L’importance des huiles en naturopathie

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les huiles végétales en naturopathie
daniel kieffer
Daniel Kieffer

Interview de Daniel Kieffer

Le célèbre praticien de santé Daniel Kieffer, en collaboration avec le spécialiste des huiles Maximilien Bustos, nous explique en quoi consiste la naturopathie et pourquoi les huiles sont si importantes dans la nutrition.

Vous exercez la naturopathie. En quoi cela consiste-t-il ?

Pour moi, la naturopathie est la synthèse des méthodes naturelles de santé.

C’est l’art et la science de rester en bonne santé, et le moyen de réveiller le médecin intérieur chaque fois que c’est possible.

Pour ce faire, on utilise des cures préventives, des cures saisonnières, de désintoxication et de revitalisation, ainsi que, depuis quelques années, des cures anti-radicallaires.

On emploie trois techniques majeures, que sont :

  → l’hygiène alimentaire avec la diététique,

  → l’hygiène corporelle avec l’exercice physique,

  → l’hygiène neuropsychique avec la relaxation, la gestion du stress.

Et sur ces trois techniques d’hygiène préventive, qui sont nécessaires à la santé mais pas toujours suffisantes, viennent se greffer les sept techniques dites “ mineures ” de la naturopathie traditionnelle, avec l’utilisation :

  → de l’eau,

  → de l’air dans les exercices respiratoires,

  → des mains dans les massages ou dans l’ostéopathie,

  → des techniques réflexes comme la sympathicothérapie,

  → de plantes,

  → d’huiles essentielles,

  → de techniques énergétiques…

Et tout cela est mis en place à partir d’un bilan de santé et de vitalité qui s’appuie sur :

  → la morphologie,

  → l’iridologie,

  → la pulsologie,

  → les examens de laboratoire.

 

Je suppose que, dans les conseils du naturopathe, l’alimentation saine vient en premier ?

C’est la base, comme disait Hippocrate.

Le conseil classique consiste à rappeler qu’il faut éviter le plus possible les produits raffinés : sucre blanc, sel blanc, farines blanches, riz blanc, huiles raffinées, etc.l'importance des crudités pour la santé

Ensuite, il faut :

  → diminuer les apports de sucres rapides : saccharose, confiseries, pâtisseries industrielles ;

  → diminuer les apports de protéines animales, en particulier les viandes, les charcuteries et les abats, au profit des poissons et des fruits de mer, et de quelques laitages de chèvre ;

  → introduire progressivement un peu plus de cru, c’est à dire

  → commencer au moins un des repas par des crudités ou des jus de légumes, et consommer des fruits entre les repas…

 

Dans ces régimes, quelle est l’importance des huiles ?

Globalement, ce sont des aliments et des nutriments.

En tant qu’aliments, elles vont apporter les acides gras et les calories nécessaires.

Il faut savoir, en effet, que les lipides sont deux fois plus riche en calories que les glucides ou les protides.

Et l’on sait aussi, depuis les travaux de Madame Kousmine, que les huiles ont un rôle essentiel au plan immuno-modulateur.

De plus elles interviennent dans la régulation de l’allergie et de tous les phénomènes inflammatoires, du rhumatisme aux angines chroniques en passant par les dermatoses…

Elles interviennent aussi très favorablement dans les processus cardio-vasculaires en limitant les mauvais cholestérol et en favorisant les bons.

Elles sont encore anti-aggregantes plaquettaires…

Comme on le voit, cela dépasse très largement le cadre de l’aliment pour entrer dans celui des alicaments !

 

Peut-on dire qu’il y a de bonnes et de mauvaises graisses ?les bienfaits des huiles

Absolument !

On a intérêt à limiter au maximum ce qui est d’origine animale, sauf les poissons car les huiles de poissons se comportent plutôt comme les huiles végétales.

Cela dit, il faut quand même garder un minimum de produits animaux, à savoir un peu de fromage, quelques œufs et même un peu de beurre frais l’été, car on s’est rendu compte qu’abandonner complètement les acides gras saturés déséquilibrait le système.

Les huiles à conseiller, selon moi, ne sont pas toujours l’huile d’olive comme on le croit car elle n’est pas suffisante en soi…

Mais on peut très bien consommer à proportions égales olive/colza et compléter avec une petite fraction d’huile de germe de blé, ou de cameline, d’œillette ou de chanvre.

 Propos recueillis par Jean-Baptiste Loin 

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Arlette
Arlette
10 années il y a

Que doit-on penser des huiles de Coco et de palme ?

Réponses Bio
Administrateur
9 années il y a
Répondre à  Arlette

Arlette, bonjour, L’huile de palme bio peut à la rigueur être utilisée pour les fritures car elle résiste bien à la chaleur (celle de coco aussi, d’ailleurs)… Cela dit, ni les fritures ni l’huile de palme ne sont vraiment à conseiller, surtout à haute fréquence. Quant à l’huile de coco (toujours bio), elle est hyper riche en acides gras saturés et, même si ceux-ci sont tout de même moins nocifs que leurs homologues animaux et que l’huile de coco compte quelques vertus, notamment anticholestérol, il ne faut pas en abuser. Bref, voilà deux huiles qu’il ne faut employer que bio… Lire la suite »