La médecine chamanique est difficile à comprendre, voire effrayante sous certains angles, cependant elle n’en demeure pas moins souveraine contre les addictions, le conformisme et le matérialisme forcené.
Une des plantes phare de cette médecine chamanique se trouve être l’iboga tabernanthe, découverte puis immédiatement classée comme dangereuse par l’industrie pharmaceutique.
Elle semble pourtant bien plus intéressante que les antidépresseurs, la méthadone et même l’Ayahuasca, pour de nombreuses raisons.
L’iboga, dont vous parle le Dr Willem dans cette interview exclusive :
est une plante sacrée africaine, employée traditionnellement pour :
→ optimiser la résistance, l’immobilité et la vivacité des chasseurs,
→ entrer en contact avec les esprits, présents comme des défunts,
→ introduire les rites d’initiation aux dieux de la nature,
→ et venir à bout de nombreux maux, contre lesquels seuls les chamans attitrés étaient en mesure d’ordonner une utilisation thérapeutique.
Plus récemment au Gabon français, entre les année 40 et 70 à Lambaréné, sous la tutelle et les conseils du Dr Schweitzer, l’ibogaïne était titrée à 8mg par jour et par personne, et utilisée pour soigner :
→ les infections,
→ la fatigue,
→ le stress,
→ la dépression,
→ et soutenir la rémission de toute sorte de maladies.
Puis, à la mort du Dr Schweitzer, les prémices d’une organisation mondiale de la santé qui allait bientôt devenir la Food and Drugs Administration (FDA), classe l’iboga parmi les substances illégales et l’ibogaïne comme molécule potentielle de dopage.
Bien plus que pour les autres drogues faisant des ravages sur le territoire américain et le reste de l’Occident, comme la cocaïne, l’héroïne, ou même l’alcool et les antidépresseurs, la communauté occidentale s’est très rapidement donné la main pour éviter toute importation d’iboga.
Pourquoi cela ?
Et l’iboga, à la dose quotidienne de 8mg prescrite par le Dr Schweitzer, est-il dangereux ?
Une drogue… remède
Le village est réuni en cercle autour de quelques initiés, parmi les plus vigoureux et les plus vaillants.
Le chaman prépare une mixture de vin de palme dans lequel a macéré de la racine d’iboga râpée.
La dose est précise, le geste ancestral.
Chaque initié suit l’autre jusqu’au chaman, qui s’assure personnellement que la dose exacte, ni plus, ni moins, soit ingérée.
Il s’improvise ensuite chef d’orchestre et chaque membre du village devient musicien pour accompagner ses frères dans l’autre monde.
Les initiés dansent frénétiquement les appels chaleureux des mains et des tam-tams qui s’entrechoquent.
Puis ils sont enduits d’huiles parfumées, signés des symboles de la tribu et couverts de feuillages, afin de s’assurer qu’ils ne se perdent pas en route.
Couchés face contre terre aux premiers signes de ce vertige que rien ne semble pouvoir contenir, ils quittent progressivement leur enveloppe corporelle jusqu’à une autre réalité…
En revenant de leur transe ils communiqueront le récit de leur voyage au chaman, qui interprétera les signes pour le plus grand bien de la tribu.
C’est en tout cas ainsi que traditionnellement, à des doses d’éléphant qui feraient frémir les scientifiques, les tribus gabonaises, camerounaises et congolaises, consommaient très régulièrement l’iboga, sans risque mémorable d’overdose ou de trauma particulier.
On pourrait donc penser, d’après ce constat empirique, que l’iboga est inoffensif.
Mais des rapports modernes montrent pour leur part, un cas très isolé certes, mais un cas tout de même, de toxicomane ayant préparé sans encadrement un sevrage à l’héroïne avec l’iboga.
Personne n’aura jamais su à quelle dose, ni si ce dernier avait mélangé la prise d’héroïne avec celle d’iboga, cependant son overdose a fait sensation auprès des laboratoires qui se sont empressés d’étayer la diabolisation du psychotrope sur la base de cette anecdote croustillante.
Il n’en reste pas moins irréfutable, qu’à la dose préconisée de 8mg/jour, comme il se doit pour une utilisation non encadrée, il est sans danger, mis à part pour ceux souffrant de problèmes cardiaques avérés.
Quant à l’impartialité des laboratoires pharmaceutiques à l’égard de sa commercialisation, existe-elle réellement ?
Souhaitent-ils vraiment que leurs clients se désaccoutument de drogues comme l’alcool, le tabac, l’héroïne, la cocaïne… mais aussi la méthadone, les antidépresseurs, les somnifères et les médicaments de synthèse en général ?
L’iboga n’est pas bon… pour le chiffre d’affaires
Dès les premières études financières des laboratoires pharmaceutiques, nul besoin d’être devin pour affirmer qu’ils sont unanimement arrivés aux mêmes projections :
L’iboga est un véritable symbole de mort pour l’industrie pharmaceutique, tout autant que le chanvre l’est pour l’industrie pétrochimique.
En décapant les récepteurs, régénérant le système nerveux, et renforçant la vitalité et l’indépendance, il éliminerait d’un revers de la main tous les traitements de méthadone et d’antidépresseurs, prodigués non seulement à tort et à travers, mais aussi à vie par le lobbie pharmaceutique.
Un engrenage positif pour l’humanité, mais s’envoleraient alors des billiards d’euros, qu’ils ne sont visiblement prêts à sacrifier pour le bien-être de personne.
Stanley Glick, professeur et directeur de recherche au Centre de neuropharmacologie et de neurosciences à l’Albany Medical College de New York explique sur ce point :
« La plupart des compagnies pharmaceutiques ne veulent rien avoir à faire avec l’ibogaïne, ni avec les traitements contre la dépendance en général.
La plupart des entreprises croient, à tort, qu’elles ne peuvent pas gagner beaucoup d’argent dans le traitement de la toxicomanie.
De plus, elles pensent que cela pourrait entraîner une mauvaise image pour elles, parce que les gens stigmatisent la dépendance et pensent qu’elle ne mérite pas d’être traitée comme les autres maladies. »
Depuis 2007, la communauté internationale diverge sur le statut de l’iboga et l’ibogaïne.
Bien que la plupart des pays restent neutres, les Etats-Unis, la Belgique, la Pologne, le Danemark, la Suisse plus récemment la France ont classé ces deux substances comme drogues.
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) relevait d’ailleurs à cette époque, non sans parti pris, que l’iboga semblait :
« se développer dans le cadre d’activités sectaires au travers de séminaires de « revalorisation de soi » et de « voyage intérieur », tout en insistant sur le fait que que la plante faisait l’objet d’une « promotion active » sur Internet.
Intéressés par les observations scientifiques et empiriques, d’autres gouvernements ont lancé des programmes de recherche ou autorisé des centres de soins à utiliser l’ibogaïne.
Les défenseurs de l’iboga
Pendant ce temps, les Gabonais, forts d’un élan vers leurs coutumes ancestrales et les médecines naturelles, font de l’iboga leur « patrimoine national et réserve stratégique ».
Pour Bernadette Rebienot, présidente de l’Union des tradipraticiens de la santé au Gabon, « le traitement à l’ibogaïne enlève la partie initiatique de l’iboga, on n’est donc pas vraiment à la source.
En Occident, les chercheurs pensent connaître l’iboga, mais ils me font rigoler…
Nous, nous la connaissons depuis la nuit des temps. »
En Israël et en Inde, des essais cliniques sont lancés avec l’accord respectif de leurs ministères de la santé.
Au Brésil, au Mexique, au Panama et dans les Caraïbes, des centres de soins officiels sont mis en place.
En Nouvelle-Zélande la prescription médicale de l’ibogaïne est autorisée depuis pratiquement une décennie.
En Slovénie, un centre pluridisciplinaire de recherche mène des travaux depuis plus de dix ans.
Roman Paskulin, addictologue et directeur de l’OMI, Institut pour la Médecine Anthropologique, explique qu’il souhaite « rétablir la qualité et la réputation de la guérison traditionnelle et des remèdes naturels par la voie de l’évaluation scientifique de ces méthodes, de leur efficacité et de leur sécurité.
Nous offrons nos conseils sur la réduction des risques des traitements à l’ibogaïne, mais n’assurons pas de soins pour l’instant. »
L’objectif qu’il s’est fixé étant de développer une approche holistique de la santé, regroupant ses dimensions physique, mentale et sociale, avec l’appui des universités de médecine, de sciences humaines et de biotechnologie, ainsi que le soutien du ministère de la santé et de l’Office des drogues.
Une approche fort intelligente, que nous ne pouvons qu’encourager.
Jean-Baptiste Loin
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Merci
Excellent comme toujours !
Bjr
Merci pour ces Infos passionnante
Bn courage à b1 to de vs lire
Merci pour cette informatione!
Je vous remercie pour toutes ces informations sur « Liboga tabernanthe ». Je suis très intéressée. Bonne journée. Amitiés
Ayant habité le Gabon pendant 5 ans, je peux dire qu’un gabonais sous iboga (quelle dose je n’en sais rien) est potentiellement dangereux, voire très dangereux. Tout cela doit être encadré. Votre article est légèrement tendancieux.
De plus, souvent les gens qui en consomment associent drogue et alcool.
Le Liboga,ou s’en procurer ?
Merci
[…] La suite […]
Ibo Gabon est un lieu dédié à votre santé et bien-être, animé par des hommes et des femmes qui ont pour seul but : votre épanouissement spirituel.
Situé au cœur de l’Afrique, Ibo Gabon est une transition douce et naturelle vers un développement et une guérison par des soins traditionnels gabonais.
En effet, nous apportons des soins par le bois sacré plus connu sous le nom d’iboga.
https://www.ibo-gabon.com/
Bonjour,
mon fils est un grand consommateur de crack et de cannabis et d’alcool depuis 20 ans.
aucune cure n’a fonctionné car il est incapable de résister au craving et les seuls moments où il a été réellement sevré du crack, c’est lors de ses incarcérations qui sont nombreuses en raison des vols commis pour trouver de l’argent afin de payer sa consommation
je m’intéresse beaucoup à l’innovation et souhaiterais avoir des témoignages d’anciens toxicomanes devenus abstinents grace à l’iboga
merci d’avance pour les reponses
cath