L’origine du vin se perd dans la nuit des temps, même si, au cours des époques, son mode de fabrication et sa composition ont considérablement variés.
Le seul défaut du vin – qui n’est malheureusement pas bénin – c’est qu’il contient de l’alcool, et cela en relativement grande quantité dans la mesure où il titre habituellement entre 10° et 14°.
C’est dire que cette boisson n’est bonne ni pour le foie, ni pour l’estomac, ni pour le pancréas, ni pour le cerveau…
Relativisons, nous rappelle-t-on quelquefois, car tout dépend de la quantité absorbée !
Mais à cet argument qui n’est, finalement, qu’à moitié vrai, on pourra répliquer que tout dépend, en réalité, de l’état de santé de celui qui boit.
En effet, s’il a tendance à l’embonpoint, à l’hépatisme, s’il souffre de troubles digestifs ou de problèmes de mémoire et de concentration, et, pour tout dire, s’il est malade, le vin ne peut que lui être strictement déconseillé, même à faible dose.
Et cela, vous vous en doutez, à cause, et à cause seulement, de sa teneur en alcool !
Quel dommage, d’ailleurs, puisque, pour le reste, le vin bio pourrait faire pâlir d’envie le meilleur complément nutritionnel tant il contient de potassium, de magnésium, de calcium, de zinc, de manganèse et surtout de ces polyphénols et anthocyanes si bénéfiques à la santé.
Insistons, au passage, sur le fait que le vin doit impérativement être bio car, sinon, le breuvage qui a subi de nombreux traitements chimiques pour le clarifier, le stabiliser, le filtrer ou en modifier la composition ne saurait être considéré que comme un véritable poison.
Mais s’il est bio, le vin rouge, et plus particulièrement lorsqu’il est issu de grains de pinot noir, de cabernet sauvignon, de merlot, de malbec, d’alicante-bouschet ou de syrah, grâce aux polyphénols qu’il contient en abondance, assure au consommateur des effets protecteurs contre de nombreuses pathologies, cardio-vasculaires en tête.
Parmi ces polyphénols, on distingue, d’une part les flavonoïdes, comme les catéchines et les anthocyanes qui se trouvent dans les pépins, les baies et les pellicules du fruit, et d’autre part les non flavonoïdes, comme le resvératrol de la pulpe.
Quelles seraient donc les vertus de cette boisson alcoolique qui, consommée en excès, cause tant de dommages à la santé ?
Eh bien c’est :
→ un protecteur des vaisseaux du cœur,
→ un désinfectant et un bactéricide grâce à ses phénols,
→ un diurétique,
→ un stimulant digestif,
→ un anticancéreux,
→ un chélateur du plomb dans l’organisme,
→ un protecteur contre la maladie d’Alzheimer.
Mais c’est évidemment au plan de la protection cardio-vasculaire que le plus grand nombre d’études ont été menées ; et l’on sait aujourd’hui avec précision et certitude ce que le vin apporte dans ce domaine.
On sait donc que le vin rouge protège contre l’infarctus du myocarde grâce à des flavonoïdes qui assurent une action vasodilatatrice sur les artères coronaires.
Par ailleurs, grâce au resvératrol, le vin diminue l’activité des plaquettes sanguines, réduisant ainsi les risques d’obstruction des artères.
Le resvératrol bloque d’ailleurs également l’oxydation du cholestérol et évite par conséquent son dépôt dans les parois artérielles.
Comme on le voit, les polyphénols constituent l’atout majeur du vin !
D’autant plus, d’ailleurs, qu’en plus de leur action protectrice sur la sphère cardio-vasculaire, on leur reconnaît une action anti-tumorale aux niveaux de la peau et du côlon.
Malgré tous ces indéniables avantages, on ne cesse de répéter :
→ qu’en aucun cas il ne faut abuser de cette boisson alcoolisée,
→ que la dose quotidienne ne doit jamais dépasser 300ml pour un homme et la moitié pour une femme, c’est-à-dire de un à trois verres,
→ qu’il faut l’interdire purement et simplement aux enfants, aux femmes enceintes ainsi qu’aux malades, aux hépatiques, aux migraineux…
Toutes ces restrictions nous laissent donc bien à penser qu’un tel remède pourrait s’avérer pire que le mal !
Le plus curieux, lorsqu’on avance les qualités du vin, c’est qu’on ne se souvient jamais qu’en réalité ces qualités sont celles du jus de raisin.
Il suffirait donc, pour éviter les inconvénients de l’alcool et profiter de tous les bienfaits que l’on vient de décrire, de consommer quotidiennement un grand verre de jus de raisin centrifugé avec les tiges et les pépins, une demi-heure avant le repas de midi.
La seule et unique supériorité du vin tiendrait alors à son séjour dans des fûts de chêne, qui augmentent la quantité de polyphénols, mais ce n’est là qu’un détail, d’autant que plus le vin vieillit et plus l’effet antioxydant de ses polyphénols diminue.
Ceux-ci resteraient donc au plus haut de leur efficacité dans le jus de raisin.
Enfin, soyons sérieux : mis à part le jus de raisin, il y a beaucoup d’autres aliments et compléments alimentaires capables de protéger votre système cardiovasculaire.
Nous en parlerons la semaine prochaine…
Jean-Baptiste Loin
Le vin : colles, pesticides, acides de toutes sortes, sulfites,non, ce n’est pas un médicament. Buvez de la tisane de vigne rouge bio, et vous aurez tous les effets protecteurs du vin sans mettre votre vie en danger! Même les grands crus, les grands châteaux ne sont que des cuvées chimiques.