A l’occasion d’un voyage de vacance ou autre, il peut vous arriver de découvrir des fruits exotiques que vous ne connaissiez pas.
Notez que vous pouvez aussi les découvrir… chez le primeur de votre quartier !
Quoi qu’il en soit, ces fruits peuvent vous réserver de très bonnes surprises tant au niveau gustatif que thérapeutique car les fruits – en général – comptent parmi les plus efficaces des phytothérapiques !
D’un point de vue strictement naturopathique, on sait que le fruit est essentiellement un draineur et qu’il aide aussi bien à stimuler le transit intestinal qu’à éliminer les toxines accumulées dans l’organisme, notamment par voie urinaire.
On sait qu’il rafraîchit l’organisme, le revitalise et lui apporte de très nombreux nutriments indispensables comme les vitamines, les minéraux, les antioxydants ou les flavonoïdes…
Mais on oublie peut-être trop souvent que le fruit a d’autres vertus, plus subtiles encore…
En effet, en tant que phytothérapique à part entière, il est naturellement doté de propriétés thérapeutiques en tous points semblables à celles des simples de l’herboristerie.
D’autre part, au plan énergétique, il est, sans l’ombre d’un doute, comparable aux élixirs floraux ou aux remèdes homéopathiques tant il constitue un aboutissement à toute l’alchimie naturelle en œuvre dans l’arbre qui lui a donné naissance.
Le fruit, en conséquence, est doté de propriétés thérapeutiques, et, à ce titre, sera habilité à faire partie de n’importe quel traitement naturel.
Parmi le nombre incalculable de fruits qui demeurent à la disposition du consommateur, jetons donc à présent un coup d’œil sur ceux dont on parle le moins souvent… et qui comptent, pourtant, parmi les plus curatifs…
Alkékenge
Particulièrement riche en pectines, l’alkékenge, originaire du Pérou, contient des acides malique et citrique, de la physaline, des vitamines A et C, des tanins, mucilages et flavonoïdes.
C’est avant tout un puissant diurétique qui s’avère d’un grand secours pour drainer l’organisme et éliminer l’albumine et l’acide urique.
Egalement dépuratif et laxatif, il régule le foie et les reins.
Enfin, fébrifuge, il dissipe l’excès de chaleur et rafraîchit l’organisme.
On l’indique dans :
→ l’hydropisie,
→ l’ictère,
→ l’hépatisme,
→ les transpirations liées à un mauvais fonctionnement du foie,
→ les états fiévreux,
→ la goutte,
→ les lithiases rénales et autres troubles urinaires,
→ la rétention d’eau,
→ l’arthrite due à des surcharges métaboliques.
On pourra faire une cure annuelle de baies fraîches à raison de vingt baies à jeun le matin pendant dix jours.
On peut aussi employer ces mêmes baies, mais séchées, en décoction, à raison de vingt grammes pour trente centilitres d’eau qu’on fait bouillir cinq minutes et qu’on laisse infuser dix.
On en boira de trois à cinq tasses par jour ; à moins qu’on préfère consommer ces baies séchées, en poudre, à la dose d’une quinzaine de grammes par jour.
Attention : un surdosage peut entraîner des diarrhées.
Arbouse
L’arbouse, ou fraise chinoise, originaire d’Asie et du bassin méditerranéen, est particulièrement riche en tanins de grande qualité et en divers autres principes actifs non moins intéressants.
C’est un grand diurétique qui se double d’un dépuratif et d’un anti-inflammatoire, et qui agit tout spécialement dans la région des reins en tant qu’antiseptique et dépuratif.
Mais l’arbouse stimule également la circulation, purifie le sang et, de ce fait, se révèle très bénéfique à la sphère hépatique, pouvant notamment avoir une certaine efficacité face à l’engorgement du foie.
On l’emploiera en cas :
→ de troubles circulatoires,
→ de diarrhées liées à de l’insuffisance hépatique,
→ d’hypertension,
→ d’infections urinaires.
On boira son jus frais, ou on dégustera le fruit en confitures, gelées, marmelades ou sirops.
Quant au fruit séché en poudre, il se consommera sous forme de décoction classique.
Argouse
L’argouse, originaire d’Asie, se distingue avant tout par une extrême richesse en vitamines E et C, et contient par ailleurs de nombreux nutriments de grande valeur, dont des flavones, vitamines B1, B2 et B6, des acides gras insaturés, du bêtacarotène, des phytostérols, etc., etc.
Ce merveilleux fruit est un tonique et un antioxydant de première catégorie, un anti-tumoral, un cicatrisant et un détoxiquant.
On lui reconnaît également des qualités anti-infectieuses, régénérantes au niveau cellulaire, antistress, anti-inflammatoires, antimicrobiennes et antiseptiques.
Au plan de ses indications, il faut noter que c’est un des rares fruits que l’on peut recommander pour protéger l’organisme des effets nocifs de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou des rayons X.
Au plan plus strictement thérapeutique, on l’emploiera en cas :
→ d’inflammation,
→ de brûlures,
→ coupures,
→ plaies,
→ greffes de peau et autres suites postopératoires.
En tant que tonique, il trouvera sa place dans les cas :
→ de fatigues,
→ de surmenage,
→ de convalescence,
→ d’états grippaux,
→ de croissance,
→ d’anémie.
Enfin, l’argouse s’indique encore dans :
→ l’œsophagite,
→ les ulcères peptiques,
→ les gingivites,
→ les pharyngites,
→ les laryngites,
→ l’asthme,
→ l’hypercholestérolémie,
→ l’hypertension,
→ l’artérite,
→ les dermatites,
→ l’acné,
→ l’eczéma,
→ le psoriasis,
→ les infections des voies urinaires,
→ les fissures anales,
→ les hémorroïdes.
On l’utilise préférentiellement en jus à raison d’une cuillère à soupe matin, midi et soir pendant une semaine.
Mais il est également possible de faire des décoctions à base de poudre de fruit.
Canneberge
Bien pourvue en vitamines A, B2 et C, en anthocyanes, en minéraux et oligo-éléments divers, ainsi qu’en acides quinique, malique et citrique, la canneberge, originaire d’Amérique du nord, est un remarquable antiviral et antibactérien qui, de plus, s’avère très utile dans les cas de diabète d’apparition tardive.
Riche en fibres, on peut à juste titre la considérer comme un excellent probiotique.
Enfin, grâce à son action antiseptique prononcée qui se double d’effets fongicides et anti-tumoraux, elle nettoie les reins et s’inscrit en bonne place parmi les aliments de prévention du cancer.
On l’indiquera donc dans :
→ les affections et infections urinaires,
→ les cystites liées au stress et aux émotions,
→ les lithiases, aussi bien rénales que vésiculaires,
→ les problèmes dermatologiques,
→ les troubles de la circulation,
→ les problèmes digestifs.
Pour traiter les cystites et les infections urinaires, la posologie exacte est de 225ml de jus non sucré toutes les heures pendant dix heures.
Sinon, on consommera la canneberge en jus frais, notamment dans les problèmes de la circulation sanguine, de la peau ou du système digestif.
Pour un usage préventif ou d’agrément, le fruit se consomme en compotes, gelées, confitures, sirops ou séché en décoction d’un gramme pour une tasse d’eau.
Cédrat
Originaire du Sud-est asiatique, le cédrat est riche en vitamines A, B1, B2, B3, C, bêtacarotène, silicium, calcium, cuivre, phosphore et manganèse.
Curieusement, ce fruit est un antidépresseur, ce qu’il doit sans doute à ses vertus rééquilibrantes sur le système nerveux et le psychisme.
D’autre part, il stimule l’intellect et accroît la vigilance.
Au niveau physiologique, il est à la fois purifiant et alcalinisant et sera, de ce fait, utilisé comme draineur, surtout lorsque le terrain est très acidifié.
Enfin, il fluidifie les sécrétions en cas de refroidissement des bronches, il calme la toux et a d’indéniables qualités antiseptiques.
On l’emploiera en cas :
→ de fatigues,
→ de manque de vitalité, notamment dans les maladies virales,
→ de bronchites et autres coups de froid,
→ après une thérapie sous dépresseur.
Son jus frais se boit à jeun en mélange avec de l’eau et du miel pour répondre à la dévitalisation énergétique.
Mais il est aussi possible de faire décocter trois cédrats coupés en morceaux dans un demi litre d’eau pendant dix minutes, laisser macérer une nuit… et boire à petites gorgées durant toute la journée suivante.
A faire en cures de dix jours, et à renouveler éventuellement.
Ginkgo
Le ginkgo, originaire de Chine, regorgeant de flavones, d’anthocyanes, d’acides organiques et d’huiles essentielles, est un protecteur de la microcirculation sanguine, ainsi qu’un défenseur des capillaires artériels et veineux.
Vasodilatateur, antispasmodique et anti-inflammatoire, il agit en fait à tous les niveaux du système circulatoire.
Pour cette raison, on l’emploie bien évidemment en cas :
→ de fragilité capillaire,
→ de la maladie de Raynaud,
→ de troubles de la circulation cérébrale,
→ d’artériopathie des membres inférieurs,
→ de varices et ulcères variqueux,
→ d’hémorroïdes,
→ de troubles de la mémoire,
→ d’anxiété,
→ d’obsession de la mort,
→ de nervosisme,
→ de bourdonnements d’oreilles.
Enfin, le ginkgo a quelques autres indications moins connues, comme :
→ la toux,
→ l’asthme,
→ les gènes respiratoires,
→ les écoulements urétraux,
→ les irritations de la vessie,
→ les incontinences urinaires,
→ les blennorragies,
→ les spermatorrhées ou les leucorrhées.
On consommera le ginkgo indifféremment sous forme de fruit frais, de jus, de sirop, ou de décoction du fruit séché réduit en poudre, à raison de cinq à dix grammes par jour, en prenant soin de ne jamais dépasser cette dose sous peine de problèmes de peau ou de maux de tête.
Jujube
Le jujube est une espèce de grosse datte originaire d’Asie centrale, riche en vitamines A et C, en niacine et riboflavine, en flavonoïdes, pectines et mucilages…
On le tient pour un harmonisant psychosomatique, un calmant et un sédatif qui favorise la sérénité et le sommeil, mais il possède également des vertus hypotensives, anti-arythmiques, pectorales, broncho-dilatatrices, hépatiques, antalgiques, anti-inflammatoires, antiallergiques, hydratantes et diurétiques.
En médecine chinoise, il tonifie la Rate et harmonise l’Estomac.
Enfin, en usage externe, c’est un émollient réducteur de rides.
On le recommande en cas :
→ d’inappétence,
→ d’inflammations intestinales,
→ de sécheresse des organes génitaux féminins,
→ de surmenage,
→ d’anxiété,
→ d’insomnie,
→ d’hypertension,
→ d’asthénie,
→ d’irritabilité,
→ d’anémie avec palpitations,
→ de douleurs cardiaques avec toux,
→ d’inflammations de la gorge,
→ d’asthme,
→ d’enrouements,
→ de bronchite,
→ de rhinite allergique,
→ d’inflammations urinaires,
→ de peau sèche,
→ de coups de soleil,
→ de sueurs nocturnes.
On choisira plutôt la pulpe de fruit en cas de digestion difficile ou de maux de ventre, de rachitisme, d’anorexie ou de manque d’appétit.
Mais, pour tonifier le cœur, apaiser l’esprit, réduire la transpiration et les palpitations cardiaques, ce sont plutôt des décoctions du noyau réduit en poudre qui sont conseillées, à raison de cinq grammes par jour.
On consommera aussi le fruit dans l’alimentation courante, frais ou sec, en pâte de fruit ou en confitures, ou, si on ne le trouve pas, séché et réduit en poudre à prendre en décoction à raison de un gramme par jour.
Attention : cet excellent fruit est malgré tout contre-indiqué en cas de parasitoses, et la graine lors de la grossesse.
Longane
Très proche du litchi, et originaire comme lui du sud de la Chine et de la péninsule indochinoise, le longane regorge de vitamines A, C et D, et de minéraux dont le potassium, le fer et le calcium.
Sa vertu principale est de nourrir le sang, de favoriser sa coagulation, de tonifier le cœur et la rate, et de calmer l’esprit.
On le conseille aux femmes qui viennent d’accoucher, comme tonique ; comme antimycosique, dans les cas d’encombrement des poumons ; mais aussi dans :
→ l’insomnie,
→ la perte de mémoire,
→ les vertiges,
→ les palpitations,
→ les convalescences.
Le fruit se mange frais et cru, ou séché et réduit en poudre, en cure sur de longues périodes.
On le déconseille toutefois lorsqu’il y a rétention d’eau.
Myrobolan
Originaire d’Asie centrale, le myrobolan est sans doute le fruit qui contient le plus de vitamine C puisqu’il monte jusqu’à trois grammes par unité, ce qui fait qu’un seul myrobolan vaut une grosse douzaine d’oranges.
C’est donc un fruit essentiellement tonique, mais qui, bien entendu, compte à son actif beaucoup d’autres qualités puisque c’est un astringent, un expectorant, un réconfortant en cas d’asthénie, un rajeunissant, un hémostatique, un antiseptique, un vermifuge et un laxatif.
Bref, c’est le fruit anti-âge par excellence, également conseillé en cas de maladies, et plus particulièrement :
→ de chute de l’immunité,
→ de faiblesse du système osseux,
→ d’ostéoporose,
→ de manque de globules rouges,
→ d’anémie,
→ de troubles de la circulation,
→ de problèmes digestifs,
→ de troubles hépatiques.
Cela étant, sa principale indication reste l’anémie, surtout lorsqu’elle s’accompagne de vertiges et de palpitations.
On lui reconnaît encore des vertus singulières pour compenser les suites de vaccinations, ou soigner les maux de gorge, laryngites, toux catarrhales et asthénies extrêmes.
On mange le fruit frais ou séché, à l’état naturel ou réduit en poudre.
Celle-ci se prépare en décoction tonique à raison de cinq grammes par jour dans une tasse d’eau chaude.
On le consomme encore sous forme de confitures, de marmelades, de gelées ou de jus frais.
Enfin, il faut savoir qu’il est contre-indiqué en cas de grossesse, de refroidissement interne, de diarrhée ou de dysenterie.
Papaye
En très nette voie de démocratisation dans nos pays, la papaye est originaire d’Inde, d’Afrique et d’Amérique du sud.
Ce fruit est riche en protéines mais surtout en enzymes et en vitamines A, B1, B2, B3 et C.
Il contient encore du calcium, du potassium et du fer, et quelques résines intéressantes.
Grâce à ses enzymes, la papaye est connue pour ses remarquables propriétés digestives.
Mais, non contente de faciliter la digestion, elle est aussi bien apéritive, elle assainit la flore intestinale et stimule le pancréas.
Egalement diurétique, anti-inflammatoire et sédative, on lui reconnaît une action apaisante et calmante sur le système nerveux et la sphère cardiaque.
Pour toutes ces raisons, on l’indique dans les maladies digestives, et tout spécialement dans les cas d’insuffisance des sécrétions gastro-duodénales et pancréatiques, mais aussi en cas de problèmes cardiaques, cutanés et hépatiques.
Ce fruit fait partie des tables des restaurants asiatiques où il se mange à l’état frais, voire vert en salade, ou encore confit.
Cela dit, on peut aussi le consommer séché et réduit en poudre, en décoction de dix à quinze grammes par jour, en jus frais, ou en sirop pour une action sédative.
Les graines constituent d’excellents vermifuges.
Mises à part les allergies à la papaïne, ce fruit phytothérapique n’a aucune contre-indication.
Tamarin
Originaire de l’Inde et du Moyen-Orient, le tamarin est une bonne source de protéines, d’acides organiques et de fibres, et recèle de nombreuses vitamines et notamment A, B1, B2, B3 et C, ainsi que des minéraux comme le calcium, le phosphore, le fer, le sodium et le potassium.
C’est un calmant, un expectorant, un antiseptique, anti-inflammatoire, digestif, carminatif, tonique et laxatif.
On l’utilise en cas :
→ d’états fiévreux causés par une incapacité de l’organisme à éliminer ses toxines,
→ d’alcoolémie,
→ d’inappétence due à la chaleur,
→ de toux,
→ d’asthme,
→ de vomissements,
→ de parasites chez l’enfant,
→ de rhumatismes liés à l’humidité,
→ d’hypertension,
→ de constipation.
En tant que tonique, il agit aussi bien sur le cœur que le foie, les intestins, l’estomac ou les reins.
Bien qu’il puisse se consommer à l’état naturel ou en jus, en gelée, confiture, marmelade ou sirop, on en fait le plus souvent une pâte, à moins qu’on le sèche et le réduise en poudre.
La décoction de cette poudre se dose à raison de quinze à trente grammes par jour ; la pâte de dix sept à trente cinq grammes par jour.
Mais on peut aussi faire infuser le fruit frais, à raison de cinq grammes de pulpe dans un quart de litre d’eau bouilli cinq minutes et infusé dix.
On en prend alors trois tasses par jour pendant dix jours ; mais on ne dépassera jamais les doses indiquées si l’on veut éviter un fort effet laxatif.
Geneviève Maillant
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Bravo et Merci pour toutes ces bonnes infos sur les qualités de ces fruits méconnues
Bonjour,
J’aimerais connaître vos sources ? J’étudie les bienfaits de l’alimentation et m’intéresse beaucoup à votre article.
Merci.