La mer, berceau de l’existence terrestre, est une inépuisable source de vie qui regorge de véritables trésors indispensables à votre équilibre biologique.
Son eau, elle-même, est d’une exceptionnelle richesse en oligo-éléments et en minéraux essentiels qui ont un rôle reconstituant sur l’organisme, si bien que leur intérêt est aujourd’hui reconnu par les médecins pour leur action rééquilibrante et dynamisante du terrain.
L’eau de mer est une solution physiologique idéale dont la composition est très proche du sérum sanguin, mise à part la teneur en sel qui y est quatre fois supérieure.
Toujours est-il que ces étonnantes propriétés biochimiques expliquent à elles seules son utilisation dans de nombreux cosmétiques, cures à domicile et soins de thalasso.
En plus des cas pathologiques tels que rhumatismes, sciatiques, rééducation post-traumatique ou encore maladies métaboliques, les cures de thalassothérapie sont également providentielles pour tous ceux qui souffrent des maladies de civilisation :
→ troubles psychosomatiques,
→ surmenage,
→ fatigue,
→ stress,
→ nervosisme,
→ insomnie, etc.
Ce sont plus de 530 000 curistes qui viennent, chaque année en France, faire un séjour dans les centres de thalassothérapie qui, d’ailleurs, connaissent une affluence croissante.
La clientèle est généralement fidèle et résolument française.
Bien que composée d’une majorité de retraités (25% des curistes) et de femmes, depuis quelques années elle évolue dans le sens d’un rajeunissement et d’une masculinisation.
Non contents d’accompagner les jeunes mamans en cure postnatale, les hommes désirent en effet retrouver leur dynamisme, et apprécient les cures qui allient intelligemment la thalasso, le sport, l’entraînement physique et les soins esthétiques.
Née en Asie mineure quelques quatre siècles avant notre ère, la thalassothérapie n’a vraiment acquis ses lettres de noblesse au plan scientifique que vers le début du XXème siècle.
Tout commença sans doute grâce au Dr Bagot qui découvrit les vertus antirhumatismales et antiarthritiques de l’eau de mer chauffée.
Puis vinrent les fameux travaux de Quinton, mais surtout les recherches du Pr Leroy qui, en 1950, prouva que l’eau de mer avait une action au niveau du revêtement cutané.
Aujourd’hui, l’aboutissement des découvertes scientifiques de ces pionniers se concrétise dans des centres de rééducation fonctionnelle, véritables hôpitaux marins qui s’occupent des accidentés graves, des convalescents ayant subi une opération chirurgicale, des grands rhumatisants et de certains malades relevant de la neurologie.
Cela étant, la thalasso ne se borne pas à ces soins hospitaliers lourds.
La plupart des centres de cure s’adresse avant tout aux personnes fatiguées désirant se remettre en forme.
En fait, mis à part l’aspect hospitalier, la cure de thalassothérapie est préventive, notamment dans le domaine de la rhumatologie.
Enfin, elle est aussi sociale, répondant alors aux problèmes de stress ou d’hygiène de vie.
Cette dernière formule est évidemment la plus répandue.
Elle offre à tout un chacun l’opportunité de faire un bilan médical et de reprendre une activité physique.
Selon l’option choisie, certains établissements, voire certains climats, conviendront sans doute mieux que d’autres, bien que chaque centre soit généralement pourvu d’un matériel et d’un personnel sachant faire face à toutes sortes de demandes.
A qui s’adresse la cure marine ?
C’est de l’enfance au troisième âge que la cure d’eau de mer mérite de trouver ses indications.
Le médecin la prescrit donc :
→ au jeune enfant ne supportant pas l’eau froide, et dont l’équilibration thermique doit être stimulée ;
→ à l’adolescent dont le système cardio-vasculaire et respiratoire est mal adapté à sa croissance ;
→ à la femme après un accouchement ou souffrant de jambes lourdes ;
→ à l’arthrosique que son infirmité prive d’exercice ;
→ aux personnes âgées trop sédentaires, souffrant d’insuffisance respiratoire et frappées d’artériosclérose, de stase veineuse ou lymphatique ;
→ au sportif, pour récupérer ;
→ et bien sûr à tous ceux dont l’organisme est tout simplement fatigué, et qui éprouvent de plus en plus de difficultés à se défendre contre les microbes ou contre le stress.
Mais au-delà, elle a aussi une mission d’éducation et de prévention.
Ainsi, le curiste pourra demander à ses praticiens de santé quels sont les moyens d’assurer à son corps et à son esprit l’hygiène qui leur est indispensable :
→ soins de la peau,
→ ablutions,
→ automassage,
→ relaxation,
→ correction des appuis,
→ gymnastique,
→ respiration,
→ alimentation…
De plus, le loisir, le changement de milieu, la stimulation endocrinienne due à la luminosité, à l’ionisation et à la richesse en iode, sont propices à modifier le comportement de chacun d’une manière durable.
Les instituts de thalassothérapie répondent par conséquent à vos besoins en vous apprenant à mieux gérer votre énergie et votre capital santé.
Et, de plus en plus, la thalasso s’engage à offrir à tous, pour quelques jours ou même quelques semaines, une véritable parenthèse de bien-être, de lâcher prise, de douceur, de ressourcement et de revitalisation du corps et de l’esprit, grâce à des techniques telles que modelages, enveloppements d’algues, douches et bains hydromassants, soins de beauté, massages…
L’eau de mer
Bien que l’air marin assure la qualité du séjour, et que les algues et les boues puissent également revêtir un intérêt thérapeutique indéniable, c’est évidemment l’eau de mer qui constitue l’élément fondamental de la cure de thalasso proprement dite.
Cette eau présente la particularité d’être vivante.
C’est d’ailleurs ce qui interdit son transport ou son stockage, puisqu’elle ne conserve jamais sa qualité biologique au delà de 48h.
Très riche en minéraux, elle contient du phytoplancton et du zooplancton qui sécrètent toutes sortes de substances antibiotiques, bactériostatiques et hormonales jouant un rôle biocatalyseur sur l’organisme.
Portée de manière non-violente à la température de 34°, l’eau de mer va acquérir des vertus thérapeutiques extrêmement intéressantes.
Utilisée, par exemple, en piscine, elle pourra, grâce à son effet d’apesanteur, aider à la reverticalisation des personnes privées de l’usage des membres inférieurs.
Mais elle aura aussi d’excellents effets biochimiques sur l’organisme, par absorption transcutanée.
Enfin, on l’utilisera en tant qu’agent massant, sous forme de jet ou de vagues artificielles.
Quant à l’action particulière de la chaleur de cette eau, elle s’étend de la sédation générale à l’assouplissement musculaire, favorisant ainsi très largement le travail de rééducation.
Cela dit, l’eau froide joue aussi un certain rôle, notamment dans le traitement de maladies neurologiques comme la sclérose en plaque.
Les soins
Usant de toutes sortes de techniques physiques et de tous les matériaux à disposition (eaux, boues, algues, etc.), les soins donnés en thalasso couvrent toutes les indications classiques… et comptent aussi quelques contre-indications.
D’une manière plus générale, chaque soin marin a des effets relaxants ou tonifiants selon son mode d’administration.
Par exemple, une douche diffuse est plutôt sédative, alors que percutante elle est tonique.
Mais passons donc en revue, dans le détail, toutes ces techniques :
→ Les bains marins constituent naturellement la base du traitement, mais sont généralement agrémentés d’options comme les massages, les jets, les douches, les boues ou les algues…
→ Les enveloppements d’algues sont simplement des cataplasmes d’algues chaudes recouvrant tout le corps, gardés une vingtaine de minutes sous protection d’un film de plastique et d’une couverture chauffante. Ce soin provoque une importante sudation et détoxinise puissamment l’organisme. D’autre part, les algues, récoltées en fonds marins, apportent de nombreux oligo-éléments et de l’iode. Enfin, elles décontractent les muscles et adoucissent la peau. Elles sont cependant contre-indiquées en cas de varices.
→ Les boues marines ont à peu près le même mode d’emploi que les algues. Elles sont d’ailleurs issues d’algues calcaires et de sédiments. Mais ici le traitement est localisé à une région du corps. On les utilise avant tout contre les rhumatismes et certaines maladies de peau comme l’eczéma ou l’acné. Elles sont contre-indiquées en cas de problèmes inflammatoires, de crises de sciatique ou même de rhumatismes particulièrement aigus.
→ Le bain bouillonnant est certainement une des techniques les plus connues. Il consiste en une immersion dans une baignoire individuelle dont l’eau chaude mélangée à un concentré d’algues est agitée par un système de bulles et de micro-jets qui massent tout le corps selon une programmation établie à l’avance par le médecin soignant. Ce bain, d’une durée de vingt minutes, possède d’indéniables vertus relaxantes et active la circulation. Enfin, il recharge l’organisme par absorption transcutanée des éléments vitaux contenus dans l’eau.
→ La douche sous-marine, qui se pratique, elle aussi, en baignoire individuelle, est une technique assez proche de la précédente, à cette seule différence que le massage au jet sous-marin est prodigué manuellement par un hydrothérapeute suivant un parcours bien précis le long du corps du patient, en commençant par le ventre, puis la plante des pieds, les jambes et notamment les genoux, les hanches, les mains, les coudes, les épaules, le dos et enfin le cou, si souvent tendu. Ce massage, d’une durée de vingt minutes, est extrêmement profond et provoque une décontraction extraordinaire. Il a, d’autre part, une réelle action anti-arthrosique, anti-cellulitique, et il améliore la circulation. Il est contre-indiqué en cas de grossesse, problèmes gynécologiques ou digestifs graves, et, sur les jambes, en cas de varices.
→ La douche au jet a lieu à l’air libre. Un hydrothérapeute expérimenté masse le corps du patient à l’aide d’un puissant jet d’eau de mer à une distance d’environ quatre mètres. Le massage, très précis, suivra, ici aussi, un chemin particulier de la plante des pieds à la nuque. Avant tout tonique et revigorante, la douche au jet, d’une durée de dix minutes, stimule également la circulation, lutte contre la cellulite et libère les tensions et contractions musculaires du dos. Elle a les mêmes contre-indications que la douche sous-marine.
→ Le jet sous-marin se pratique en piscine, à plusieurs. Un jet sous-marin, d’intensité variable, est dirigé sur chaque curiste, qui exécutera certains mouvements spécifiques en fonction de la région du corps subissant le massage. Par exemple, lorsque le jet touche le cou, le patient, sur les indications de l’hydrothérapeute, penchera la tête de droite à gauche et d’avant en arrière. Cet exercice de vingt minutes décontracte et assouplit les muscles, et libère les articulations.
→ La douche à affusion utilise une rampe de micro-jets provoquant une véritable anesthésie cutanée. Le patient est allongé sur une table de kinésithérapeute, le visage protégé par une visière, et reçoit ces micro-goutellettes sept minutes sur le ventre et autant sur le dos. Cette technique, essentiellement relaxante, s’accompagne éventuellement d’un massage manuel.
→ Pédiluves et manuluves soumettent pieds et jambes, ainsi que mains et avant-bras, à des alternances de bains d’eau de mer chauds et froids, d’une durée de dix minutes, afin de stimuler la circulation et de lutter contre les douleurs arthrosiques et rhumatismales.
→ Les aérosols allient la nébulisation d’eau de mer et d’huile essentielle d’eucalyptus avec l’ionisation négative dans un but évident de stimulation des voies respiratoires et de dégagement des muqueuses nasales. Souveraine dans les cas de rhinopharyngite chronique ou de tabagisme, cette technique peut utiliser le masque individuel ou s’appliquer en salle de repos par simple jet aérosol dispersé dans l’air.
→ Le bassin de marche permet de conclure le traitement d’hydrothérapie par une marche rafraîchissante dans 50 cm d’eau à 18°. Animée d’un courant contraire, l’eau stimule ainsi la circulation veineuse.
Jean-Baptiste Loin
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