, les ruches récoltent juste pour elles, rien dans la hausse! Pourtant je suis passé il y a 5 ou 6 ans au format Warré, plus proche des conditions naturelles et hivernant mieux en montagne puisque mes ruches sont à 900m, toujours… Lire la suite »