Tout le monde connaît le fameux ginseng… mais il existe de très nombreuses autres plantes du même type.
Ce sont les adaptogènes.
On appelle « adaptogène » une plante permettant à l’organisme de lutter contre les effets néfastes du stress et d’augmenter sa résistance et sa vitalité.
La dénomination de « plante adaptogène » a été trouvée par Lazarev, un scientifique russe qui cherchait à définir le type d’action de phytothérapiques ayant les mêmes propriétés que le ginseng.
Effectivement, les adaptogènes, tout comme le célèbre ginseng, stimulent les défenses naturelles et procurent un effet de bien-être et d’énergie retrouvée.
D’autre part, ce genre de plantes est souvent efficace pour relancer la fonction sexuelle.
Cela dit, les adaptogènes ne conviennent pas nécessairement à tout le monde, certains ayant un effet trop stimulant et risquant d’aggraver l’hypertension.
Les femmes enceintes ou allaitantes, notamment, ainsi que les enfants, ne devraient pas consommer de plantes adaptogènes.
Pour une cure de prévention ou d’entretien, on suivra tout simplement les recommandations du fabricant.
Pour une cure lors de grande faiblesse ou de stress intense, on doublera la dose prescrite, durant une période n’excédant pas deux semaines.
Après une pause de deux semaines, on recommencera, si nécessaire, la cure à la dose d’entretien normale.
Puis, après six semaines, toujours si nécessaire, on reprendra la double dose.
Le ginseng
Première de toutes les plantes adaptogènes, le ginseng est généralement considéré comme le nec plus ultra des toniques orientaux.
D’ailleurs, son nom latin « panax » signifie « panacée ».
La médecine orientale traditionnelle l’utilise pour soulager la fatigue et l’impuissance, ainsi que comme antidote général aux effets du vieillissement.
Mais, comme on l’a dit, du point de vue occidental, le ginseng est un adaptogène aidant l’organisme à s’adapter au stress physique ou psychologique.
Il agit ainsi en contrôlant la production du cortisol, une hormone nocive dont la présence est associée au stress.
D’autres expérimentations démontrent les effets positifs du ginseng sur les fonctions cognitives et sur l’endurance physique.
Une étude animale a également confirmé le bien fondé des utilisations traditionnelles du ginseng comme tonique sexuel.
Mais attention : parmi les différentes variétés de Ginseng existantes, seul le « Ginseng Panax C.A. Meyer » est inscrit à la pharmacopée.
C’est alors un stimulant général, nerveux, cardiaque, pulmonaire et sexuel.
Il est donc indiqué dans les cas d’asthénie ou de dépression ou encore en cas de convalescence, sénescence, fatigue physique ou intellectuelle.
Au-delà on l’emploie aussi comme dépuratif, apéritif, stomachique, fébrifuge et antalgique, notamment dans les douleurs rhumatismales,.
Il possède également des propriétés vasomotrices, et active certains échanges comme la glycogenèse ou la diurèse avec élimination d’urée.
Il trouvera donc son emploi non seulement lorsqu’on se sent fatigué, mais aussi quand on manque d’appétit, quand on subit un refroidissement, lorsqu’on souffre de divers symptômes liés à l’artériosclérose, tels que vertiges, éblouissements, bourdonnements d’oreilles ou maux de tête, ou enfin dans de nombreux troubles psychosomatiques.
L’éleuthérocoque
Dénommé « ginseng russe », l’Eleutherococcus senticosus a des effets stimulants sur le système nerveux central et sur les surrénales.
Comme tout adaptogène, il aide l’organisme à s’adapter aux situations de stress, mais il protège également des radiations.
Il possède une action immunostimulante en agissant sur la production de lymphocytes, et a aussi des effets hypoglycémiants.
On le recommande particulièrement pour lutter contre les effets du stress, la grande fatigue avec hypotension artérielle.
C’est donc un hypertenseur, déconseillé aux hypertendus.
Dénommé « ginseng indien », l’Ashwagandha est un des toniques et des fortifiants les plus estimés de la médecine ayurvédique.
C’est aussi un adaptogène renommé qui combat le stress tout en favorisant apprentissage et mémorisation.
L’Ashwagandha nourrit et renforce les réserves de l’organisme.
Il est utilisé traditionnellement dans les troubles du vieillissement, l’insomnie, l’impuissance et la fatigue intellectuelle.
Selon des études récentes cette racine a un effet relaxant et antispasmogène sur les muscles intestinaux, utérins et bronchiques ainsi que sur les parois des vaisseaux.
C’est aussi un antioxydant accroissant les niveaux de superoxyde dismutase et de glutathion peroxydase, les deux principaux antioxydants endogènes, dans le cortex frontal et le corpus striatum.
Il a par ailleurs un effet inhibiteur sur la peroxydation des lipides, il est utile dans le traitement de l’inflammation et de l’arthrite, sans aucun effet secondaire, et il améliore les états de nervosité, d’anxiété, de fatigue mentale et d’autres paramètres biologiques de manière significative.
Le schisandra
La baie rouge de Schisandra, une plante originaire du nord de la Chine, est un adaptogène qui appartient à la catégorie des toniques astringents et combine de manière peu usuelle les cinq saveurs d’où son nom chinois « wu-wei-zi », fruit aux cinq saveurs.
Le Schisandra nourrit les reins, il stimule l’activité des corticosurrénales et permet de lutter avec efficacité contre la fatigue chronique en stimulant la production d’énergie à sa source.
Il peut être utilisé pendant des périodes prolongées sans effet secondaire.
Il est utilisé pour accroître la résistance et l’endurance physique, intellectuelle et sexuelle, mais aussi pour traiter certains troubles respiratoires et digestifs.
Des scientifiques japonais ont montré que deux lignanes du Schisandra ont des effets hépato-protecteurs puissants, y compris contre des composés aussi toxiques que le tétrachlorure de carbone.
Des études chinoises montrent une action hépatoprotectrice lors d’hépatites virales et sous l’influence de l’alcool.
En Russie, il est utilisé pour traiter la fatigue et améliorer l’acuité visuelle.
Des rapports anecdotiques évoquent aussi des effets aphrodisiaques qui contribuent beaucoup à sa réputation.
La Rhodiola rosea
La Rhodiola rosea est une plante vivace qui pousse sur les sols sablonneux, rocheux, froids et secs des pentes sibériennes.
Son utilisation médicinale remonte au médecin grec Dioscorides.
La tradition lui attribue le pouvoir d’accroître l’endurance, la longévité, la vigueur sexuelle et les capacités cognitives.
Les premières études scientifiques russes et scandinaves validant ses applications ont commencé dans les années 1960. On considère depuis la Rhodiola rosea comme l’un des tout premiers adaptogènes au même titre que le ginseng, l’éleuthérocoque et l’ashwaganda.
Les chercheurs soviétiques ont étudié à plusieurs reprises les effets psychostimulants de la Rhodiola rosea.
L’un de ces essais a permis d’observer une atténuation des symptômes d’asthénie et de dépression dans 64% des cas.
Par ailleurs, cet adaptogène permet d’accroître la résistance à l’effort et de réduire la durée du temps de récupération après un exercice intense.
La Rhodiola fait revenir les règles chez 60% des femmes victimes d’aménorrhée et améliore significativement leur fertilité ; elle améliore la fonction sexuelle chez 70% des hommes souffrant de dysfonction érectile ou d’éjaculation précoce ; elle augmente les effets des médicaments anti-tumoraux et réduit leurs effets indésirables.
Et, bien sûr, avant tout, en ce qui concerne le stress, une étude arménienne portant sur 56 médecins soumis à de longues heures de travail nocturne, a démontré que 170 mg quotidiens de Rhodiola pendant deux semaines amélioraient significativement la mémoire, le calcul mental, la concentration, la perception visuelle et auditive malgré le stress et la fatigue.
La Rhodiola accroît donc bien la capacité de travail intellectuel des sujets traités.
On évitera de prendre la Rhodiola le soir car celle-ci pourrait perturber le sommeil.
L’extrait de Magnolia
L’extrait de Magnolia officinalis appartient à la pharmacopée chinoise depuis vingt siècles, mais ce sont des études récentes qui ont permis de mettre en lumière les remarquables bénéfices pour la santé de deux des composants du Magnolia, l’honokiol et le magnoliol, deux antioxydants puissants protégeant les mitochondries des dommages radicalaires dans le foie, le cœur et le cerveau.
Mais ces deux antioxydants ont de nombreuses autres propriétés puisqu’ils calment l’anxiété et le stress sans provoquer l’assoupissement.
L’honokiol exerce un effet anti-anxiété alors que le magnoliol est plutôt antidépresseur, une combinaison d’une plaisante complémentarité.
Par ailleurs, magnoliol et honokiol modulent positivement l’activité de plusieurs neurotransmetteurs et contribuent à normaliser et à protéger la fonctionnalité cérébrale.
L’extrait de Magnolia inhibe aussi la prolifération de plusieurs types de cellules cancéreuses, et exerce une activité antiangiogénique significative, contribuant à priver les tumeurs d’apport sanguin.
D’autres études, enfin, montrent une efficacité de l’extrait de Magnolia dans une variété de pathologies comme les infections septiques fréquentes en milieu hospitalier, le traitement de l’inflammation et de la douleur, la prévention et le contrôle de l’asthme, les pathologies fongiques et bactériennes.
Originaire des hauts sommets montagneux du Tibet et du Népal, le Cordyceps est un champignon médicinal prescrit par les médecins chinois comme tonique depuis le troisième siècle avant Jésus Christ.
A la fin des années 1970 l’institut des matières médicales de Pékin a débuté un programme de recherches de dix ans sur la principale variété de ce champignon dont le ministère chinois de la santé approuvera la production industrielle à partir de 1985.
Cela dit, il est aussi obtenu assez naturellement par une méthode de fermentation.
Le Cordyceps s’est avéré être l’un des meilleurs adaptogènes connu jusqu’alors, avec une action des plus bénéfiques sur la fatigue, mais aussi sur les troubles hépatiques ou rénaux, les maladies respiratoires, la fonction sexuelle, le système immunitaire et les performances physiques.
D’autres études, mais portant cette fois-ci sur des souris, ont par ailleurs révélé que le Cordyceps augmentait jusqu’à 40% les chances de survie et, par rapport aux animaux témoins, multipliait trois fois la longévité de souris placées dans un environnement à faible niveau d’oxygène.
Ceci, en d’autres termes, signifie que ce champignon transforme complètement le statut bioénergétique de l’organisme, lui permettant de beaucoup mieux tolérer l’acidose et l’hypoxie, entre autres choses grâce à une augmentation des niveaux d’ATP intracellulaire et, bien sûr par voie de conséquence, de l’utilisation de l’oxygène.
Mais la particularité première du Cordyceps est d’être un adaptogène et, en tant que tel, d’effacer la fatigue.
Dans ce domaine, c’est surtout chez les personnes âgées ou en mauvaise santé, plutôt que chez les athlètes, qu’il donne les meilleurs résultats.
Bref, le Cordyceps abaisse le niveau de fatigue, stimule la mémoire et les capacités cognitives, et aide à tolérer les faibles températures de l’hiver chez l’écrasante majorité des seniors qui en prennent, relançant même quelquefois chez certains d’entre eux un comportement sexuel quasi juvénile.
La maca est une plante connue depuis longtemps des paysans des hauts plateaux péruviens.
Elle combat la fatigue chronique et accentue les performances physiques, régularise l’équilibre hormonal chez la femme et augmente les capacités reproductrices des deux sexes.
Elle améliore d’ailleurs la libido, de même que la fonction érectile chez l’homme.
La maca, que certains n’hésitent pas à appeler le Viagra naturel, fonctionne cependant de façon bien différente. Alors que le Viagra produit son effet à très court terme et comporte des effets dangereux, la maca agit à plus long terme grâce à ses propriétés tonifiantes.
Enfin, son action hormonale a des effets bénéfiques sur certains troubles de la ménopause tels que les bouffées de chaleur, la fatigue et les problèmes de mémoire.
Sur le plan médicinal, la maca renferme des tanins, des saponines et des alcaloïdes, des isothiocyanates et des glucosinolates qui lui confèrent ses propriétés aphrodisiaques et tonifiantes, améliorant l’ensemble des fonctions de l’organisme.
Plante d’origine indienne appartenant à la famille des zygophyllacae, le Tribulus terrestris accroît de 30% la production de testostérone et stimule ainsi la libido masculine et le système de reproduction, mais aussi le système immunitaire.
Une nette amélioration de la libido féminine, par augmentation de la concentration d’œstradiol, a également été constatée, ainsi qu’une influence positive sur l’ovulation et enfin une réduction des symptômes pré et post ménopausiques.
Chez l’homme, l’effet du tribulus se signale encore par une augmentation de la qualité et de la durée des érections, ainsi que du nombre de spermatozoïdes.
L’augmentation des niveaux de testostérone permet, d’autre part, une meilleure synthèse des protéines et une récupération plus rapide après un effort musculaire.
Excellent tonique du foie, le tribulus favorise enfin la transformation du cholestérol et des graisses en énergie.
Jean-Baptiste Loin
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Très intéressant …
Et le Ganoderma alors? Je pensais le trouver en tête de votre liste. N’est-ce pas un grand adaptogène?